À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Accord historique entre le gouvernement et les laboratoires pharmaceutiques
Confronté à un dérapage inattendu des dépenses de médicaments prévu pour 2024, estimé à un écart de 1,2 milliard d’euros, le gouvernement français a décidé de collaborer étroitement avec les industriels du secteur pharmaceutique pour maîtriser ces dépenses. Un accord, qualifié d’inédit par les parties, a été signé jeudi, marquant une baisse de tension notable entre les deux camps. Selon la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, cet accord a pour but de fournir une meilleure visibilité aux industriels sur les politiques de financement des médicaments en France et de travailler conjointement à l’optimisation des dépenses de santé. Le LEEM, principal lobby du secteur, soutenu par son président Thierry Hulot, a exprimé sa satisfaction, notamment grâce à une proposition visant à élargir la liste des médicaments accessibles sans ordonnance, permettant des économies substantielles. D’autre part, les sénateurs ont suggéré de repousser une réforme critique et ont adopté un amendement pour plafonner à 1,75 % le prélèvement sur le chiffre d’affaires des fabricants de médicaments génériques, en soutien à ces acteurs essentiels mais financièrement fragilisés.
Les Echos, 22/11/2024
Santé mentale alarmante chez les étudiants en médecine
Une enquête récente met en lumière la précarité de la santé mentale des étudiants en médecine en France, soulignant un état de souffrance généralisé au sein de cette population. Réalisée par l’ANEMF, l’ISNI et l’ISNAR-IMG, l’étude révèle que 52% des étudiants souffrent de symptômes anxieux et 27% d’épisodes dépressifs caractérisés. Alarmant, 66% des internes et externes se trouvent en situation de burn-out, tandis que 21% ont eu des idées suicidaires au cours de l’année écoulée. Les facteurs contribuant à cette détresse incluent une charge de travail excessive, avec des internes travaillant bien au-delà des limites légales, exposés très tôt à des situations émotionnellement difficiles, sans oublier le harcèlement et les violences sexuelles rapportés par une portion non négligeable des étudiants. La stigmatisation des problèmes de santé mentale et la peur des conséquences sur leur avenir professionnel exacerbent le problème, rendant la prise de parole et la recherche d’aide difficiles. Le Dr Ariel Frajerman, chercheur associé à l’Inserm, critique cette stigmatisation et appelle à un changement de mentalité pour mieux protéger la santé mentale des futurs médecins. Cette situation, en dépit d’être connue à travers des rapports antérieurs, persiste, accentuant l’urgence d’adresser et d’améliorer les conditions de formation et de travail des étudiants en médecine.
Lefigaro.fr, 21/11/2024
En bref
Parisanté Campus, situé dans le XVe arrondissement de Paris, est un centre d’innovation dédié à la santé numérique qui encourage la collaboration entre le secteur public et le privé. Sous la direction d’Antoine Tesnière, le campus vise à favoriser le développement et la recherche dans l’e-santé. Lionel Guérin, fondateur de Science One, souligne l’importance du réseau et des connexions établies grâce à cet écosystème, notant une collaboration fructueuse avec l’Inserm. À l’occasion de son troisième anniversaire, Parisanté Campus a mis en lumière les progrès des acteurs publics et privés avec sa structure moderne de 20000 m². Initié par Emmanuel Macron avant la pandémie de Covid-19, le campus accueille une majorité de startups parmi plus de 80 structures privées, cohabitant avec des institutions fondatrices comme l’Inserm. Le campus s’engage dans des programmes axés sur la prévention, la santé mentale et l’intelligence artificielle, en partenariat avec BPI France et d’autres acteurs. Avec un investissement de 45 millions d’euros provenant de France Relance, Parisanté Campus prévoit son expansion vers l’ancien site de l’hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce d’ici 2029, reflétant son engagement envers l’innovation en santé numérique et son soutien continu aux startups dans ce domaine.
Le Nouvel économiste, 22/11/2024
Une étude récente, menée par des scientifiques du département de psychologie de l’université de Jyväskylä en Finlande, met en lumière le lien positif entre la pratique sportive et les performances de la mémoire de travail, contrairement à un mode de vie sédentaire qui semble avoir des effets négatifs. En examinant 21 cohortes totalisant 1.455 individus à travers sept bases de données, les chercheurs ont constaté que les athlètes, pratiquant notamment le basket-ball, le football et l’escrime, affichaient une meilleure capacité de mémoire de travail par rapport aux individus sédentaires. La mémoire de travail, essentielle pour manipuler et retenir des informations durant l’exécution de tâches, bénéficie ainsi de l’activité physique, comme l’indique l’Inserm. Les résultats de cette recherche soulignent l’importance de l’exercice physique non seulement pour améliorer la cognition, mais également pour contrer les effets délétères du vieillissement sur ces fonctions cognitives, selon les déclarations de Piia Astikainen, professeur et chef de l’équipe de recherche. Ces découvertes ajoutent une preuve supplémentaire aux bienfaits du sport sur la santé cérébrale.
pourquoidocteur.fr, 20/11/2024
Un test salivaire innovant, développé par une équipe de chercheurs français, incluant des gynécologues de l’hôpital Tenon à Paris, permet désormais de diagnostiquer l’endométriose de manière fiable, indépendamment de l’âge des patientes. Cette maladie, affectant près de 10 % des femmes et pouvant entraîner des douleurs sévères ainsi que de l’infertilité, était jusqu’alors difficile à diagnostiquer de manière non invasive. Le test se base sur l’analyse des micro-ARN, petits fragments d’information génétique présents dans la salive, dont l’extraction et l’analyse ont été rendues possibles grâce aux avancées dans le séquençage haut débit et l’intelligence artificielle. Ces technologies permettent d’identifier une signature moléculaire spécifique à l’endométriose. En 2022, une première étude sur 200 patientes a confirmé la fiabilité du diagnostic par cette méthode. La société lyonnaise Ziwig, en collaboration avec l’Institut du cerveau à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, a commercialisé ce test, déjà disponible dans 21 pays européens et certains pays du Moyen-Orient. En France, la Haute Autorité de santé a rendu le test gratuit dans 80 hôpitaux, offrant un diagnostic rapide et mettant fin à des années d’errance diagnostique pour de nombreuses femmes.
Sciences et Avenir – La Recherche, 01/12/2024
À l’occasion de la journée internationale de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), il est essentiel de mettre en lumière cette maladie respiratoire touchant entre 3 et 4 millions de personnes en France, selon l’Inserm. Caractérisée par une toux persistante, des crachats muqueux, des bronchites à répétition et un essoufflement, la BPCO reste largement méconnue, avec deux tiers des Français n’ayant jamais entendu parler de cette affection. Le tabagisme est identifié comme le principal facteur de risque, bien que l’exposition à des produits toxiques inhalés dans certaines professions augmente également le risque de développer cette maladie. Les symptômes, souvent confondus avec ceux de maladies moins graves, peuvent entraîner un retard dans le diagnostic. Les experts soulignent l’importance de la reconnaissance précoce des signes et l’utilisation de la spirométrie pour un diagnostic rapide, permettant de réduire les risques de complications sévères. Malgré l’absence de cure, la recherche active de nouveaux traitements offre une lueur d’espoir aux patients.
20Minutes.fr, 21/11/2024