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Vaccination contre grippe et Covid-19 – bronchiolite – additifs alimentaires – écrans – limites de ChatGPT – Doliprane – retard européen dans les nouvelles technologies

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Début de la campagne de vaccination contre grippe et Covid-19 : perspectives et enjeux

Depuis hier, se déroule la campagne de vaccination contre la grippe et la Covid-19, ciblant en priorité les populations à risque avec une gratuité dans les pharmacies et chez les professionnels de santé. Malgré une cohabitation des vaccins sans option combinée, une simultanéité des injections est possible, reprenant la stratégie de 2021. Les intentions de vaccination, bien qu’en hausse, demeurent sous les objectifs avec 59% pour la Covid et 50% pour la grippe, loin du seuil de 75% espéré. La situation actuelle montre une accalmie des infections respiratoires, avec un démarrage lent des épidémies de grippe et de bronchiolite et une baisse des cas symptomatiques de Covid-19. Cependant, les experts restent prudents sur la dynamique future des épidémies hivernales, potentiellement influencée par les séquelles de la crise sanitaire de la Covid-19. La coqueluche et la bronchiolite illustrent les variations épidémiques avec des rebonds et des adaptations en termes de vaccination et de traitement préventif. La surveillance reste cruciale pour anticiper l’évolution des épidémies, avec un intérêt particulier pour les virus moins médiatisés mais toujours actifs, comme le Parvovirus B19. L’initiative réseau Orchidée, soutenue par la Commission européenne, vise à renforcer la surveillance en temps réel dans les hôpitaux français, soulignant l’importance d’une réponse agile à des situations sanitaires exceptionnelles.

Le Figaro, 16/10/2024

Résistance au nirsévimab : des mutations rares selon l’étude Polyres

L’étude Polyres, considérée comme la plus grande enquête prospective sur la sensibilité au nirsévimab, a révélé que les mutations de résistance au traitement prophylactique contre la bronchiolite à virus respiratoire syncytial (VRS) demeurent exceptionnelles. Coordonnée par les Prs Slim Fourati (AP-HP) et Marie-Anne Rameix-Welti (CNR des infections respiratoires à l’Institut Pasteur), avec le soutien de l’AP-HP, de l’Inserm, de l’Institut Pasteur, et des universités Paris-Est-Créteil ainsi que Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, cette recherche a impliqué des équipes du réseau de virologie de l’ANRS MIE. Publiée dans The Lancet Infectious Diseases, elle examine la fréquence des mutations virales de résistance dans un vaste échantillon de 695 nourrissons infectés par le VRS, dont 349 avaient été traités avec le nirsévimab. Bien que le VRS se caractérise par sa variabilité, l’analyse a montré aucune mutation de résistance pour le VRS‑A et seulement deux mutations chez des enfants infectés par le VRS‑B ayant reçu le nirsévimab. Ces résultats encouragent la continuation de l’utilisation du nirsévimab en prophylaxie chez les nourrissons, tout en soulignant l’importance d’une surveillance moléculaire continue pour détecter toute émergence de résistance.

lequotidiendumedecin​.fr, 15/10/2024

Lire le communiqué de presse du 15/10/2024 : « Les mutations de résistance au nirsévimab apparaissent rarement chez le virus respiratoire syncytial (VRS)  »

En bref

Une enquête publiée par l’hebdomadaire Marianne révèle la vente illégale en France de produits alimentaires américains contenant des additifs dangereux pour la santé, tels que le dioxyde de titane (E171), le sulfate d’aluminium (E520), et divers colorants industriels, interdits dans l’Union européenne. Ces produits, parmi lesquels figurent des canettes de Fanta, des sauces Heinz, des bonbons M&M’s et des céréales de petit déjeuner, sont importés et distribués malgré les risques pour la santé publique. La Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) a saisi 72 tonnes de ces marchandises, révélant un problème croissant depuis le début de la crise de la Covid, exacerbé par l’augmentation des commandes alimentaires en ligne. « Les substances peuvent interagir entre elles, et la somme de leurs effets se révèle plus nocive que lorsqu’elles sont prises séparément », alerte Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm, qui a piloté une vaste étude sur l’ « effet cocktail » des additifs. L’enquête de Marianne pointe du doigt la responsabilité des distributeurs et des grossistes, souvent au courant de l’illégalité de ces produits mais attirés par les profits. Cette situation alarmante rappelle d’autres crises sanitaires et montre la difficulté à contrôler le marché face à la demande pour ces produits attractifs mais nocifs.

Marianne, 17/10/2024

Alicia Torriglia, directrice de recherche à l’Inserm, aborde la complexité de prouver scientifiquement un lien direct entre l’utilisation des écrans, notamment des smartphones, et leurs effets sur notre vision. L’émission de lumière bleue par les LED, omniprésente dans nos vies depuis une vingtaine d’années, est particulièrement scrutée pour son potentiel effet nocif. Cette lumière pourrait notamment perturber le rythme circadien, diminuer la qualité du sommeil et augmenter le risque de certaines pathologies. Concernant la myopie et la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), si les preuves directes manquent, des signes pointent vers un risque accru chez les jeunes générations très exposées aux écrans. Alicia Torriglia mentionne également l’inefficacité relative des filtres anti-lumière bleue, qui, en donnant un faux sentiment de protection, pourraient encourager une exposition plus importante.

sciencesetavenir​.fr, 15/10/2024

Une étude publiée le 8 octobre 2024 dans la revue Nature Communications met en lumière les limites de ChatGPT, une intelligence artificielle générative, dans le contexte des urgences médicales. Selon cette recherche, ChatGPT, qu’il s’agisse de sa version 3.5 ou 4, se montre 8 à 24% moins efficace qu’un médecin, avec une tendance à la surprescription par prudence. Cette étude, conduite sur un échantillon de 1000 visites aux urgences, révèle que l’IA n’est pas encore apte à remplacer les médecins pour des décisions telles que l’hospitalisation, la réalisation de radiographies ou la prescription d’antibiotiques. L’auteur principal, Chris Williams, et des experts comme Cédric Gil-Jardiné, médecin urgentiste et membre du Board Innovation de la Société Française de Médecine d’Urgence, soulignent toutefois que certaines tâches plus simples pourraient bénéficier de l’apport de ChatGPT. Par ailleurs, l’Inserm, en collaboration avec le CHU de Bordeaux et le centre de recherche Bordeaux Population Health, explore l’utilisation d’une IA semblable pour classifier les patients en fonction des circonstances de leur accident, sous le projet TARPON. Malgré un engouement croissant pour ces technologies, les experts insistent sur la nécessité d’une collaboration humaine et machine, réfutant l’idée d’une IA prenant des décisions de manière autonome dans un avenir proche.

sciencesetavenir​.fr, 15/10/2024

L’État français, représenté par le ministre de l’Économie Antoine Armand, examine la possibilité d’entrer au capital d’Opella, une filiale de Sanofi spécialisée dans la production du Doliprane. Cette démarche fait suite à l’annonce de Sanofi de négociations exclusives avec le fonds américain CD & R pour la vente d’Opella, poussant le gouvernement à envisager cette mesure pour protéger les intérêts industriels et sanitaires nationaux. Antoine Armand a souligné l’engagement du gouvernement à préserver la souveraineté sanitaire et industrielle de la France, notamment en termes de maintien de l’emploi et des sites industriels sur le territoire national. De plus, un examen des aides publiques accordées à Sanofi au cours des dix dernières années a été initié pour évaluer leur impact sur Opella. Bpifrance, banque publique investissant dans des entreprises stratégiques, est pressentie comme l’opérateur naturel de cette prise de participation, profitant de sa familiarité avec l’écosystème d’Opella et de ses relations avec le fonds CD & R. Ce projet s’inscrit dans une volonté de garantir l’ancrage français de sociétés jugées critiques pour la souveraineté du pays.

Les Echos, 16/10/2024

L’Europe, comparativement aux États-Unis, investit moins dans la recherche et développement (R&D), se traduisant par un retard notable dans les nouvelles technologies. Le rapport de 2022 indique que l’investissement européen en R&D est de 2,3 % du PIB, contre 3,5 % aux États-Unis. De plus, l’Europe dépose moins de brevets, avec une orientation marquée vers des technologies intermédiaires, notamment dans l’automobile et la chimie, contrairement aux États-Unis qui se concentrent sur les technologies de l’information et les innovations de rupture. Selon le rapport Draghi et les analyses des économistes Jean Tirole, Philippe Aghion, et Clemens Fuest, l’Europe doit réviser sa stratégie d’investissement en R&D, favoriser une culture de prise de risque, et améliorer la collaboration entre universités et entreprises. Ils préconisent également l’adoption d’un brevet unitaire européen pour simplifier la protection de la propriété intellectuelle. D’autres propositions incluent la facilitation de la restructuration des entreprises pour encourager les investissements dans l’innovation de rupture. La mise en œuvre de ces recommandations est cruciale pour que l’Europe puisse rattraper son retard dans le domaine de l’innovation technologique.

Les Echos, 16/10/2024