À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Nouvelles avancées dans le traitement de la douleur chronique sans augmentation des doses d’opioïdes
Près de 30 % des adultes souffrent de douleurs chroniques, un problème de santé majeur souligné par l’Inserm. La gestion de ces douleurs implique souvent l’usage d’opioïdes tels que le tramadol, la morphine et le fentanyl. Toutefois, l’utilisation à long terme de ces médicaments conduit à des phénomènes de tolérance et d’hyperalgésie, nécessitant des doses accrues pour maintenir l’efficacité analgésique, ce qui réduit leur efficacité et augmente le risque d’effets secondaires et d’addiction. Une collaboration entre l’Université de Montpellier, l’Inserm, le CNRS et Biodol Therapeutics a mené à une découverte publiée dans Nature Communications, offrant une piste prometteuse pour surmonter ces défis. Les chercheurs ont identifié le rôle du récepteur FLT3 dans le développement de la tolérance et de l’hyperalgésie et ont utilisé un inhibiteur, BDT001, pour bloquer son action. Ce traitement, testé sur des souris en combinaison avec la morphine, a prévenu l’apparition de tolérance et d’hyperalgésie tout en amplifiant l’effet analgésique de la morphine sans augmenter les effets indésirables. Ces résultats ouvrent la voie à des traitements plus sûrs et efficaces pour la douleur chronique, réduisant potentiellement la nécessité d’augmenter les doses d’opioïdes et leurs effets secondaires associés.
frequencemedicale.com, 30/11/2024
Lutte contre le VIH : les adolescentes, premières touchées
À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre, l’Unicef a souligné que, malgré des progrès significatifs dans la lutte contre le VIH, les adolescents, et plus particulièrement les filles, restent disproportionnellement affectés par le virus. En 2023, 2,4 millions de jeunes de moins de 19 ans vivaient avec le VIH, avec seulement 65% des adolescents ayant accès à une thérapie antirétrovirale, contre 77% pour les adultes. Plus de 90.000 enfants et adolescents ont perdu la vie à cause du VIH l’année dernière, 73% d’entre eux étant des enfants de moins de 10 ans. Les filles sont particulièrement vulnérables, représentant 7 nouvelles infections sur 10 chez les adolescents, un chiffre qui monte à 9 sur 10 en Afrique subsaharienne. Cette situation est exacerbée par des vulnérabilités sociales et économiques, telles que les mariages précoces, la violence sexuelle et un accès limité aux moyens de prévention et à l’éducation sexuelle. L’Unicef appelle à des mesures ciblées pour réduire ces inégalités, notamment à travers l’investissement dans des méthodes innovantes de dépistage et de traitement, l’amélioration de l’éducation et de la prévention, ainsi que le renforcement de l’autonomisation des filles.
frequencemedicale.com, 02/12/2024
En bref
Dans le cadre de ses recherches à l’Inserm, Séverine Boillée dirige une équipe dédiée à l’étude des causes de la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) et des mécanismes de dégénérescence motoneuronale à l’Institut du cerveau à Paris. La SLA, aussi connue sous le nom de maladie de Charcot, est une affection neurodégénérative caractérisée par la disparition progressive des neurones moteurs, entraînant une paralysie et une espérance de vie réduite après les premiers symptômes. Actuellement, 7 000 patients sont touchés en France par cette maladie pour laquelle il n’existe pas de traitement curatif. La recherche de Séverine Boillée, soutenue par la Fondation pour la Recherche Médicale depuis 2021, se concentre sur le rôle des cellules immunitaires dans la dégénérescence des neurones moteurs. Elle vise à identifier des marqueurs pour un diagnostic précoce et découvrir des approches pour ralentir la progression de la SLA. L’équipe développe des modèles d’étude complexes, incluant organoïdes et cellules immunitaires spécifiques de la maladie, pour comprendre leur impact sur la dégénérescence neuronale et tester des moyens de bloquer les mécanismes immunitaires nocifs, avec des résultats initiaux prometteurs.
Radiofrance.fr, 02/12/2024
Le nanisme, principalement causé par l’achondroplasie, entraîne divers problèmes de santé allant de difficultés respiratoires à des risques cardio-vasculaires. Jusqu’à récemment, les options de traitement se limitaient à gérer ces symptômes ou à recourir à des chirurgies douloureuses pour allonger les membres. Cependant, la découverte du gène FGFR3 à l’hôpital Necker a ouvert la voie à des traitements ciblant la cause génétique de l’achondroplasie. En 2022, le vosoritide est devenu le premier médicament approuvé, améliorant la croissance des enfants atteints, malgré son administration par injection quotidienne qui peut être rebutante. Une étude publiée en avril 2024 dans le Journal of Pediatric Nursing révèle les défis rencontrés par les familles lors de l’administration du vosoritide. Parallèlement, l’infigratinib, développé initialement pour le cancer de la vessie, montre des résultats prometteurs dans le traitement de l’achondroplasie, avec une administration orale plus facile. Une étude de phase II a montré une croissance accrue chez les enfants traités, surpassant le vosoritide, tout en présentant peu d’effets secondaires.
Le Figaro, 02/12/2024
La télémédecine, qui promet d’atténuer la pénurie de médecins grâce à des services comme la téléconsultation, est de plus en plus adoptée par les startups du secteur de la santé, avec Omnidoc en tête, ayant levé 6 millions d’euros pour développer la collaboration médicale. Omnidoc, déjà présente dans 60 % des CHU en France et s’étendant à l’international, aspire à devenir le “Doctolib de la collaboration médicale”. Le marché, renforcé par la pandémie de Covid, inclut une variété d’acteurs comme Medadom et Medaviz, offrant des services de clinique virtuelle et de package numérique, respectivement. Cependant, la législation se durcit, limitant le volume des actes de télémédecine, avec une baisse notable de 32 % des téléconsultations facturées entre 2020 et 2023. Quatre sociétés ont obtenu un agrément spécial, soulignant l’importance de la déontologie, de l’interopérabilité et de la sécurité. Le contexte est marqué par une concurrence accrue et une législation stricte, menant à la fermeture d’entreprises comme H4D. Malgré cela, des perspectives de consolidation et d’évolution du marché restent envisageables, soutenues par l’intérêt de l’Assurance Maladie pour des assises de la télémédecine afin de façonner l’avenir du secteur.
Les Echos, 02/12/2024