À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Paracétamol : sa fabrication devient, pour la France, un enjeu de souveraineté
L’affaire a été portée sur la place publique par la décision du fabricant du Doliprane, la marque la plus connue du paracétamol sous ses diverses formes, Sanofi, qui fournit près de 71 % du marché, loin devant UPSA qui produit l’Efferalgan et le Dafalgan, de relocaliser la fabrication de son principal actif, qui n’est plus fabriqué en France depuis longtemps, à partir de la fin de 2025. Le paracétamol, sous toutes les marques et dosages, représente près de 19 % des boîtes de médicaments remboursés par la Sécurité sociale en 2023, sans compter la consommation à l’hôpital. Cela n’a pas dissuadé Sanofi, propriétaire de la marque, d’annoncer son intention de se séparer de ce médicament emblématique, qui représente 1,1 milliard de chiffre d’affaires. Pour UPSA, numéro deux, dans l’usine du Lot-et-Garonne près d’Agen, le paracétamol est le pilier de production, représentant 80 % de son chiffre d’affaires, précise la directrice de l’accès au marché. Une usine de 15 000 tonnes est en cours de construction dans l’Isère et couvrira, à terme, 50 % des besoins de l’Europe. D’autres producteurs sont sur les rangs pour produire la molécule de base du paracétamol en France. UPSA s’est engagée à se fournir auprès de l’usine en construction jusqu’en 2030, et Sanofi, avant d’annoncer son projet de cession de ce médicament, qui sera un élément de la transaction, également de son côté.
RiskAssur-Hebdo, 02/08
JO-2024 : le système de santé reste peu sollicité pour l’instant
Le système de santé reste peu sollicité pour l’instant par les Jeux olympiques de Paris, selon les indications données hier par plusieurs responsables sanitaires. « Une semaine après le démarrage des épreuves, nous sommes très satisfaits de l’efficacité et de la robustesse du système déployé pour prendre en charge » les athlètes et le public, a déclaré Frédéric Valletoux, ministre démissionnaire délégué à la Santé. Jusqu’à maintenant, « on a eu à peu près 4.000 prises en charge de tout type (…). Ça concerne surtout la clinique du village olympique, mais aussi la prise en charge de spectateurs qui ont eu un coup de chaud, se sont fait mal à la cheville… », a‑t-il précisé à la presse. Le Samu de Paris, de son côté, se trouve sur un « plateau d’activité supérieur de 20 à 30 % » à un été normal, « avec beaucoup de malaises mais pas de malaises graves », a indiqué le patron du Samu de Paris, le professeur Frédéric Adnet. A l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), « nous constatons une activité conforme à l’activité estivale » habituelle, « un peu au-dessus pour certains jours, un peu au-dessous pour d’autres jours », a rapporté son directeur général, Nicolas Revel. Les 370 lits supplémentaires mis en service par l’AP-HP pour la période des JO permettent de bien fluidifier les passages dans les services d’urgences, avec un faible nombre de patients contraints de rester la nuit aux urgences faute de lits dans les autres services en aval, a‑t-il expliqué. Des statistiques publiées mercredi par Santé publique France confirment le diagnostic d’une suractivité limitée liée aux JO par rapport à un été normal.
AFP, 01/08
En bref
Topsante.com rapporte qu’un patient atteint de la maladie de Parkinson arrive à boire sans tremblement grâce à une innovation médicale : une technique à base d’ultrasons. Il s’agit d’un Australien, âgé de 74 ans. Atteint de la maladie de Parkinson, il souffrait de tremblements intenses depuis 30 ans. L’hôpital universitaire de la Gold Coast est le premier hôpital public australien à proposer cette chirurgie. Il s’agit d’une procédure non invasive qui utilise l’IRM pour localiser et traiter les zones du cerveau qui déclenchent les symptômes des troubles du mouvement. Plus de 1 000 faisceaux d’ultrasons se croisent en un seul point et créent de minuscules lésions sur le cerveau, perturbant l’activité cérébrale anormale et réduisant considérablement les tremblements.
Topsante.com, 01/08
Le Figaro Magazine se penche sur les explorateurs de l’extrême. L’hebdomadaire présente les expériences Deep Time et Deep Climate. Depuis 2021, Christian Clot, aventurier franco-suisse et fondateur de l’institut de recherche Human Adaptation Institute, a mené des expéditions insolites, avec l’expérience Deep Time dans une grotte en Ariège, puis Deep Climate en Guyane, en Laponie finlandaise et en Arabie Saoudite. L’objectif est de sélectionner des volontaires et des scientifiques pour tester les capacités d’adaptation de l’individu et du groupe à des conditions de vie extrêmes. Durant ces missions effectuées en collaboration avec les chercheurs du CNRS, de l’Inserm, ou de l’Institut du cerveau (ICM), les équipiers ont suivi des protocoles scientifiques sur la cognition, la physiologie/biologie, la sensorialité, la sociologie… Christian Clot explique : « Nous souhaitons comprendre les mécanismes cognitifs de l’adaptation ».
Le Figaro Magazine, 02/08
Healx, une start-up britannique qui utilise l’IA pour découvrir de nouveaux médicaments contre les maladies rares, a levé 47 millions de dollars. La société a également déclaré qu’elle avait reçu l’autorisation réglementaire de commencer les essais cliniques de phase 2 d’un nouveau médicament aux États-Unis plus tard cette année. « Notre plateforme d’IA et nos équipes d’experts nous permettent d’identifier et de découvrir de nouvelles maladies biologiques et de les associer à de petites molécules appropriées », a déclaré le cofondateur et PDG de Healx, Tim Guilliams.
Fr.techtribune.net, 01/08