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Grève des pharmacies – déficit de la Sécurité sociale – longévité des sportifs – fonds français spécialisé dans la santé – sommeil et cerveau – vaccination

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Grève massive des pharmacies en France

Plus de 18.000 pharmacies sur les 20.000 présentes en France ont baissé le rideau hier. Une grève massive d’une profession en colère contre les pénuries persistantes de médicaments, les fermetures d’officines, une rémunération insuffisante et un risque de dérégulation de la vente en ligne. Au total, 30.000 personnes sont descendues dans la rue sur l’ensemble du territoire, selon l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo) et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). C’est six fois plus que lors de la dernière grande mobilisation de 2014 pour cette profession qui a exprimé largement sa lassitude face aux pénuries qui lui fait perdre « beaucoup de temps » et fait baisser les rémunérations. Les syndicats réclament une revalorisation de la rémunération dès 2025, faisant valoir l’inflation qui pèse sur les charges. Les dernières propositions de l’Assurance maladie, dans le cadre des négociations conventionnelles entamées fin 2023, sont jugées « insuffisantes ». Les représentants des pharmaciens seront convoqués le 5 juin pour une « réunion conclusive » avec l’Assurance maladie, selon Philippe Besset, président de la FSPF.

AFP, 30/05

Le déficit de la « Sécu » pourrait être supérieur aux prévisions

Le déficit de la Sécurité sociale serait supérieur de 6 milliards d’euros à ce qui était attendu, révèle le rapport de la commission des comptes de la « Sécu ». Promulguée fin décembre 2023, la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2024 tablait sur un solde négatif de 10,5 milliards d’euros. Il serait finalement susceptible d’atteindre – 16,6 milliards. Cette détérioration a pour cause, principalement, l’évolution des « recettes de prélèvements sociaux sur les revenus d’activité » et des ressources fiscales, qui est moins dynamique que ce que le législateur escomptait à l’automne 2023. Ce nouveau dérapage est mis en évidence au moment même où la Cour des comptes braque les projecteurs sur la trajectoire « insoutenable » des finances sociales. Lors d’une conférence de presse, mercredi, durant laquelle il a présenté le rapport annuel « sur l’application des LFSS », Pierre Moscovici, le premier président de la haute juridiction, a dit sa préoccupation face à un « déficit non maîtrisé ». Comme les années précédentes, deux compartiments de l’État-providence retiennent l’attention. L’Assurance-maladie, tout d’abord : en 2023, elle a affiché un solde négatif de 11 milliards d’euros et pourrait plonger un peu plus dans le rouge en 2024 (à – 11,5 milliards d’euros, selon la commission des comptes de la « Sécu »). L’autre secteur en très mauvaise santé est la branche vieillesse. Pendant sa conférence de presse, M. Moscovici a insisté sur la nécessité d’engager des réformes. Dans le rapport remis mercredi, de multiples propositions sont formulées dans le but de résorber les déficits : régulation des dépenses de médicaments – notamment ceux contre le cancer -, mise à contribution des entreprises et des actifs pour alléger les dépenses d’indemnisation liées aux arrêts de travail…

Le Monde, 31/05

En bref

Une équipe de chercheurs australiens et canadiens a étudié les coureurs d’élite et leur longévité. Pour cela, les chercheurs ont analysé les dossiers des 200 premières personnes à avoir couru le mile en moins de 4 minutes à partir des années 1950. Parmi ces athlètes d’élite, 70 % sont encore en vie. Tous étaient des hommes, nés entre 1928 et 1955 ; 60 étaient morts (30 %) et 140 étaient encore en vie. L’étude, parue dans le British Journal of Sports Medicine, a montré que ces athlètes ont vécu en moyenne 4,7 ans plus vieux que la population générale. « Cette étude confirme que le sport de haut niveau ne nuit pas à l’espérance de vie, bien au contraire, et cela quel que soit le type d’activité, même dans le cas d’un sport intense comme le demi-fond », explique Romuald Lepers, professeur de physiologie (Inserm, CAPS, université de Bourgogne). Il juge l’étude « intéressante ». Une interrogation, toutefois, selon le chercheur, « on ne sait pas ce qu’ont fait ces athlètes pendant leur retraite sportive ».

Lemonde​.fr, 30/05

Le fonds français spécialisé dans la santé Seito Capital, fondé en 2018 par le médecin hématologue Rafaèle Tordjman (qui dans son parcours a fait de la recherche durant quatre ans à l’Inserm), a fait grandir des biotechs. Cinq ans après sa création, la société en a vendu trois à des géants de la pharma. C’est le cas, mercredi, de la société spécialisée dans l’ophtalmologie EyeBio vendue à l’américain Merck, pour un montant qui pourrait atteindre 3 milliards de dollars, dont 1,3 milliard de paiement initial en cash.

Le Figaro, 31/05

Une étude, menée par des scientifiques de l’Institut britannique de recherche sur la démence de l’Imperial College de Londres, indique que la fonction principale du sommeil ne serait finalement pas de « nettoyer » le cerveau. Les travaux des chercheurs, qui ont étudié le cerveau de souris, sont publiés dans la revue Nature Neuroscience. Les scientifiques ont utilisé un colorant fluorescent permettant d’observer la vitesse à laquelle il se déplaçait d’une zone du cerveau à l’autre et s’il était éliminé. Ils ont constaté que l’évacuation du colorant était réduite d’environ 30 % chez les souris endormies. Ces nouvelles recherches ont aussi révélé que c’est lors de notre éveil, et notamment lors d’une activité physique que le cerveau était bel et bien « nettoyé ». « L’autre aspect de notre étude est que nous avons montré que l’élimination des toxines dans le cerveau est très efficace pendant l’état d’éveil. En général, le fait d’être éveillé, actif et de faire de l’exercice peut permettre de nettoyer plus efficacement le cerveau des toxines », a précisé Nick Franks, co-responsable de l’étude.

MarieClaire​.fr, 30/05

Quelque 154 millions de vies ont été sauvées dans le monde ces cinquante dernières années grâce aux vaccins, estiment des chercheurs qui ont étudié les données et modèles sur différentes maladies. Leurs conclusions sont publiées dans The Lancet. Il s’agissait d’évaluer l’efficacité du programme de vaccination élargi, lancé en 1974 par l’OMS et portant aujourd’hui sur quatorze maladies. Selon les calculs des scientifiques, 146 millions d’enfants de moins de 5 ans – dont 101 millions de nourrissons – ont vu leur vie épargnée. Et en un demi-siècle, le taux de mortalité infantile a baissé de 40 %, phénomène pour une large part attribuable à la vaccination. Côté maladie, c’est le vaccin contre la rougeole qui a contribué le plus (60 %) au nombre de vies sauvées. Quant à la vaccination contre la poliomyélite, elle a évité la paralysie à plus de 20 millions de personnes.

Les Echos – Week-end, 31/05