À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Arrêts maladie : les pistes explosives de la Cour des comptes
Face au dérapage du déficit de la Sécurité sociale, un nouveau rapport de la Cour des comptes, publié hier, préconise de ne plus rembourser les arrêts jusqu’à sept jours. La situation, incontrôlée, est « insoutenable », estime le dernier rapport de la Cour des comptes qui s’alarme du fameux « trou » de la Sécurité sociale. Celui-ci s’est creusé à près de 11 milliards d’euros l’an dernier. Surtout, il va déraper jusqu’à au moins 17 milliards en 2027. « Il est urgent de mettre en œuvre des réformes », a exhorté Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes. Les magistrats préconisent un remède de cheval. Ils proposent notamment de ne plus rembourser les arrêts maladie jusqu’à sept jours, alors qu’aujourd’hui, le délai de carence est de trois jours. Les petites maladies ordinaires – rhume, grippe, gastro – sont aujourd’hui la première cause d’arrêt maladie (33 %), suivies des troubles « psy » et épuisement professionnel (15 %), puis des troubles musculosquelettiques (12 %). Les maladies graves, type cancer, ne représentent que 4 % des arrêts. La Cour s’attaque aussi à tout un éventail d’avantages accordés aux salariés (chèques-vacances, titres-restaurant, intéressement), qui sont exemptés de cotisations sociales et donc représentent un manque à gagner pour la Sécu. Au total, l’économie attendue pour l’assurance-maladie irait de 500 millions à 1 milliard d’euros par an, selon la ou les mesures retenues.
Le Figaro, 30/05
En bref
« Alerte dans nos assiettes », titre La Vie. Un tiers des calories que nous consommons proviennent d’aliments ultratransformés, souligne la revue. Avec un impact désormais prouvé sur la santé, explique, dans un entretien à l’hebdomadaire, l’épidémiologiste Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm. Elle indique que « certains aliments ont été chauffés à très haute température, préfrits. Les huiles ont été hydrogénées. Ce qui modifie les matrices alimentaires ». Selon Mathilde Touvier, « en France, on pourrait éviter environ entre 40 et 50 % des nouveaux cas de cancers, chaque année, en modifiant notre mode de vie, dont l’alimentation ».
La Vie, 30/05
Latribune.fr publie un article intitulé « Santé et IA : digitaliser le cancer pour améliorer la prise en charge des patients ». A l’Institut du Cancer de Montpellier (ICM), une équipe de chercheurs, pilotée par le médecin radiologue Stéphanie Nougaret, développe un outil de biopsie virtuelle combinant IRM et intelligence artificielle. Soutenu par des bourses européennes, cet ambitieux programme de recherche vise à améliorer le suivi des cancers de l’ovaire et du pancréas dans un premier temps, et pourrait ensuite être étendu à d’autres formes de cancer. Médecin radiologue spécialisée en abdomino-pelvien et chercheuse sur le campus de l’ICM, Stéphanie Nougaret développe un programme de recherche intégré en imagerie visant à digitaliser le cancer, notamment ses caractéristiques génétiques, immunologiques et histologiques à partir de l’image.
Latribune.fr, 29/05
Outre la Covid et la grippe, les pharmaciens vaccinent désormais contre une douzaine de maladies, comme l’hépatite A et B, la coqueluche, le tétanos ou les infections invasives à pneumocoque. Depuis un peu plus d’un an, les pharmaciens prescrivent eux-mêmes ces vaccins à leurs clients, avant de les injecter. Et leur rôle ne se limite pas à la vaccination. Dépistage de l’angine, des infections urinaires ou du cancer colorectal, entretien d’accompagnement des femmes enceintes… Les officines s’imposent comme un maillon essentiel du système de santé. Mais si ces nouvelles missions sont valorisantes et souhaitées par les pharmaciens, elles ne contribuent pas beaucoup à améliorer la rentabilité de leurs officines, mise à mal par l’inflation. Les pharmaciens espèrent obtenir une revalorisation de leurs tarifs dans le cadre des négociations en cours avec l’Assurance-maladie.
Le Figaro, 30/05
Un quart de siècle après les premiers États généraux des malades organisés fin 1998, la Ligue contre le cancer leur redonne la parole dans plusieurs villes en alertant sur une « dégradation » des prises en charge. Après une première étape à Nîmes en avril, Bordeaux a accueilli patients et médecins, mardi, pour évoquer les difficultés rencontrées dans les parcours de soins. Ruptures de médicaments, délais d’attente pour les examens, difficultés à obtenir des rendez-vous, les témoignages montrent que les obstacles à l’accès aux soins pour les malades du cancer se multiplient. Des journées similaires sont prévues le 20 septembre à Nice et le 28 novembre à Paris. Les éléments réunis permettront de produire « un nouveau livre blanc » qui sera remis « au mieux au président de la République, au moins aux autorités de tutelle » l’an prochain, a indiqué le président national de la Ligue contre le cancer, Philippe Bergerot.
AFP, 29/05