À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Recherche contre le cancer : un nouveau pas franchi par l’Institut Curie
Créée par le Paris Saclay Cancer Cluster, une plateforme unique en France consacrée aux thérapies cellulaires et géniques, CellAction (Cell therapy acceleration and innovation), ouvre à Suresnes. L’objectif de cette nouvelle structure, dont le coup d’envoi vient tout juste d’être donné, est de réunir, dans un lieu unique et avec des moyens dédiés, les chercheurs travaillant sur l’ensemble des thérapies cellulaires et géniques destinées à traiter les cancers. CellAction est implantée temporairement dans les locaux de DocCity à Suresnes, et s’installera définitivement au sein de l’Institut Curie, à Saint-Cloud, courant 2025. Près de 14 millions d’euros seront consacrés à cette entité qui comptera 38 personnes en 2030 : environ 12 millions d’euros venant du Paris Saclay Cancer Cluster et le reste de l’Institut Curie. CellAction, aujourd’hui dotée d’équipements dernière génération et d’un matériel unique en France – un instrument mesurant « l’avidité entre les cellules immunitaires et leurs cibles » -, s’inscrit dans le programme « Microenvironnement tumoral, immunologie et thérapies cellulaires » du projet scientifique Curie 2030. « Nous sommes convaincus que ces thérapies sont la dernière révolution dans le champ de l’immuno-oncologie, explique Marion Alcantara, hématologue, chercheuse à l’Institut Curie et directrice médicale de CellAction. Leur efficacité a été démontrée dans les cancers hématologiques [se développant aux dépens du sang, des ganglions ou de la moelle osseuse]. Le sujet est aujourd’hui d’étendre ces thérapies à toute la cancérologie, c’est-à-dire aux cancers se développant aux dépens d’un organe ».
Les Echos, 29/05
Le choléra progresse toujours à Mayotte
Une femme de 62 ans est morte samedi soir, tandis qu’un record de cas quotidiens a été recensé mercredi 22 mai. Désormais on compte trois foyers épidémiques dans trois zones différentes de Mayotte. La barre des 120 cas de choléra depuis le mois de mars vient d’être dépassée sur ce territoire français. L’apparition d’un troisième foyer depuis le 17 mai et le record quotidien de nouveaux cas le 22 mai (9 sur l’ensemble de l’île) fait craindre une épidémie… pas vraiment contrôlée. « La situation ne sera sous contrôle que lorsque le nombre de nouveaux cas déclinera significativement, or la courbe ne montre aucune décroissance récente », prévient l’épidémiologiste Antoine Flahault. « Il est prioritaire que l’accès à l’eau potable soit garanti pour tous les habitants de l’île sans distinction d’origine ou de statut », exhorte Antoine Flahault, qui plaide aussi pour « renforcer les messages de santé publique relatifs à la salubrité de l’eau, à celle utilisée dans l’alimentation, et au lavage des mains ». Santé publique France prévient pour sa part, dans son dernier bulletin épidémiologique paru vendredi, que « la transmission communautaire du choléra dans trois communes différentes et le risque d’importation de nouveaux cas d’Afrique ou des Comores, où la situation est alarmante, notamment à Anjouan, exposent Mayotte à un risque de transmission locale sur tout le territoire, en particulier dans les quartiers les plus précaires ». Plus de la moitié des malades sont des mineurs, notamment des bébés. Le choléra peut provoquer des diarrhées aiguës et causer la mort par déshydratation en quelques jours à peine.
Le Parisien, 28/05
En bref
La Tribune consacre un article à la biotech Biodel Therapeutics. Fondée en 2015 et aujourd’hui installée à Montarnaud, l’entreprise héraultaise, levait il y a quatre ans 4,5 millions d’euros pour amener ses travaux sur un traitement contre la douleur chronique neuropathique du stade préclinique aux portes des phases cliniques. Après avoir testé de nombreuses molécules, la biotech est aujourd’hui copropriétaires de deux brevets (avec les Universités de Montpellier et de Strasbourg, l’Inserm et le CNRS) et exploitante de deux autres. « En 2022, nous avons breveté une nouvelle série de molécules, dont le BDT272 qui a démontré les meilleures qualités de développement, précise Fabien Granier, cofondateur de Biodol Therapeutics. Nous sommes maintenant aux portes de l’étude clinique de phase 1, que nous prévoyons de démarrer en septembre ou octobre 2024 et que nous réaliserons en totalité en France ».
La Tribune, 29/05
L’Inserm organise son quatrième festival de la santé et de la culture scientifique, InScience, entre le 27 mai et le 9 juin, en ligne et dans différentes villes. A Nice, des « randos avec des chercheurs » sont proposées, à Lyon des rencontres « les chercheurs accueillent les malades », à Paris des conférences sur le sport, la santé et le numérique… En ligne, les chaînes YouTube, Instagram ou TikTok de l’Inserm ou d’InScience présentent plusieurs vidéos.
Le Monde, édition Science et Médecine, 29/05
Lire le communiqué de presse du 14/05/2024 : « InScience 2024 : l’Inserm vous ouvre ses portes pour la 4ème édition du festival »
« Les écrans sèment les troubles chez les enfants », titre l’édition Science et Médecine du Monde. Passer trop de temps devant une télévision, un ordinateur ou un smartphone peut perturber le sommeil des jeunes, augmenter leur poids et retarder l’acquisition du langage. Les liens avec l’anxiété ou les troubles du neurodéveloppement sont plus difficiles à établir. Francine Béhar-Cohen, ophtalmologiste à l’hôpital Cochin (AP-HP) et directrice de recherche à l’Inserm, souligne : « (…) Le déséquilibre spectral des lumières artificielles (plus de bleu et moins de rouge) et les variations d’intensité lumineuse jouent un rôle dans l’incidence et le développement de la myopie, c’est indéniable, mais leur part dans ce phénomène multifactoriel reste à définir ».
Le Monde, édition Science et Médecine, 29/05
Le Parisien se penche sur « le mystère des clusters de cancers pédiatriques ». Vingt regroupements ont été recensés en une vingtaine d’années sans que Santé publique France établisse de facteur d’explication commun. De quoi susciter l’incompréhension de certaines familles. En France métropolitaine, 1 800 enfants de moins de 15 ans sont diagnostiqués atteints d’un cancer chaque année en moyenne, d’après le Registre national des cancers de l’enfant (RNCE). « L’âge médian est de 6 ans, et ce nombre est globalement stable », indique Jacqueline Clavel, coresponsable du RNCE. Les cancers les plus fréquents sont les leucémies et les tumeurs du système nerveux central. Santé publique France a été saisie à 20 reprises « pour suspicion de cluster de cancers pédiatriques entre 2002 et 2024 », indique Laetitia Huiart, directrice scientifique de l’agence.
Le Parisien, 29/05
L’équipe de Georges Herbein, professeur de virologie médicale au CHU de Besançon et à l’université de Franche-Comté, a mis en évidence un lien entre une infection par un cytomégalovirus et le développement de tumeurs cérébrales, les glioblastomes. Ces travaux sont publiés dans la revue Cancer Gene Therapy. « C’est la première fois que l’on démontre que le cytomégalovirus, ou CMV, peut causer, au moins dans certains cas, un glioblastome, même si son mécanisme d’action reste à élucider », souligne Gaëtan Ligat, virologue spécialiste du CMV et des virus de la famille des herpès à l’université de Toulouse. Le glioblastome fait partie des cancers les plus létaux et provoque le décès de plus de 3 500 personnes par an en France. Près de la moitié de la population française est porteuse du cytomégalovirus. Reste à savoir pourquoi il se réveille chez certains patients, et au niveau du cerveau.
Les Echos, 29/05