À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Enquête de l’Anses sur le sucre dans les produits transformés
Selon une enquête de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), le sucre est présent partout dans les produits transformés, y compris les pizzas, sauces et charcuteries. L’Anses a passé en revue la liste des ingrédients de près de 40 000 produits présents sur le marché. Une première en Europe. L’étude montre que la majorité des produits contiennent au moins un ingrédient sucrant ou vecteur de goût sucré. Et ce même dans des aliments salés où les industriels s’en servent par exemple pour améliorer la texture ou le goût. Alors que l’Anses recommande de ne pas dépasser 100 g de sucre par jour (déjà deux fois plus que les préconisations de l’Organisation mondiale de la santé) pour les adultes et adolescents en bonne santé, 75 g par jour pour les 8 – 12 ans et 60 g par jour pour les 4 – 7 ans, 20 % des adultes dépassent cette limite, 60 % des 8 – 12 ans et… 75 % des 4 – 7 ans. L’Anses a cependant observé une baisse de l’utilisation des ingrédients sucrants au cours des dix dernières années, notamment les sirops de sucre et les édulcorants. « Les plus fortes diminutions concernent le plus souvent les produits salés et l’utilisation des édulcorants intenses diminue fortement, en particulier celle de l’aspartame », note l’Anses. Aujourd’hui en France rappelle que deux chercheuses de l’Inserm, Mathilde Touvier et Charlotte Debras, écrivaient en 2022 dans The Conversation : « Consommer trop de sucre est mauvais pour la santé, c’est un fait désormais bien documenté ». Parmi les conséquences d’une consommation excessive de sucre figurent : dents abîmées, modification de la flore intestinale et maladies graves plus fréquentes.
Le Parisien, Aujourd’hui en France, 19/03
Dépôts de brevets : recul de la France
Le nombre de demandes de dépôts de brevets dans l’Hexagone a reculé de 1,5 %, à 10 814, selon les statistiques de l’Office européen des brevets (OEB). Parmi les dix premiers pays, seul le Japon, à – 0,3 %, est également en baisse. Le marché européen au global est, lui, bien orienté avec une progression de 2,9 %. A 199 275 demandes, le volume de brevets n’a jamais été aussi important en Europe. En revanche, l’Hexagone reste deuxième si on ne prend en compte que les pays européens, derrière l’Allemagne. Le domaine des brevets est très largement dominé par les Etats-Unis, avec plus de 48 000 brevets déposés (+ 0,4 %). Ce seul pays pèse donc plus de 24 % du total de demandes en Europe l’an passé. L’Allemagne occupe la deuxième marche du podium (24 966, + 1,4 %), suivie du Japon (21 520). Mais les deux pays les plus dynamiques – et de loin – sont la Chine (20 735, + 8,8 %) et la Corée du Sud (12 575, + 21 %). Le lent déclassement de la France s’explique plus par le dynamisme des pays asiatiques que par une réelle baisse des dépôts en provenance de l’Hexagone. Il est vrai que le nombre de brevets français reste très stable au fil des années : 10 468 en 2018, contre 10 814 l’année dernière. La pharmacie et les biotechs sont une force française. Et le dynamisme des secondes (+ 7,2 %) compense la baisse du domaine de la pharma (- 7,6 %). L’OEB souligne le rôle essentiel des organismes français de recherche publique, « véritables catalyseurs de l’innovation ». « L’une des grandes spécificités de la France tient à la force de ses organismes de recherche publics », souligne Yann Ménière, chef économiste de l’OEB. Le CEA est en effet le 2e plus gros déposant de brevets. L’Inserm est 8e, le CNRS se situe au 17e rang et l’IFPEN est 18e. L’Inserm a déposé 241 dossiers, le CNRS 152 dossiers, et IFP Énergies nouvelles, 103 demandes de brevets. Ce qui montre l’efficacité du modèle français dans ce domaine.
Le Figaro, Latribune.fr, Lemonde.fr, Bfmtv.com, 19/03
En bref
« Les hôpitaux alertent sur la « bombe à retardement » des soins non réalisés depuis le Covid », titrent Les Échos. Même si l’activité des hôpitaux a repris des couleurs l’an dernier, les services de chirurgie lourde ou ceux gérant des hospitalisations complexes continuent de tourner au ralenti, a alerté hier la Fédération hospitalière de France (FHF). Une situation qui serait synonyme de retard dans la prise en charge de certains cancers et le suivi des personnes âgées. Présentant un « baromètre sur l’accès aux soins », la FHF estime qu’en cumulé 3,5 millions de séjours à l’hôpital n’ont pas eu lieu entre 2019 et 2023 dus notamment aux perturbations liées à la Covid. Un chiffre revu en hausse par rapport à une précédente estimation (3,2 millions) qui cache des « risques extrêmement concrets pour la santé des patients », a insisté Arnaud Robinet, le président de la FHF, avec « la possibilité de retards pris sur la détection de certains cancers ».
Les Échos, Le Parisien, L’Humanité, 19/03
La tuberculose, si elle reste à un niveau faible, a connu un rebond de cas en France en 2023 après trois années d’ère Covid, selon une étude publiée ce mardi par Santé publique France. Après 5.114 cas recensés en 2019, année d’avant-Covid, il y a eu « une forte diminution des cas et du taux de déclaration l’année de survenue de la pandémie », puis « les deux années suivantes », est-il résumé dans un bulletin épidémiologique hebdomadaire, avant la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose du 24 mars. Alors que la crise sanitaire « n’avait pas eu de conséquences sur la sévérité et la mortalité par tuberculose » en 2022, 2023 a connu « un changement de tendance, avec une augmentation de l’incidence » (4.728 cas déclarés, selon des données provisoires), probablement lié à « un rattrapage des cas diagnostiqués », notent les auteurs de l’étude. Vu la situation également d’autres pays, « la vigilance reste de mise ».
AFP, 19/03
La start-up Procope Medicals, installée au sud de Nantes (Loire-Atlantique), développe une nouvelle génération de cœur artificiel. Il s’agit d’une prothèse cardiaque sans fil et compacte qui aurait l’avantage d’être implantée chez quasi tous les patients. Dès la rentrée, la start-up va démarrer des essais in vivo sur des cochons et s’apprête à lever à nouveau 9 millions d’euros. Cette phase d’essais pré-cliniques sera réalisée en collaboration avec l’école vétérinaire de Nantes Oniris. Suivront de nouveaux essais jusqu’en 2027 pour « améliorer en permanence cette prothèse fonctionnelle ». Avant des essais sur l’homme.
La Tribune, 19/03