À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Elon Musk promet l’« homme augmenté » avec son implant cérébral
Le milliardaire Elon Musk a annoncé que sa start-up Neuralink avait posé dimanche son premier implant cérébral sur un patient. Si l’opération a déjà été réalisée par d’autres entreprises, l’homme d’affaires ne cache pas ses ambitions. Le nom de l’implant, Telepathy, symbolise son ambition de relier l’homme et la machine par la pensée. « L’implant neuronal permet de contrôler, uniquement par la pensée, votre téléphone ou votre ordinateur, et à travers eux n’importe quel appareil. Les utilisateurs prioritaires seront ceux qui ont perdu l’usage de leurs membres », a décrit le milliardaire sur X. La technologie de Neuralink repose sur des électrodes qui pénètrent dans le cortex grâce à un robot chirurgical spécialement conçu pour cette opération sensible. L’implant mesure l’activité de chaque neurone et son signal, transmis sans fil, est ensuite interprété par un ordinateur qui peut déclencher des actions. L’entreprise affirme vouloir faire remarcher des patients paralysés, rendre la vue aux aveugles ou guérir des maladies psychiatriques comme la dépression. Pour autant, « Elon Musk n’a jamais caché son projet. Son discours est de dire que l’intelligence artificielle va très rapidement dépasser l’homme et que, pour y faire face, notre seule chance est de nous hybrider aux machines », rappelle Raphaël Gaillard, psychiatre et auteur de l’ouvrage « L’Homme augmenté : Futurs de nos cerveaux. » L’implant permettrait alors de passer d’un homme réparé à un homme augmenté. Catherine Vidal, chercheuse en neurobiologie et membre du comité d’éthique de l’Inserm, avertit : « Toute implantation de système étranger, même s’il est très miniaturisé, peut être source d’hémorragie, d’incident cardiovasculaire. Tous ces aspects peuvent nuire à la santé ». « Il y a un rapport bénéfices-risques à évaluer comme pour toute intervention chirurgicale et des comités d’éthique qui valident l’intérêt de ces implants », confirme Guillaume Charvet, responsable du programme ICM (interface cerveau-machine) au centre de recherches CEA-Leti.
Aujourd’hui en France, 31/01
Un traité sur les pandémies nécessaire, selon des experts et dirigeants mondiaux
Des experts et ancien dirigeants mondiaux ont exhorté, hier, les pays à s’entendre sur les moyens de combattre la prochaine pandémie, quatre ans jour pour jour après que l’OMS a décrété l’alerte maximale face à la Covid-19. Depuis plus de deux ans, les pays, effarés par les ravages humains et économiques causés par la pandémie, tentent d’élaborer un accord pour éviter de commettre les mêmes erreurs dans la lutte contre la prochaine catastrophe sanitaire, voire même de la prévenir. Leur objectif était de finaliser l’accord avant la fin du mois de mai 2024. Le temps presse, ont alerté mardi dans une lettre ouverte, des dizaines de personnalités, dont d’anciens chefs d’État et de gouvernement, ainsi que le groupe d’experts indépendants pour la préparation et la réponse aux pandémies. Dirigé par l’ancienne Première ministre néo-zélandaise Helen Clark et l’ex-présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, ce panel d’experts avait recommandé dès mai 2021 l’élaboration d’un texte contraignant sur les pandémies. « Il est possible d’éviter une nouvelle pandémie si nous agissons maintenant », soulignent les signataires de la lettre ouverte. Ces derniers demandent que le futur traité garantisse que « tous les pays aient la capacité de détecter, d’alerter et de maîtriser les menaces de pandémie, ainsi que les outils et les moyens nécessaires pour protéger la santé et le bien-être économique et social des populations ». « Il y a des signes inquiétants d’une impasse sur plusieurs questions », déplorent-ils.
AFP, 30/01
En bref
Les Echos soulignent que, le 4 février, le Paris-Saclay Cancer Cluster (PSCC) fêtera ses deux ans. Deux ans après ses débuts, l’écosystème dédié à l’étude des cancers grandit : il s’installera à Villejuif au pied de Gustave-Roussy dès 2025 et concentrera les centres de soins d’excellence comme l’Institut Curie, les laboratoires de recherches, les universités, les start-up et les entreprises comme les groupes pharmaceutiques Sanofi, Ipsen et Servier. Né sous l’impulsion de Gustave-Roussy, de l’Institut polytechnique de Paris, de l’Inserm, de Sanofi et de l’université Paris-Saclay, le PSCC bénéficie d’une aide de l’État à hauteur de 100 millions d’euros sur dix ans. C’est le premier biocluster lancé en France, lauréat du plan France 2030.
Les Echos, supplément Entreprises et Collectivités, 31/01
Le Figaro Santé publie un dossier intitulé « Surpoids, diabète, maladies cardiaques. On sait enfin les soigner ». La revue explique que ces pathologies font le lit du syndrome métabolique. De nouveaux traitements émergent, mais la prévention et le suivi restent essentiels. « Dans ces troubles du métabolisme, qu’il s’agisse de diabète, de stéatose hépatique ou de maladies cardio-vasculaires, il y a toujours des métabolites comme le glucose ou le cholestérol en concentration trop élevée dans le sang », commente Nicolas Venteclef, directeur de recherche à l’institut Necker-Enfants malades (Inserm/CNRS, université de Paris). Une piste prometteuse porte sur Ie microbiote, cet organe constitué de milliards de bactéries. Aujourd’hui, on sait que les personnes atteintes de maladies très diverses, allant des maladies intestinales aux maladies psychiatriques, en passant par les maladies métaboliques comme le diabète, l’obésité, ou encore la stéatose hépatique non alcoolique, ont un microbiote différent de celui des personnes en bonne santé.
Le Figaro Santé, 01/02
Le Monde brosse le portrait de Nathalie Lambert, directrice de recherche à l’Inserm, qui étudie le rôle de cellules microchimériques dans l’apparition de maladies auto-immunes. Elle mène ses travaux, avec son équipe dans l’unité « arthrites auto-immunes », dont elle a repris officiellement la direction en 2023, sur le campus de Luminy, situé dans le sud-est de Marseille. L’année dernière, Nathalie Lambert parvient à un résultat remarquable, non encore publié : « Pour la première fois, on a montré que des cellules microchimériques porteuses de gènes de susceptibilité à la polyarthrite rhumatoïde pouvaient provoquer une réaction auto-immune chez la souris. Jusqu’à présent, on avait seulement observé des corrélations qui laissaient supposer ce rôle, mais non un lien de cause à effet. »
Le Monde, édition Science et Médecine, 31/01
Jeremy Ward, sociologue à l’Inserm, auteur d’un rapport sur « les aspects humains et sociaux de la vaccination en France depuis le Covid-19 », accorde un entretien au Figaro. Selon le chercheur, l’obligation vaccinale étendue en 2018 a permis d’augmenter le nombre d’enfants ayant reçu les deux doses de vaccin contre la rougeole. Il souligne cependant : « En France, malgré une amélioration continue depuis les années 2000, la couverture vaccinale n’est pas encore totalement suffisante. En particulier chez les adolescents et les jeunes adultes ».
Le Figaro, 31/01
Une équipe de médecins et chercheurs français de l’hôpital Bichat Claude-Bernard (Paris) recherche actuellement, au niveau national, 350 volontaires pour démontrer l’intérêt d’un coaching nutritionnel en ligne. Ce programme, Obécoach, ne consiste pas en une énième application de régime à télécharger sur un téléphone mais en un programme en ligne d’accompagnement nutritionnel. Utilisés depuis déjà plusieurs mois par l’équipe parisienne, ses résultats semblent prometteurs. Pour participer à l’étude, il faut ne pas être suivi sur le plan nutritionnel et être en surpoids ou obèse avec une anomalie pouvant être améliorée par la perte de poids (prédiabète ou diabète, hypertension artérielle, apnées du sommeil). Cette étude est promue par l’AP-HP, en partenariat avec l’Inserm et Université Paris-Cité, financée par le ministère de la Santé et de la Prévention dans le cadre du PHRC, programme hospitalier de recherche clinique.
Sciencesetavenir.fr, 30/01