À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Une loi grand âge votée d’ici la fin 2024
La nouvelle ministre des Solidarités, Catherine Vautrin, s’est engagée, hier, sur l’adoption d”« ici la fin de l’année » d’une loi grand âge, mais qui pourrait ne pas être une loi de programmation comme initialement prévu. « Il y a un engagement » de l’exécutif « sur cette fameuse loi grand âge », réclamée de longue date par les professionnels du secteur, a‑t-elle déclaré lors d’une audition devant la commission des Affaires sociales du Sénat consacrée à la proposition de loi « bien vieillir ». Mais « l’article 34 [de la Constitution] ne prévoit pas à ce stade de capacité de loi de programmation pour ce type d’activités », a‑t-elle affirmé. « Il y a donc une saisine du Conseil d’État qui est en cours » et dont « je devrais avoir un retour d’ici un mois ». Un texte de loi de programmation est porté par le gouvernement et court sur plusieurs années, lui donnant ainsi un caractère plus ambitieux qu’une proposition de loi. Quelle que soit la décision du Conseil d’État, Catherine Vautrin a déclaré aux sénateurs qu’elle prenait « l’engagement de faire une loi grand âge et qu’elle soit faite et votée d’ici la fin de l’année ». Cette loi, a‑t-elle précisé, portera sur « la stratégie, les finances et la gouvernance ».
AFP, 24/01
Après 40 ans, les bilans de santé réduisent bien la mortalité
Une étude, publiée dans la revue BMC Medicine, révèle que le bilan de santé proposé au Royaume-Uni aux adultes de 40 à 74 ans depuis 2009 réduit le risque de maladies cardio-vasculaires et de décès chez ceux qui en ont bénéficié. Les chercheurs de l’université d’Oxford et de l’Institut Alan Turing de Londres indiquent que cette réduction de risque est due à une détection plus précoce de facteurs tels que l’hypertension et l’excès de cholestérol. L’étude compare l’état de santé des participants au programme avec celui de cas témoins de la population générale, et les résultats montrent une diminution des diagnostics de démences, d’infarctus du myocarde, de fibrillation atriale, de défaillance rénale aiguë, de cirrhoses, ainsi qu’une moindre mortalité toutes causes confondues et cardio-vasculaire. Bien que certains diagnostics aient augmenté dans les deux années suivant le bilan de santé, les chercheurs soulignent que cela démontre l’efficacité du repérage précoce pour une prise en charge avant l’installation de la maladie. Le programme, réservé aux personnes en bonne santé, consiste en un contrôle de routine du poids et de la taille, des tests sanguins, et des conseils sur les habitudes de santé. Les participants repartent avec des adresses de structures de soins et peuvent renouveler l’examen tous les cinq ans.
Le Figaro, 25/01
En bref
Sciences et Avenir-La Recherche publie un dossier sur la dépression. Le mensuel explique que les antidépresseurs ne sont pas la solution unique pour traiter cette maladie qui touche un Français sur cinq. Les scientifiques parviennent à identifier des profils de dépressifs et à mettre au point des stratégies thérapeutiques plus adaptées. Mais l’amélioration de la santé mentale passe aussi par l’adoption d’un mode de vie plus sain. Un rapport collectif de l’Inserm publié en 2019 conseille la prescription de séances de sport avant tout traitement médicamenteux, du moins pour les dépressions légères à modérées. « Les études cliniques démontrent qu’un programme d’activité physique adapté est aussi efficace que les antidépresseurs, sans les effets secondaires », affirme le Pr Grégory Ninot, directeur adjoint de l’institut Desbrest d’épidémiologie et de santé publique (Idesp), un des auteurs du rapport. Pour les cas plus sévères, les médicaments restent indiqués.
Sciences et Avenir-La Recherche, 01/02
Le mensuel 60 Millions de Consommateurs publie une enquête sur les émulsifiants. Des études scientifiques attirent l’attention sur certains émulsifiants. Des risques de maladies cardio-vasculaires et digestives associés à leur consommation ont été identifiés. La dernière étude en date, parue en septembre 2023 dans le British Medical Journal, a été réalisée par une équipe française, coordonnée par Mathilde Touvier, qui dirige l’Eren (équipe Inserm de recherche en épidémiologie nutritionnelle), et Bernard Srour, de l’Inrae. Les chercheurs ont comparé l’évolution des données de santé sur sept ans de 95 442 adultes (âge moyen 43 ans, 75 % de femmes) avec celle de leur consommation quotidienne en émulsifiants. Les participants, sans antécédents de pathologies cardio-vasculaires, appartiennent à la cohorte NutriNet-Santé lancée en 2009 pour étudier les liens entre nutrition et santé. Résultat, pour cinq émulsifiants, une consommation moyenne journalière accrue était associée à une augmentation non négligeable du risque d’être atteint d’une maladie cardio-vasculaire (infarctus, coronaropathie, AVC, etc.).
60 Millions de Consommateurs, 01/02
Dans Lequotidiendumedecin.fr, Xavier Coumoul, professeur de toxicologie (Université Paris Cité), directeur de l’équipe Inserm Metatox, laboratoire T3S « Toxicité environnementale, cibles thérapeutiques, signalisation cellulaire et biomarqueurs » (Inserm/Université de Paris), revient sur la ré-homologation européenne du glyphosate en novembre dernier qui s’est appuyée sur un avis favorable de l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa), alors que l’expertise collective de l’Inserm rendue en 2021 concluait à un risque accru de lymphomes non hodgkiniens. Xavier Coumoul souligne : « Dans le cas du glyphosate, l’Inserm a changé sa présomption de lien entre les évaluations de 2013 et de 2021. Jugée faible il y a dix ans, la présomption a été considérée comme moyenne à la suite d’une méta-analyse sur des centaines de milliers de personnes montrant une association entre l’exposition à l’herbicide et l’incidence de lymphomes non hodgkiniens (LNH). L’Inserm tient davantage compte de l’épidémiologie que l’Efsa ».
Lequotidiendumedecin.fr, 24/01
L’Express publie un dossier intitulé : « Troubles mentaux : les nouveaux espoirs ». L’hebdomadaire indique que, méconnue, une véritable révolution thérapeutique est en cours dans le domaine des maladies mentales. « Des consortiums internationaux rassemblant de larges cohortes de malades ont mis en évidence des différences entre des groupes d’individus malades et des sujets sains, avec des amincissements ou des épaississements du cortex », rappelle le Dr Charles Laïdi, psychiatre aux hôpitaux Henri-Mondor de Créteil et chercheur Inserm en neurosciences à Neurospin, un centre à Saclay (Essonne) dédié à l’innovation en imagerie cérébrale. Les technologies évoluent. L’IRM fonctionnelle rend possible l’étude du cerveau en fonctionnement. A Saclay, Charles Laïdi travaille sur des données issues d’une IRM à 7 teslas (l’unité de mesure du champ magnétique), quand les machines hospitalières ne dépassent pas 3 teslas : « C’est comme si, tout d’un coup, vous aviez un microscope avec une bien meilleure résolution ». Et, Neurospin mettra bientôt en service l’IRM la plus puissante du monde, à 11,7 teslas.
L’Express, 25/01
Un garçon de 11 ans entend « pour la première fois de sa vie » après une thérapie génique inédite, a annoncé mardi un hôpital de Philadelphie, aux Etats-Unis. Cette réussite, une première dans le pays, représente un espoir pour les patients du monde entier souffrant d’une perte d’audition causée par des mutations génétiques, a affirmé dans un communiqué l’hôpital pour enfants de Philadelphie (CHOP), qui a réalisé le traitement. « La thérapie génique que nous avons appliquée à notre patient visait à corriger l’anomalie d’un gène très rare, mais ces études pourraient ouvrir la voie à une utilisation future pour plus de 150 autres gènes responsables de la perte auditive chez l’enfant », s’est réjouit le chirurgien John Germiller, directeur de la recherche clinique dans la division d’oto-rhino-laryngologie (ORL), dans un communiqué.
AFP, 24/01
L’épidémie de grippe saisonnière a gagné toutes les régions de métropole et une partie élargie de l’Outremer, a indiqué, hier, Santé publique France, constatant aussi la poursuite des reflux de la bronchiolite et de la Covid. La semaine du 15 au 21 janvier a connu une circulation plus intense des virus grippaux « avec une augmentation des taux de positivité en ville et à l’hôpital ». « L’activité en médecine de ville et les indicateurs aux urgences étaient également en augmentation », a résumé l’agence de santé publique dans son bulletin hebdomadaire sur les infections respiratoires aiguës. A l’hôpital, le nombre de passages aux urgences pour grippe/syndrome grippal a nettement monté (+61 % en une semaine, à 7.546), comme le nombre d’hospitalisations ensuite (+55 % à 1.349). Outremer, la bronchiolite persiste en Guadeloupe, à La Réunion et à Mayotte, la Martinique et la Guyane ne sont plus considérées comme un terrain d’épidémie. Quant à la Covid-19, le virus circule encore activement, mais la baisse observée depuis plusieurs semaines, en médecine de ville, à l’hôpital ou encore dans les eaux usées, s’est poursuivie.
AFP, 24/01