À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Médicaments : une crise aggravée depuis la Covid-19
« Tension d’approvisionnement », « rupture de stock »… Chaque jour, ou presque, un nouveau médicament apparaît dans la liste mise à jour par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) sur la disponibilité des produits de santé. Après un hiver marqué par des pénuries sur l’amoxicilline et le paracétamol, les tensions sont loin d’être retombées. Ces dernières semaines dans les pharmacies, les difficultés n’ont jamais été aussi fortes pour se procurer de la Flécaïne, un antiarythmique qui concerne quelque 380 000 personnes souffrant de troubles du rythme cardiaque. « On va de médicament en médicament, toutes les semaines il y en a un nouveau », explique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Anti-infectieux, antiépileptiques, antibiotiques, antidiabétiques… Les ruptures d’approvisionnement sont devenues un fléau qui touche toutes les gammes de médicaments. « Les pénuries sont permanentes, c’est un sujet préoccupant », estime Agnès Giannotti, présidente de MG France, principal syndicat de médecins généralistes. Depuis la sortie de l’épidémie de Covid-19, la liste n’a cessé de s’allonger : les chiffres de l’année 2023 ne sont pas encore communiqués par l’ANSM, mais en 2022, plus de 3 000 médicaments d’intérêt thérapeutique majeur ont été signalés en rupture ou risque de rupture par les industriels pharmaceutiques, contre 1 504 en 2019.
Le Monde, 12/09
Le vaccin, nouvelle arme contre le cancer
Après le mélanome ou encore le pancréas, la recherche d’un vaccin vient d’enregistrer des résultats très prometteurs contre une forme répandue du cancer du poumon. Selon une étude publiée dans la revue scientifique Annals of Oncology, les patients traités ont vu leur risque de décès diminuer de 41 %. L’étude montre des résultats plus qu’encourageants pour des personnes atteintes d’un cancer bronchique dit « non à petites cellules », la forme la plus fréquente de la maladie, généralement causée par la cigarette. Tous en situation de rechute, les patients traités grâce au nouveau vaccin ont vu leur risque de décès diminué de 41 % par rapport à ceux qui avaient reçu la chimiothérapie classiquement donnée lorsque la tumeur récidive. « C’est un signal très positif », indique le Pr Benjamin Besse, le directeur de la recherche clinique de Gustave-Roussy qui a piloté l’essai. Conçu par Ose Immunotherapeutics, une entreprise française basée à Nantes (Loire-Atlantique), le vaccin fabriqué de manière traditionnelle à partir de protéines semble non seulement efficace mais provoque également moins d’effets secondaires (11 %) que pour les malades sous chimiothérapie (35 %).
Aujourd’hui en France, 12/09
En bref
Le Quotidien du Médecin se penche sur les télomères, à l’occasion d’un webinaire organisé cet été par l’université de Lorraine où ont été évoquées les multiples implications médicales de la bonne tenue de ces véritables marqueurs de l’âge cellulaire. Les télomères sont des séquences hautement répétitives de type TTAGGG, d’une longueur de 8 000 à 12 000 bases, situées à l’extrémité des chromosomes dont elles assurent la protection contre la dégradation, « un peu à l’image des bouts de plastique qui protègent vos lacets contre l’effilochage, explique Simon Toupance de l’unité de recherche « défaillance cardiovasculaire aiguë et chronique », (université de Lorraine/Inserm). Son premier rôle est d’éviter que les brins d’ADN ne se recollent ensemble. Par ailleurs, chaque mitose entraîne la perte d’un petit bout d’ADN et ce sont des morceaux de cette structure qui sont retirés ». Le journal rend compte des résultats d’études menées sur les télomères.
Le Quotidien du Médecin, 08/09
Le Journal de l’Institut Curie souligne la création par l’Institut Curie, l’Université PSL et l’Inserm d’un institut entièrement dédié aux cancers féminins. Le président de la République, Emmanuel Macron, a révélé, mardi 16 mai, à l’institut Curie à Saint-Cloud, les projets sélectionnés lors des appels à projets BioClusters et Instituts hospitalo-universitaires (IHU), dans le cadre du plan Innovation France 2030. L’IHU Institut des Cancers des Femmes porté par l’institut Curie, en partenariat avec l’Université PSL et l’Inserm, est lauréat d’un financement à hauteur de 20 à 30 millions d’euros, explique le trimestriel. La Pre Anne Vincent-Salomon, pathologiste spécialiste des cancers féminins à l’institut Curie et professeure à l’Université PSL, qui prend la tête de cet IHU en tant que directrice, indique : « Nous y développerons des solutions innovantes pour réduire la mortalité par cancers féminins et l’impact du cancer sur la qualité de vie des femmes. (…) L’Institut des Cancers des Femmes va se construire sur la multidisciplinarité de l’institut Curie, de l’Université PSL, de l’Inserm et grâce à l’expertise de tous ses acteurs associés : médecins, soignants, associations de patientes, scientifiques, économistes, artistes et partenaires industriels. » Ce nouvel IHU disposera, à l’institut Curie, de 90 000 m² dès 2025.
Le Journal de l’Institut Curie, 01/09
Lemonde.fr rend compte des pistes thérapeutiques dont peuvent aujourd’hui espérer bénéficier les patients atteints du syndrome de l’intestin irritable (SII). A l’IRSD, à Toulouse, Nicolas Cénac, directeur de recherche à l’Inserm, travaille sur les lipopeptides produits par les bactéries du microbiote intestinal. Capables de traverser la barrière épithéliale de l’intestin, elles sont susceptibles d’atteindre les nerfs et de participer à l’envoi de messages douloureux. Sa collègue Nathalie Vergnolle s’intéresse, elle, directement aux cellules épithéliales, et plus particulièrement aux enzymes que ces dernières produisent : les protéases. « Dans le cas du SII, ces enzymes sont très surexprimées ; elles ont une forte activité associée à la douleur », explique la chercheuse. Son équipe est en train de faire breveter un inhibiteur de la trypsine‑3, une protéase qu’elle a découverte en 2017, et travaille sur trois ou quatre autres molécules en parallèle.
Lemonde.fr, 12/09
Dans la revue Science, l’équipe du Pr John Rogers, de l’université Northwestern d’Evanston (Illinois, Etats-Unis), présente un dispositif implantable qui pourrait permettre d’alerter quand un rein transplanté présente des signes de souffrance. Le dispositif créé par l’équipe de John Rogers, pour l’heure testé uniquement sur des rats, est composé d’un capteur souple fixé sur la surface du rein et d’un petit récepteur fixé dans la cavité abdominale qui exporte les données. L’originalité du système est d’utiliser la température du rein comme marqueur d’atteinte rénale et potentiellement de rejet. Les données montrent que l’analyse des courbes de températures a permis de détecter les rejets trois semaines plus tôt chez les rats implantés que chez ceux dont seuls les paramètres biologiques standards étaient analysés.
Le Figaro, 12/09