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Chirurgie bariatrique – Gaz hilarant et dépression – Levothyrox – Effets indésirables de la kétamine – Covid-19 – Alcool et grossesse

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Obésité : mise en ligne d’un outil pour prédire la perte de poids après une chirurgie bariatrique

Des chercheurs lillois ont annoncé, hier, avoir mis en ligne un outil capable de prédire la perte de poids à cinq ans de personnes souffrant d’obésité, afin d’éclairer leur choix avant d’envisager une chirurgie bariatrique, et d’améliorer leur suivi médical. Cet outil, présenté par le CHU de Lille avec des chercheurs de l’Université de Lille, de l’Inria et de l’Inserm, interroge « sept attributs prédictifs » (poids, taille, âge, fumeur/non fumeur, type de diabète et type d’intervention, bénéfice immédiat de perte de poids et phase de stabilisation) qui dessinent sur écran la courbe d’un malade en fonction de la chirurgie envisagée. Des ingénieurs de l’Inserm et un mathématicien se sont servis des données de 1.500 patients opérés et suivis au CHU de Lille depuis 2006 pour mettre au point cet « outil d’aide à la décision » basé sur un algorithme dans le cadre d’un projet européen (IMI Sophia), initié il y a trois ans. Les performances de cet algorithme, mis au point par une intelligence artificielle, ont été validées par les données de plus de 10.000 patients suivis en France et à l’étranger (Pays-Bas, Finlande, Suède, Suisse, Singapour, Mexique, Brésil). Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue scientifique britannique The Lancet Digital Health. « On voulait un outil de communication », a indiqué le Pr François Pattou, directeur de l’unité Inserm « recherche translationnelle sur le diabète » lors d’une conférence de presse.

AFP, 05/09

Lire le communiqué de presse du 05/09/2023 : « Résultats d’une étude internationale sur la prédiction de perte de poids après chirurgie bariatrique »

Le gaz hilarant pour soigner la dépression

Une équipe de chercheurs du CHU de Tours, et de l’unité Inserm « Imagerie et cerveau » de l’université de Tours, vient de montrer pour la première fois que le MEOPA, un gaz médical à base de protoxyde d’azote (le protoxyde d’azote étant surnommé gaz hilarant), pouvait modifier rapidement les connexions dans le cerveau des patients dépressifs, et donc améliorer considérablement leur qualité de vie. Ses travaux ont été publiés dans la revue Molecular Psychiatry. Thomas Desmidt, professeur de psychiatrie et chercheur à l’Inserm rattaché à l’université de Tours, qui a mené cette étude, a prouvé qu’une heure d’exposition à ce gaz pouvait rapidement soulager les symptômes dépressifs pendant au moins deux semaines chez certaines participantes à l’essai clinique. Il explique : « On est là dans un produit qui est un antidépresseur de nouvelle génération, c’est-à-dire les antidépresseurs d’action rapide. Les antidépresseurs conventionnels, comme le Prozac par exemple, a un effet souvent retardé, d’un mois minimum. Dans la recherche sur la dépression, on s’attache donc à développer des antidépresseurs qui ont une action quasi immédiate ou en tout cas dans les heures ou dans les jours qui suivent. Probablement que le MEOPA pourrait avoir sa place en deuxième ligne, voire en première ligne dans certaines indications, avant d’arriver à des stratégies plus invasives ou des neurostimulations plus à risque de complications ». D’autres études sont en cours, toujours menés par l’équipe du CHU de Tours, pour démontrer encore davantage les effets du MEOPA sur la dépression.

Francebleu​.fr, 05/09

En bref

Le laboratoire allemand Merck, qui fabrique le Levothyrox, traitement conçu pour les problèmes de thyroïde, et le ministère de la Santé ont indiqué hier que la distribution de l’ancienne formule du Levothyrox sera prolongée en France en 2024 et 2025. A la demande de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), « Merck vient d’accepter de prolonger à nouveau ces importations, toujours de manière temporaire, en 2024 et 2025 (…) », selon un communiqué du groupe. C’est un « immense soulagement » pour « environ 100.000 patients qui continuaient à l’utiliser chaque jour » et qui « craignaient qu’elle disparaisse », s’est félicité l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) dans un communiqué. Ce sera « toujours en quantité limitée, et réservé aux renouvellements… mais pour les 80.000 à 90.000 patients français qui prennent toujours ce médicament, ce sera sans doute un sacré soulagement », a renchéri l’association Vivre sans thyroïde sur Facebook.

AFP, 05/09

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a lancé, le 30 août, une alerte sur les effets indésirables sévères liés à l’usage détourné et abusif de la kétamine, un anesthésique très utilisé depuis les années 1970, aussi employé, hors indication, contre les douleurs rebelles ou chroniques et qui est à l’étude contre les dépressions résistantes. « Des complications graves consécutives à l’administration de kétamine nous sont encore signalées régulièrement, dans un cadre médical ou non médical (usage festif ou sexuel) », relève l’ANSM. Il s’agit d’atteintes souvent graves du foie et des voies biliaires (hépatite, cholangite…) ou des voies urinaires (cystite interstitielle non infectieuse), avec un retentissement possible sur le rein (insuffisance rénale aiguë…).

Le Monde, édition Science et Médecine, 06/09

Les yeux marron d’un bébé de six mois sont devenus bleus après la prise d’un traitement antiviral appelé favipiravir pour soigner son infection à la Covid-19, indique Pourquoidocteur​.fr. Cette situation médicale étonnante a été rapportée en Thaïlande. L’étude de ce cas a été présentée dans la revue Frontiers in Pediatrics. Les médecins qui ont pris en charge le nourrisson ont remarqué une accumulation de pigments bleus dans les deux cornées. Cinq jours après l’arrêt du traitement, la teinte étrange des yeux du bébé a progressivement disparu. Les médecins et les chercheurs qui ont étudié ce cas étonnant suggèrent que le changement de couleur des yeux observé pourrait être dû « au médicament, à ses métabolites ou à d’autres composants présents dans les pilules, tels que le dioxyde de titane et l’oxyde de fer jaune ».

Pourquoidocteur​.fr, 05/09

Si les Français connaissent mieux les dangers liés à la consommation d’alcool pendant la grossesse, des progrès restent à faire sur leur perception des niveaux de consommation à risque pour de faibles quantités, a révélé hier une étude de Santé publique France (SpF). Une personne sur dix continue à ne pas percevoir une ivresse comme un risque (contre deux sur dix en 2004), relève-t-elle. Et malgré un recul d’au moins 10 points depuis 2004, certaines croyances erronées persistent : environ un cinquième de la population pense que la bière peut favoriser l’allaitement et qu’il est conseillé de boire un verre de vin de temps en temps pendant la grossesse, ajoute SpF, pointant le « statut particulier du vin dans le contexte culturel français ». L’agence sanitaire juge ainsi nécessaire de « continuer à communiquer auprès d’un public large » sur ce sujet.

AFP, 05/09