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Pistes pour améliorer la santé – Covid-19 : chute de l’espérance de vie – Une intelligence artificielle réussit à identifier l’origine des métastases d’un patient – Portrait de Mathilde Touvier, directrice de l’équipe Inserm de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN) – Première pierre posée d’un nouveau « hub » au sein du parc Eurasanté – Essai : première thérapie génique pour le lymphœdème visant à régénérer la fonction lymphatique – Troubles obsessionnels compulsifs.

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Les pistes pour améliorer la santé

En ouvrant le grand chantier du financement des actes médicaux, l’exécutif compte modifier les pratiques pour favoriser la prévention, accroître la qualité et la pertinence des actes, mais aussi éviter les doublons – 30 % des actes seraient inutiles. En actionnant le puissant levier des tarifs, il veut agir sur les pratiques de tous les acteurs : hôpitaux publics, cliniques privées, médecins libéraux de ville… L’objectif est de réduire la fameuse « tarification à l’activité » (T2A), objet de nombreuses critiques. L’idée serait de trouver un juste milieu en conservant une part de financement à l’activité, mais en y ajoutant deux autres piliers : d’une part, des financements calculés sur des objectifs de santé publique et, d’autre part, sur des missions d’intérêt général. « C’est vrai qu’on pourrait mieux prévenir certaines maladies comme le diabète ou l’insuffisance rénale, reconnaît Zaynab Riet, déléguée générale de la Fédération des hôpitaux de France (FHF), qui propose de cibler 10 à 15 pathologies chroniques pour diminuer la prévalence des maladies. Mais pour y parvenir, il faut mieux valoriser la prévention, l’éducation thérapeutique auprès des patients. Aujourd’hui, quand vous y passez une heure, ce n’est pas valorisé. Il faut changer la tarification pour qu’il y ait un intérêt des personnels à y passer du temps. » En contrepartie, la FHF propose de baisser d’autres tarifs afin de les mettre en adéquation avec les coûts.

Le Figaro, 17/04

Chute de l’espérance de vie avec la Covid

Le récent rapport de l’Observatoire régional de santé (ORS) de l’Institut Paris Région montre que la Covid-19 a creusé les inégalités. Pendant six mois, l’équipe a compilé études, rapports et données de l’Agence régionale de santé (ARS), de l’Insee, de Santé publique France, de l’Inserm, de l’état civil… pour établir ce diagnostic préoccupant. « Jusqu’en 2019, l’Ile-de-France était la région de France métropolitaine avec la plus forte espérance de vie (81,4 ans pour les hommes, 86,1 pour les femmes, contre 79,7 et 85,7 ans en France), mais elle a aussi été la région la plus impactée par l’épidémie de Covid », explique Isabelle Grémy, directrice de l’ORS, médecin épidémiologiste, en santé maternelle et infantile. 20 % de décès en plus pendant le Covid, et l’espérance de vie dégringole de 1,4 an pour les femmes, et de 1,8 an chez les hommes. Depuis 2021, l’espérance de vie repart à la hausse mais plus les départements sont pauvres, moins la remontée est nette. « Les différences s’accentuent à mesure que l’on analyse à l’échelle des intercommunalités ou des cantons », constate Isabelle Grémy. Les hommes en Seine-Saint-Denis vivent en moyenne 3,9 années de moins que leurs voisins des Hauts-de-Seine.

Le Parisien, 17/04

En bref

Le Parisien indique que l’intelligence artificielle, développée par l’Institut Curie, a réussi à identifier l’origine des métastases d’un patient, Wilfrid, âgé de 51 ans. Cette IA a estimé « à 90 % » que la tumeur initiale se trouvait dans les reins. L’outil, développé par l’Institut Curie, sera mis à l’honneur ce mardi au grand congrès d’oncologie de l’AACR (Association américaine de recherche contre le cancer), qui se tient à Orlando (Etats-Unis). Selon la Dre Sarah Watson, oncologue médicale et chercheuse à l’Institut Curie, qui a mis au point avec son équipe l’outil d’intelligence artificielle présenté ce mardi au congrès d’Orlando, 60 % des malades pour lesquels l’ordinateur a pu donner un diagnostic sont encore en vie dix mois plus tard, près de trois fois la médiane.

Le Parisien, 17/04

Lemonde​.fr consacre un article à Mathilde Touvier, qui dirige l’équipe Inserm de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN) depuis 2019. La nutrition, « cet acte du quotidien en dit long sur nous, et est loin d’être anodin pour notre santé et celle de la planète », a‑t-elle affirmé lors de sa leçon inaugurale au Collège de France, donnée mardi 11 avril. Mathilde Touvier va y occuper la chaire annuelle Santé publique, créée en 2018 en partenariat avec Santé publique France. C’est son équipe (Inserm-Inrae-CNAM-université Sorbonne Paris Nord-université Paris Cité), rattachée au Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (Cress), qui a montré pour la première fois en 2018 des liens possibles entre aliments ultratransformés (AUT) et le risque de différentes pathologies comme les cancers, les maladies cardio-vasculaires, les symptômes dépressifs ou le diabète. Son combat pour que la santé des citoyens passe avant des intérêts économiques est salué par Didier Letourneur, directeur de recherche au CNRS et président du conseil scientifique de l’Inserm. Il souligne « son dynamisme, son éloquence, et sa capacité à concrétiser des programmes de recherche d’intérêt majeur pour la santé de millions de personnes ».

Lemonde​.fr, 15/04

La Tribune rend compte de la première pierre posée d’un nouveau « hub » au sein du parc Eurasanté à Loos, à côté de Lille. Cette construction marque une nouvelle étape de développement de ce qui est déjà le plus grand campus hospitalo-universitaire d’Europe. Surtout, souligne le quotidien, si Eurasanté remporte l’appel à manifestation d’intérêt (AMI), Biocluster du Plan France Innovation 2030. Ce projet de biocluster Eurasanté 2030 porte sur le diagnostic, le traitement et la prévention des maladies chroniques, thématique déjà soutenue par plus de 50 millions d’euros de financements européens sur des projets d’innovation. Cette candidature est portée par 13 fondateurs (CHU Lille, Université de Lille, Clubster NSL, Centrale Lille, Inserm, Macopharma, Imabiotech, Mutuelle GSMC, Lesaffre, Roquette, Dedalus, Santélys et Eurasanté) avec le soutien de plus de 100 partenaires grands groupes, start-ups ou ETI aux côtés d’acteurs de la recherche, du soin et de la formation.

La Tribune, 15/04

La première thérapie génique prévue pour le lymphœdème vise à régénérer la fonction lymphatique. Baptisé Theralymph, le projet sera coordonné par Barbara Garmy-Susini, directrice de recherche Inserm à l’Institut des maladies métaboliques et cardio-vasculaires (I2MC), à Toulouse, et va réunir différentes équipes européennes (Italie, Suède, Finlande, Suisse, République tchèque). Les chercheurs ont identifié une molécule, l’apeline, intervenant au niveau de la transcription du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF‑C) pour régénérer la fonction lymphatique. Des vecteurs à ARN messager seront injectés régulièrement au niveau du bras chez une dizaine de femmes ayant développé un lymphœdème secondaire pour leur faire produire la précieuse molécule et régénérer ainsi leur système lymphatique. Le démarrage de l’essai est prévu fin 2023.

Sciencesetavenir​.fr, 16/04

Selon des chercheurs de l’UCLA, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) pourraient être la conséquence d’un « interrupteur cérébral », situé dans le striatum, une zone cérébrale impliquée dans la prise de décision et le contrôle moteur. Ce mécanisme serait lié à deux types de cellules spécifiques : les neurones et les astrocytes. Les travaux de cette équipe sont publiés dans la revue Nature. « Notre recherche a révélé un nouveau mécanisme cellulaire, qui implique non seulement les neurones, ce que nous savions déjà, mais également les astrocytes », explique l’auteur principal de ces travaux, Baljit Khakh, professeur de physiologie et de neurobiologie à la David Geffen School of Medicine à UCLA. Ce sont des cellules présentes dans le système nerveux central et liées aux neurones.

Pourquoidocteur​.fr, 15/04