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Un projet de loi sur la fin de vie annoncé d’ici à la fin de l’été – Covid-19 : hausse du nombre de cas, mais baisse des hospitalisation – Rôle des androgènes chez les femmes atteintes de sclérose en plaques – Douleur chronique – Une « arbalète moléculaire » pour délivrer des médicaments.

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Fin de vie : Macron ouvre la voie à un nouveau modèle français

S’appuyant sur le rapport de la convention citoyenne, favorable à une « aide active à mourir » sous conditions, Emmanuel Macron a annoncé un projet de loi sur la fin de vie « d’ici à la fin de l’été ». Hier, face aux 184 citoyens de la convention sur la fin de vie invités à présenter leur rapport, il a indiqué que le gouvernement, des députés et des sénateurs devront avancer de manière « transpartisane » pour réaliser une « œuvre de co-construction » sur ce sujet clivant. Ils pourront s’appuyer sur « la base de cette référence solide qui est celle de la convention citoyenne ». Le président, prudent sur les contours du futur texte, a peu employé les mots, euthanasie et suicide assisté, dans son discours, leur préférant le terme plus large et plus flou d”« aide active à mourir ». Emmanuel Macron a retenu quelques-unes des conditions posées par la convention : la prise en compte de l”« analyse du discernement » pour garantir une « volonté libre et éclairée », la « réitération » de la demande, l”« incurabilité » ou les « souffrances réfractaires, psychiques et physiques, voire l’engagement du pronostic vital ». Il a aussi jugé que certaines de ses « lignes rouges » pourraient encadrer ce « modèle français ». « Vous insistez à raison pour que jamais une aide active à mourir ne doive être réalisée pour un motif social, pour répondre à l’isolement qui parfois peut culpabiliser un malade qui se sait condamné à terme et voudrait en hâte programmer l’issue afin de ne pas être une charge pour les siens et pour la société », a‑t-il relevé avant d’évacuer la possibilité d’ouvrir l’aide active à mourir aux mineurs.

Le Figaro, 04/04

Covid-19 : hausse du nombre de cas, mais baisse des hospitalisations

Santé publique France a indiqué, mercredi 29 mars, une hausse du nombre de cas de Covid-19. Si le taux de positivité des tests connaît une augmentation d’environ 16 %, les indicateurs hospitaliers ne permettent pas de parler d’une « dixième vague ». Le nombre de tests positifs reste à des niveaux bas avec un taux d’incidence sur sept jours qui s’élève à 81 cas pour 100 000 habitants, loin du niveau d’alerte de 250 cas pour 100 000 habitants fixé par les pouvoirs publics, et plus encore des 3 713 cas pour 100 000 habitants relevés en janvier 2022. « Le nombre de cas a augmenté dès le début du mois de mars », explique Yannick Simonin, virologue à l’université de Montpellier. Cette légère reprise est due à plusieurs facteurs. « Actuellement, les gestes barrières sont de moins en moins respectés, ce qui favorise la transmission du virus », détaille Yannick Simonin. Le nouveau variant majoritaire de la famille Omicron, XBB.1.5, est plus transmissible et « a potentiellement fait augmenter le nombre de cas », ajoute Daniel Floret, vice-président de la commission technique des vaccinations à la Haute Autorité de santé (HAS). Si ce recombinant se transmet plus facilement, il n’est pas plus dangereux que les précédents. En effet, les hospitalisations sont en baisse. Durant ces sept jours, 2 067 patients positifs au Covid-19 ont été admis à l’hôpital contre 2 324 lors de la semaine précédente, soit une baisse de 11 % selon le point épidémiologique de Santé publique France. Concernant les nouvelles admissions en service de soins critiques, entre le 20 et le 26 mars, ces dernières ont connu une baisse d’environ 30 %. « On reste autour de 750 patients en réanimation, c’est loin des 3 000 lors des vagues précédentes », rappelle Yannick Simonin.

La Croix, 04/04

En bref

France Culture s’est penchée hier, dans son journal des sciences, sur le rôle des androgènes chez les femmes atteintes de sclérose en plaques. Elisabeth Traiffort, directrice de recherche Inserm dans l’unité Maladies et hormones du système nerveux de l’hôpital du Kremlin Bicêtre (AP-HP) et de l’Université Paris Saclay, co-autrice d’une étude sur le sujet, a été interviewée. Elle a expliqué que les androgènes, même en très petite quantité chez les femmes, doivent avoir une activité majeure. Grâce des expériences sur des animaux, les chercheurs ont pu montrer que si l’on empêchait les androgènes d’agir via leurs récepteurs chez les souris femelles, la re-myélinisation se faisait beaucoup moins efficacement. Ce qui signifie que les androgènes sont absolument requis pour qu’il y ait une re-myélinisation optimale chez la femelle.

France Culture, 03/04

Reprise du communiqué de presse du 27/03/2023 : « Vers une meilleure compréhension du rôle des hormones masculines chez les femmes atteintes de sclérose en plaques »

La Croix consacre un article à la douleur chronique. Endométriose, lombalgie, migraines… Souvent tues ou négligées, ces douleurs parfois très handicapantes concernent près de 12 millions de Français, soit plus de 20 % de la population, selon la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD). Pourtant, moins de 3 % d’entre eux bénéficient d’une prise en charge dans un centre spécialisé.

La Croix, 04/04

Le Figaro rend compte la mise au point d’une « arbalète moléculaire » pour délivrer des médicaments. Une étude, parue dans la revue Nature, a montré que l’une de ces « arbalètes moléculaires » pouvait être modifiée pour viser des cellules humaines et y injecter différents types de protéines. Une « nanoseringue biologique » a été mise au point par les chercheurs du MIT, à Boston. « C’est une belle expérience, bien réalisée et bien contrôlée, souligne Eric Cascales, directeur de l’équipe assemblage de complexes bactériens multiprotéiques au Laboratoire d’ingénierie des systèmes macromoléculaires à Marseille. Cela montre le potentiel du système. Mais le problème qui se pose ensuite, comme pour les autres systèmes d’injection à l’étude, c’est d’en faire un outil véritablement fonctionnel. L’objectif est en effet d’arriver à cibler des cellules bien précises sans affecter les autres ! »

Le Figaro, 04/04