Aliments ultra-transformés : augmentation du risque de cancer
Une étude, publiée dans The Lancet Planetary Health, met en évidence le rôle des aliments et des boissons transformés – qui se caractérisent notamment par un apport énergétique élevé et une faible qualité nutritionnelle – dans le risque de cancer. Coordonné par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) à Lyon, ce travail suggère que la substitution de 10 % d’aliments de ce type par une quantité équivalente de produits simples, peu transformés, comme des fruits et des légumes, des céréales ou du lait, réduirait le risque de plusieurs cancers (notamment cancer du côlon, du sein chez la femme ménopausée, du foie). Les scientifiques voient dans ces résultats « une piste importante à creuser pour les stratégies publiques de prévention du cancer ». L’étude a eu recours à la classification Nova, qui range les aliments selon leur niveau de transformation. L’équipe de Nathalie Kliemann, épidémiologiste à la notoriété internationale, a exploité le suivi au long cours de 450 000 personnes, en bonne santé au moment de leur entrée dans l’étude, dans dix pays européens. Forts de cette puissance statistique, les chercheurs ont examiné le lien avec le risque de cancer pour chaque catégorie d’aliments. « Si le fait de manger trop sucré, trop gras et trop salé est évidemment un facteur de risque, il n’est pas seul en cause », indique Bernard Srour, coauteur de l’étude. Ce chercheur à l’Inserm et à l’Université Sorbonne Paris Nord pointe aussi le rôle probable des additifs alimentaires (édulcorants, émulsifiants, nitrites, etc.) ainsi que des contaminations possibles par les plastiques des emballages.
Le Figaro, 10/03
Adolescents : baisse de la consommation de cigarette, alcool et cannabis
Une enquête de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), publiée hier, relève qu’à l’âge de 17 ans, en cinq ans, « tous les niveaux d’usage de drogues ont baissé, en particulier celui du tabagisme ». En 2022, 46,5 % ont déjà fumé à 17 ans contre 59 % en 2017 et 15,6 % en allument une tous les jours alors qu’ils étaient 25,1 % cinq ans plus tôt. Hausse du prix, paquet neutre, interdiction du tabac dans les restaurants et cafés… « On parle de dénormalisation de l’image du tabac, loin du regard que les jeunes en avaient jusqu’au milieu des années 2000 », explique Julien Morel d’Arleux, le directeur de l’Observatoire français des drogues. « La cigarette électronique augmente, en revanche, fortement, portée par une consommation féminine en nette progression », indique l’OFDT. L’addictologue William Lowenstein observe aussi que beaucoup délaissent leur vapoteuse en soirée au profit de la cigarette. La courbe de la consommation d’alcool semble aussi prometteuse. En 2022, près d’un adolescent de 17 ans sur cinq n’a jamais bu d’alcool, contre un sur dix en 2000. Mais, un adolescent sur cinq qui ne boit qu’occasionnellement peut consommer plus de cinq verres en une seule soirée. Et près de 14 % dépassent ce seuil trois fois par mois. Le cannabis aussi a moins les faveurs des mineurs : 29,9 % l’ont testé à 17 ans contre 39,1 % en 2017. « Cette baisse peut être liée aux confinements où l’expérimentation a été rendue plus difficile, détaille Julien Morel d’Arleux. On est plutôt sur un vieillissement des usagers. »
Le Parisien, 10/03
En bref
Un nouveau vaccin contre la coqueluche a montré une plus forte efficacité lors d’un essai clinique de phase 2 que celui administré actuellement. Administré par voie nasale, il pourrait ainsi protéger les muqueuses nasales d’une contamination. Le nouveau vaccin appelé BPZE1 – dont l’efficacité et la sûreté ont été évaluées lors d’un essai de phase 2 sur 300 Américains en bonne santé – a entraîné une immunité consistante au niveau de la muqueuse nasale, en addition de l’immunité sanguine. « Le profil bénéfice/risque du vaccin BPZE1 est favorable : une seule administration nasale permet d’induire sans danger et avec une bonne tolérance, une immunité forte et durable, tant au niveau sanguin qu’au niveau des voies respiratoires », a indiqué le Pr Camille Locht, directeur de recherche à l’Inserm, ajoutant que « contrairement au vaccin dCaT, BPEZ1 protège les muqueuses d’une colonisation par la bactérie ».
La-croix.com, 09/03, Topsante.com, Destinationsante.com, 10/03
Lire le communiqué de presse du 10/03/2023 : » Contre la coqueluche et sa transmission, un nouveau vaccin intranasal sûr et plus efficace »
A l’occasion du mois de mobilisation contre le cancer colorectal, « Mars Bleu », l’institut national du cancer (INCa) annonce une nouvelle campagne d’information, dans laquelle il rappelle les modalités d’accès aux kits de dépistage. Destinée aux Français de plus de 50 ans, en métropole et dans les territoires d’Outre-mer, cette campagne vise à encourager les populations à se faire dépister. En effet, en France, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent, avec 43 000 personnes touchées chaque année, et le deuxième le plus meurtrier, avec 17 100 décès annuels. Or, lorsqu’il est détecté à un stade précoce, ce cancer se guérit 9 fois sur 10. Malheureusement, le taux de participation des Français au dépistage du cancer colorectal est encore bien trop faible, avec seulement 34,6 % de participation sur la période 2020 – 2021. L’INCa rappelle que les kits de dépistage du cancer colorectal sont accessibles en pharmacie.
Le Quotidien du Pharmacien, 09/03
L’épidémie de grippe poursuit son recul observé la semaine dernière et diminue dans six des 13 régions (Corse, Grand Est, Ile-de-France, Occitanie, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur). Mais encore onze régions sont en phase épidémique, a indiqué le 8 mars Santé publique France, et les indicateurs restent stables chez les moins de 15 ans et les plus de 65 ans. Ainsi en semaine 9 (27 février, 5 mars), le taux d’incidence des consultations pour syndrome grippal (réseau Sentinelles) a diminué de 7 % par rapport à la semaine 8, pour atteindre 108 pour 100 000 habitants. Est observée une nette diminution de l’activité à l’hôpital (- 27 % de passages aux urgences pour syndrome grippal, – 47 % d’hospitalisations après urgences) et des décès.
Lequotidiendumedecin.fr, 09/03