Près d’un Français sur deux en surpoids
Une étude, coordonnée par des chercheurs de l’Inserm et du CHU de Montpellier, révèle que près d’un adulte français sur deux est aujourd’hui en situation de surpoids ou d’obésité. L’étude, publiée dans le Journal of Clinical Medicine, constate que 47,3 % des adultes français étaient en excès de poids (surpoids et obésité), dont 17 % en situation d’obésité, en 2020. Si on compare ces chiffres à ceux des précédentes études, en l’occurrence la série d’enquêtes Obépi-Roche réalisées tous les trois ans de 1997 à 2012, la population en surpoids fluctue toujours autour de 30 %, tandis que le pourcentage de personnes souffrant d’obésité croît rapidement : il a doublé en un peu plus de deux décennies, passant de 8,5 % en 1997 à 17 % en 2020. Contrairement aux espoirs « tant des pouvoirs publics que des professionnels de santé, depuis la mise en œuvre du Programme national nutrition santé en 2001, l’obésité en France ne fait que s’accroître, année après année », soulignent dans un communiqué Annick Fontbonne, chercheuse épidémiologiste à l’Inserm, et David Nocca, médecin au CHU de Montpellier, qui ont dirigé l’étude. Et l’étude ne prend pas en compte toute la période Covid-19, qui risque aussi d’avoir eu des impacts négatifs sur la santé des Français, liés notamment au manque d’activité physique. Les plus âgés sont plus touchés, l’obésité concernant 19,9 % des 65 ans et plus, contre 9,2 % des 18 – 24 ans. « La tendance à la hausse a été particulièrement marquée pour le groupe d’âge le plus jeune », souligne toutefois l’étude : depuis 1997 en effet, l’obésité chez les 18 – 24 ans a été multipliée par plus de quatre. L’obésité connaît « une augmentation qui est forte dans les classes d’âge les plus jeunes », a résumé Annick Fontbonne, lors d’une conférence de presse.
AFP, LesEchos.fr, LeFigaro.fr, La-croix.com, Bfmtv.com, Francebleu.fr, Huffingtonpost.fr, RTL, France Inter, France Bleu Alsace, France Culture, 20/02, Le Figaro, LCI, C News, Radio Classique, RTL, France Inter, France Info, Europe 1, Sciencesetavenir.fr, Ouest France, La Marseillaise, La Provence, Midi Libre, Radiofrance.fr, 21/02
Lire le dossier du 20/02/2023 : « Obésité et surpoids : près d’un Français sur deux concerné »
Un troisième malade guéri du VIH
Le « Patient de Düsseldorf », du nom de cette grande ville allemande où il a été traité, entre officiellement dans le cercle fermé des personnes guéries du VIH : il est le troisième cas au monde. Le consortium international de chercheurs qui a publié hier ses travaux dans la revue Nature Medicine précise qu’il s’agit d’une « probable guérison ». « Parce que, pour être catégorique, il faudrait pouvoir vérifier dans chaque cellule et tissu, ce qui est impossible », justifie Asier Saez-Cirion, directeur de recherche à l’institut Pasteur, à Paris, et coprincipal auteur de l’étude. Cet Allemand de 53 ans a bénéficié d’une greffe de moelle osseuse avec un donneur qui portait, en plus, une mutation génétique spécifique. « Elle s’appelle CCR5-delta 32 et est connue pour empêcher le virus de pénétrer dans les cellules », explique Asier Saez-Cirion. Ce CCR5 muté, dont 1 % de la population (et un peu plus en Europe du Nord) est porteuse, est une barrière naturelle contre le VIH. Alors que le patient de Düsseldorf a arrêté son traitement antiviral il y a quatre ans, son organisme ne présente plus aucune trace du VIH.
Le Parisien, 21/02
En bref
La Haute autorité de santé (HAS), dont l’avis est normalement suivi par le gouvernement, a ouvert hier la voie à la fin de la vaccination obligatoire anti-Covid chez les soignants, réservant toutefois son avis définitif pour fin mars. « Dans le contexte actuel, l’obligation vaccinale contre la Covid-19 pourrait être levée pour tous les professionnels visés » par cette contrainte, a jugé la HAS, dans un projet d’avis rendu public sur son site. « Cette vaccination devrait toutefois rester fortement recommandée, en particulier pour les professions pour lesquelles une recommandation de vaccination est actuellement en vigueur pour la grippe », prévient-elle. L’institution va maintenant, au vu de « l’importance sociétale » du sujet, mener pendant un mois une consultation publique, avant de rendre un avis final fin mars.
AFP, 20/02
Un médicament, utilisé chez les patients victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) pour augmenter le calibre des vaisseaux sanguins, inverserait les principaux symptômes de la schizophrénie, d’après des travaux de chercheurs japonais sur des souris. Le médicament fasudil, un vasodilatateur utilisé chez les patients victimes d’un AVC, permettrait de traiter efficacement les symptômes de la schizophrénie. D’après les chercheurs dont Rinako Tanaka, chercheur principal de l’école supérieure de médecine de l’université de Nagoya, le fasudil a un impact sur les vaisseaux sanguins et permettrait également d’inverser deux symptômes courants associés à cette maladie : la réduction de la densité de certains neurones et le dysfonctionnement cognitif. Grâce à leurs travaux sur des souris, l’équipe japonaise a découvert que le fasudil restaurait en effet la densité des neurones pyramidaux dans le cortex préfrontal médian, une partie du cerveau associée à l’attention et à la mémoire à long terme. Un autre symptôme de la schizophrénie est une altération de la densité de la colonne vertébrale. Et le fasudil aurait également un impact bénéfique en ciblant certains enzymes qui favorisent le rétrécissement et la déstabilisation de la colonne vertébrale et qui s’expriment génétiquement chez les patients atteints de schizophrénie.
Pourquoidocteur.fr, 20/02
Treize cas confirmés de dengue ont été identifiés en Martinique depuis le 3 février : le foyer actif a été détecté sur la commune de Sainte-Anne. Plus de 120 cas évocateurs de dengue auraient consulté un médecin généraliste au cours des deux dernières semaines selon les données remontées par le réseau Sentinelle fournies par l’Agence régionale de santé dans un communiqué. La surveillance épidémiologique auprès des laboratoires et des médecins sentinelles a été renforcée et des interventions de lutte sont mises en œuvre depuis le 10 février autour des cas confirmés, et se poursuivront dans l’application du Programme de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies de dengue.
France-Antilles Martinique, 20/02