Le Pr Didier Samuel, hépatologue et président de la conférence des doyens, pressenti à la tête de l’Inserm
Dans un communiqué publié hier, l’Élysée a annoncé que « le président de la République (envisageait), sur proposition de la Première ministre, de nommer Didier Samuel en qualité de président de l’Inserm ». Les présidences de l’Assemblée nationale et du Sénat ont été saisies et devront se prononcer prochainement sur « ce projet de nomination ». « Je suis très honoré que le président de la République m’ait choisi pour cette mission d’envergure », a réagi le Pr Samuel. A 65 ans, le Pr Didier Samuel, hépatologue, s’était porté candidat à la tête de l’Inserm en septembre dernier. Suite à une commission de sélection, deux candidats avaient été retenus : Didier Samuel, et Gilles Bloch, président sortant de l’Inserm. « Je suis très attaché à la recherche médicale et, en tant que doyen, à la qualité de la recherche », tient à souligner Didier Samuel, qui voit dans sa candidature « un challenge important et passionnant ». Doyen de la faculté de Paris-Saclay depuis 2017, le Pr Samuel était jusqu’alors responsable de l’unité d’hépatologie et de réanimation hépatique de l’hôpital Paul-Brousse (AP-HP), le plus gros centre de transplantation du foie en France, qui comptabilise 180 à 200 greffes par an en moyenne. Depuis 2015, il dirigeait notamment le laboratoire Inserm « Physiopathogénèse et traitement des maladies du foie » et était également, depuis trois ans, président du Comité national de coordination de la recherche (CNCR).
Lequotidiendumedecin.fr, 16/01
Une bactérie contre l’effet inflammatoire de certains additifs alimentaires
Une étude de l’équipe coordonnée par Benoît Chassaing, chercheur Inserm à l’Institut Cochin (Inserm/CNRS/Université Paris Cité), menée sur des souris et publiée dans la revue médicale Gut, affirme que la bactérie Akkermansia muciniphila contrecarre certains des effets délétères des additifs alimentaires. Selon les auteurs de l’étude, la bactérie Akkermansia muciniphila a un fort effet « probiotique » : elle aide à reconstituer le microbiote. Prise en quantité suffisante, elle aide à contrecarrer les effets négatifs d’agents émulsifiants comme des dérèglements du métabolisme, de l’hyperglycémie, ou des crises d’hyperphagie. Les agents émulsifiants sont parmi les additifs alimentaires les plus utilisés par l’industrie agroalimentaire et sa myriade de produits ultra-transformés. Ils aident à allonger la durée de vie des aliments, ou à améliorer leur texture. Des émulsifiants comme la lécithine ou les polysorbates participent ainsi à l’onctuosité des crèmes glacées, et à éviter qu’elles ne fondent trop rapidement une fois sorties du frigo.
LesEchos.fr, France 5, France Bleu, France Info, Lequotidiendumedecin.fr, Francetvinfo.fr, Doctissimo.fr, 16/01
Lire le communiqué de presse du 16/01/2023 : « Protéger le microbiote de l’effet néfaste des additifs alimentaires grâce à une bactérie »
En bref
Quelque 424 millions de boîtes de Doliprane ont été fabriquées et livrées en France en 2022, un niveau record depuis le début de sa commercialisation en 1964, indique Sanofi qui, à titre de comparaison, produisait en moyenne 355 millions de boîtes par an avant la pandémie de Covid. Concernant le Doliprane pour enfant, le plus touché par la pénurie actuelle constatée en pharmacie, « la production a augmenté de 49 % en 2022 par rapport à 2021 pour atteindre plus de 24 millions de boîtes livrées, avec une très forte accélération en fin d’année », précise Sanofi. L’entreprise assure avoir fait tourner ses machines « sept jours sur sept et 24 heures sur 24 ». Ces mesures ont été prises dès l’été 2022 pour anticiper les tensions durant la période hivernale, explique l’entreprise. Malgré ces précautions, la France reste confrontée à d’importantes difficultés d’approvisionnement en médicament, notamment en Doliprane.
Les Echos, 17/01
Jean-Emmanuel Bibault, professeur en oncologie et radiothérapie à l’université de Paris Cité et praticien à l’Hôpital Georges-Pompidou, à Paris, mène ses travaux de recherche à l’Inserm dans le domaine de l’intelligence artificielle appliquée à la médecine. Il est l’auteur de « 2041, l’odyssée de la médecine », publié le 18 janvier aux éditions des Équateurs. Il explique dans L’Opinion : « Comment assurerons-nous le contrôle qualité de ces systèmes si nous ne sommes pas capables de comprendre les raisons pour lesquelles ils fonctionnent bien et si leurs performances dépassent les nôtres ? C’est à cela, notamment, que doivent être consacrés les efforts de recherche ». Et d’ajouter : « Il y a de nombreuses raisons d’espérer en l’évolution de la médecine à l’âge de l’IA ».
L’Opinion, 17/01
Michel Desmurget, docteur en neurosciences, chercheur au CNRS et directeur de recherche à l’Inserm, analyse, dans un entretien pour le Figaro.fr, les effets des réseaux sociaux sur la jeunesse. Selon lui, ces plateformes, dont TikTok, « s’appuient sur les failles internes les plus primitives de notre cerveau ». Et elles pourraient déterminer l’avenir de nos sociétés. « Les réseaux sociaux sont des usines à créer des distraits pathologiques », souligne-t-il. Et d’ajouter : « TikTok utilise la psychologie pour asservir la jeunesse occidentale ».
Lefigaro.fr, 16/01
Le Figaro se penche sur « la sélection naturelle [qui] nous aide à combattre les virus ». Le quotidien explique que l’équipe Génétique évolutive humaine, de l’Institut Pasteur, publie dans la revue Cell Genomics les résultats de l’analyse du génome de 2 800 individus et raconte ainsi 10 000 ans d’évolution de notre système immunitaire. « Nous sommes les descendants de ceux qui ont survécu aux épidémies passées, explique Lluis Quintana-Murci, professeur au Collège de France et responsable de l’équipe qui a réalisé ces travaux. Cette histoire a modelé notre patrimoine génétique et nous a rendus plus résistants à certaines maladies. »
Le Figaro, 17/0