Braun prêt à revaloriser la consultation des médecins sur un principe « donnant/donnant »
Le ministre de la Santé, François Braun, s’est dit prêt à revaloriser le montant de la consultation des médecins libéraux, qui ont manifesté hier à ce sujet, mais pas à hauteur des 50 euros demandés, et en échange d’efforts pour permettre aux Français d’accéder plus facilement à un médecin. « Je suis prêt à augmenter cette consultation dès lors que les besoins de santé des Français sont remplis », a affirmé M. Braun sur France 2. Les négociations conventionnelles actuelles entre l’assurance maladie et les syndicats de médecins, prévues jusqu’à fin février, doivent se poursuivre sur un « principe gagnant/gagnant », a souligné le ministre : « D’accord, on augmente la consultation, mais je veux que les 650.000 Français qui sont en maladie chronique aient un médecin traitant, parce qu’ils n’en ont pas actuellement, je veux qu’on puisse avoir un médecin la nuit, le week-end », a‑t-il développé. Ce sont « des droits et des devoirs, c’est donnant/donnant, ma porte est toujours ouverte sur ce principe », a encore dit M. Braun.
AFP, 05/01
Antilles : non-lieu dans l’enquête sur le scandale du chlordécone
Seize ans après les premières plaintes et huit mois après la fin de l’enquête, un non-lieu a été prononcé, lundi 2 janvier, dans le scandale de l’empoisonnement des écosystèmes au chlordécone, un pesticide abondamment utilisé dans les bananeraies jusqu’en 1993 en Guadeloupe et en Martinique. Selon des éléments de l’ordonnance de non-lieu dont l’AFP a eu connaissance, les deux magistrates instructrices reconnaissent un « scandale sanitaire », sous la forme d’« une atteinte environnementale dont les conséquences humaines, économiques et sociales affectent et affecteront pour de longues années la vie quotidienne des habitants » de Martinique et de Guadeloupe. Mais si elles prononcent un non-lieu, c’est en raison notamment de la difficulté de « rapporter la preuve pénale des faits dénoncés » « commis 10, 15 ou 30 ans avant le dépôt de plaintes », la première l’ayant été en 2006. Les magistrates soulignent également « l’état des connaissances techniques ou scientifiques » au moment où les faits ont été commis : « Le faisceau d’arguments scientifiques » au début des années 1990 « ne permettait pas de dire que le lien de causalité certain exigé par le droit pénal » entre la substance en cause d’un côté et l’impact sur la santé de l’autre « était établi ». 92 % des populations guadeloupéenne et martiniquaise sont aujourd’hui contaminées. Plusieurs documents produits par l’OMS, mais aussi une étude de l’Inserm, établissent clairement le lien entre exposition au pesticide utilisé massivement dans les archipels entre 1972 et 1993, et cancer. Les deux îles françaises des Petites Antilles détiennent le record mondial de cancers de la prostate. Les avocats ne comptent donc pas en rester là.
MediaPart.fr, 05/01
En bref
Yannick Simonin, virologue à l’Inserm et à l’université de Montpellier, a répondu hier aux questions des internautes lors d’un tchat proposé par Lemonde.fr à partir de 11 heures sur les conséquences du regain de l’épidémie de Covid-19 en Chine. Le pays est confronté à une forte hausse des contaminations depuis la levée abrupte des restrictions sanitaires. Yannick Simonin a indiqué : « La situation est avant tout inquiétante pour la Chine elle-même ».
Lemonde.fr, 05/01
La biotech lyonnaise, ErVaccine, spin-off du centre Léon Bérard et du Centre de Recherche en Cancérologie, vient de boucler un tour d’amorçage à 4,5 millions d’euros, notamment auprès du fonds Seventure et de Bpifrance. A peine cette levée de fonds finalisée, elle travaille déjà sur une série A de l’ordre de 15 millions d’euros qui lui permettra de rentrer fin 2023 en phase clinique pour son candidat vaccin thérapeutique de nouvelle génération contre le cancer et sa thérapie cellulaire. La première cible sera le cancer du sein, dit « triple négatif », un type d’affections concernant 15 % des cancers du sein et au pronostic le plus mauvais de cette catégorie de tumeurs. En parallèle, devraient entrer en phase de recherche clinique (sur l’homme donc) ses immunothérapies cellulaires. Elles s’attaqueront elles aussi sans doute à ce cancer du sein triple négatif mais également à d’autres types d’indications de cancers répondant mal à l’immunothérapie actuelle par inhibiteurs de points de contrôle.
La Tribune, 06/01