Feu vert à deux nouveaux vaccins anti-Covid pour un rappel
La Haute autorité de santé (HAS) a autorisé, hier, deux nouveaux vaccins anti-Covid pour un rappel et insisté sur l’importance d’une nouvelle dose sans tarder, en priorité pour les plus à risque, leurs proches et les soignants. La HAS, appelée à se prononcer sur trois vaccins contre le Covid-19 avec une autre technologie que l’ARN messager, en a autorisé deux en rappel, ceux de Sanofi et de Novavax, et a écarté, pour le moment, celui de Valneva, selon un communiqué. Jusqu’alors, seuls des vaccins à ARN adaptés au variant Omicron, dits bivalents, sont utilisés en rappel pour la campagne vaccinale de cet automne. Ces vaccins, fabriqués par Pfizer BioNtech et Moderna, restent recommandés « préférentiellement » pour un rappel, a précisé la HAS. Mais « pour ceux qui ne pourraient ou ne (les) voudraient pas », les vaccins Sanofi et Novavax sont désormais accessibles.
AFP, 08/12
Espoirs et défis face au cancer
Le Figaro rend compte de la première matinée du Big Bang Santé, animé par Cécile Thibert, journaliste sciences et santé du journal. Trois intervenants, impliqués de près dans la lutte contre le cancer – Jérôme Galon, directeur de recherche en immunologie à l’Inserm, Clarisse Lhoste, présidente du laboratoire MSD France, et Catherine Tourette-Turgis, fondatrice de l’Université des patients-Paris Sorbonne – ont fait part de leurs espoirs et de leurs préoccupations pour les années à venir. L’espoir repose particulièrement sur l’immunothérapie. Jérôme Galon explique la singularité de cette approche thérapeutique, fruit d’un siècle de recherche : « Là où les thérapies traditionnelles visent à tuer les cellules cancéreuses, l’immunothérapie repose sur la stimulation de nos propres mécanismes de défenses pour éliminer la tumeur. Le patient devient ainsi son propre médicament. » Et les résultats sont révolutionnaires, en particulier sur le cancer du poumon, connu pour être le plus répandu et le plus meurtrier. Jérôme Galon souligne aussi qu’« en science, on fait de la recherche, mais on fait surtout de la recherche de financement ». Le chercheur rappelle que la France est toujours loin de consacrer 3 % de son PIB à la recherche scientifique, objectif pourtant fixé par la stratégie « Europe 2020 » et désormais inscrit dans la loi nationale.
Le Figaro, 09/12
En bref
60 Millions de Consommateurs consacre son Hors-Série au sucre. Les fabricants de produits sucrés ont misé sur les édulcorants, qui permettent d’avoir un discours sur le light et la santé… sans, bien sûr, déshabituer le cerveau du goût du sucre ! Or, une étude de l’Inserm, parue en septembre, montre une association entre édulcorants et risque accru de maladies cardio-vasculaires. D’autres sucres alternatifs inondent le marché. Sous forme de poudres blanches, ils ressemblent à s’y méprendre au sucre et séduisent les adeptes de régimes à indice glycémique bas : sucre de coco, de bouleau, de dattes, de sève de palmier… Mais, globalement, « il n’existe pas de preuve scientifique d’un effet plus favorable de ces sucres-là sur la santé, même si les fabricants avancent l’argument de naturalité. Scientifiquement, rien ne dit que ce serait moins dangereux que le sucre blanc », explique la Dr Mathilde Touvier, directrice de l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle à l’Inserm et investigatrice principale de la cohorte NutriNet-Santé.
60 Millions de Consommateurs, Hors-Série, 01/01, Tf1info.fr, 08/12
Reprise du communiqué de presse du 08/09/2022 : « La consommation d’édulcorants serait associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires »
Le ministre de la Santé, François Braun, a installé, mercredi, le comité d’orientation chargé de préparer les futures assises, programmées au printemps, de la pédiatrie, un secteur en « hypercrise ». Les deux coprésidents nouvellement nommés de ce comité sont : la professeure et pédiatre Christèle Gras-Le Guen, présidente de la Société française de pédiatrie, et l’ancien secrétaire d’État chargé de l’enfance et des familles, Adrien Taquet. L’épidémie de bronchiolite, d’un niveau inégalé depuis dix ans, a mis en lumière des « failles, difficultés et faiblesses » face auxquelles les mesures d’urgence ne suffisent plus, a expliqué Christèle Gras-Le Guen, en plaidant pour une « réforme en profondeur ». La rejoignant sur le constat et l’objectif, Adrien Taquet a défendu une « opportunité historique » d’améliorer le système de santé. Le binôme a devant lui un trimestre et six axes de travail – sur le parcours de soins des enfants, la prise en charge des plus fragiles, la santé mentale, la prévention, la formation et l’innovation – pour faire émerger, en collaboration avec de multiples acteurs (médecins, élus, associations, parents…), une « feuille de route », qui devra être détaillée lors des assises.
Le Monde, 09/12