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Covid-19 : un mort toutes les dix minutes en France – Épidémie de bronchiolite : plus précoce et plus forte – Installation de l’Anses et l’ANSM dans un laboratoire commun à Lyon – Cancer : une médecine toujours plus précise et personnalisée, mais les « vieux » traitements gardent leur utilité – Pré-éclampsie : l’exposition à la pollution domestique due à la cuisine à la maison associée à plus de risques chez les femmes enceintes.

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François Braun : « Un mort du Covid toutes les dix minutes »

Dans un entretien avec des lecteurs d’Aujourd’hui en France, le ministre de la Santé, François Braun, insiste sur la volonté du gouvernement de transformer le système hospitalier et met en garde contre le relâchement en matière de vaccination. Il affirme : « Même si la situation épidémique est plutôt calme depuis trois semaines, on déplore encore un mort du Covid toutes les dix minutes en France ! » Et d’ajouter : « C’est trop et on sait que tôt ou tard, une nouvelle vague pourrait arriver ». M. Braun souligne : « Il faut se vacciner. Je ne suis pas du tout satisfait du résultat de la campagne d’automne ». « Avec seulement 10 % de vaccinés, on est très loin de la cible à atteindre. Les gestes barrière et la vaccination sont nos armes contre le Covid mais aussi la grippe ou la bronchiolite en ce moment », explique-t-il. Et de souligner par ailleurs : « La santé des femmes est un enjeu essentiel ». « Nous allons poursuivre le plan endométriose, ouvrir la contraception d’urgence gratuite à l’ensemble des femmes. J’ai aussi la volonté d’agir sur le cancer du col de l’utérus avec cet outil extraordinaire qu’est la vaccination contre le papillomavirus. Elle est insuffisamment développée en France. (…) Je veux pouvoir éradiquer ce cancer ».

Aujourd’hui en France, 12/11

Épidémie de bronchiolite en France plus précoce et plus forte

L’épidémie de bronchiolite, qui touche essentiellement les nourrissons, atteint le plus haut niveau d’hospitalisations depuis plus de dix ans, a annoncé Santé publique France (SPF), en charge de sa surveillance. La maladie était la cause de la moitié des passages aux urgences d’enfants de moins de 2 ans la première semaine de novembre, et un tiers des petits venus pour cette raison était hospitalisé dans la foulée. Le ministre de la Santé a déclenché mercredi le plan national prévu dans les situations sanitaires exceptionnelles (Orsan). « La bronchiolite cette année a été d’emblée plus sévère, remarque le Pr Isabelle Claudet, chef du pôle enfants et des urgences pédiatriques CHU de Toulouse. Nous avons actuellement autant d’enfants en réanimation qu’au pic ordinaire de l’épidémie, alors même que ce pic n’est pas attendu, dans notre région, avant début décembre. » Le VRS (virus respiratoire syncital), principal responsable des bronchiolites, circule de façon plus précoce cette année. Cette avance sur le calendrier le fait se superposer aux rhinovirus et aux métapneumovirus, tous susceptibles de causer les mêmes symptômes : une inflammation des parois des bronchioles (les plus petites bronches), entraînant toux et respiration rapide et sifflante. Une autre hypothèse avancée est celle de la « dette immunitaire ». La faible circulation des virus à la faveur des mesures barrières anti-Covid (confinements, masques, aération…) aurait réduit la protection collective que nous offre une exposition régulière à ces germes.

France Inter, 10/11, Le Figaro, 12/11

En bref

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vont s’installer dans deux ans dans un laboratoire commun dans le quartier de Gerland, à Lyon. L’objectif de ces deux acteurs majeurs de la santé est de développer plus de synergies dans leurs activités qui couvrent des recherches en santé humaine, animale et végétale. L’Anses et l’ANSM ont choisi d’installer leur nouvel écrin au cœur du Biodistrict Lyon-Gerland. Un vivier de plus de 50 acteurs majeurs au service de la santé, parmi lesquels le laboratoire P4 Inserm Jean Mérieux ou le laboratoire pharmaceutique Aguettant, le centre international de recherche contre le cancer, mais aussi de nombreuses biotechs. Le Biodistrict de Lyon-Gerland regroupe aujourd’hui plus de 5 000 professionnels de la santé et ambitionne de se positionner très rapidement dans le Top 10 mondial des sites majeurs en biotechnologies et santé.

LesEchos​.fr, 10/11

Dans un dossier Santé intitulé « Cancers : la révolution en marche », Le Figaro s’interroge : « La chimiothérapie en fin de règne ? » Le journal explique que la recherche avance vers une médecine toujours plus précise et personnalisée. « On a déployé toutes nos armes à fond, mais le constat est qu’on ne guérit qu’un certain nombre de cancers, explique le Pr Pascal Pujol, directeur du service d’oncogénétique au CHU de Montpellier et président de la Société française de médecine prédictive et personnalisée. Il faut continuer à trouver de nouvelles armes. » Et depuis une dizaine d’années, ce qui n’a longtemps été qu’un espoir prend corps, insiste-t-il : immunothérapies, thérapies ciblées, chimio et radiothérapies à vecteur, mais aussi nanoparticules ou ondes électromagnétiques. Le Figaro présente « cinq pistes prometteuses ». Mais les « vieux » traitements gardent leur utilité. 

Le Figaro, 14/11

Selon une étude, chez les femmes enceintes atteintes de pré-éclampsie, la pollution intérieure due aux fumées de cuisine peut augmenter le risque de faire une crise et de mourir. Andrew Shennan, l’un des auteurs de cette étude publiée dans la revue International Journal of Gynecology & Obstetrics, révèle que « la cuisine maison et la pollution domestique peuvent augmenter le risque de convulsions. Nous pensons que [dans cette situation], il y a moins d’oxygène qui atteint le cerveau de la mère, ce qui peut déclencher une crise chez les femmes qui souffrent déjà de pré-éclampsie ». En effet, lors de leur étude, les scientifiques ont prouvé que l’exposition à la pollution domestique intérieure due à la cuisine à la maison était associée à plus de risques chez les femmes enceintes dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Dans ces derniers, la cuisson et le chauffage utilisent des combustibles plus polluants comme le charbon.

Pourquoidocteur​.fr, 12/11