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Covid-19 : état d’urgence sanitaire dans certains territoires ultramarins, financement de la recherche publique en France, immunité collective – Loi bioéthique – Intelligence artificielle

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Les cas de Covid explosent dans certains territoires ultramarins

Les cas de Covid explosent dans certains territoires ultramarins. L’état d’urgence sanitaire a été instauré en Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint- Barthélemy. En Martinique, un confinement débutera vendredi pour au moins trois semaines. À La Réunion, un confinement partiel renforcé d’un couvre-feu est instauré pour deux semaines. Dans ces territoires, la courbe des contaminations affiche une très forte augmentation. En Guadeloupe, le nombre de cas détectés est passé de moins de 300 à plus de 1 000 en une semaine. « La circulation du virus est intense », souligne Valérie Denux, la directrice générale de l’ARS. « Tout augmente : les appels au Samu, aux pompiers et les passages aux urgences », ajoute-t-elle. « Les différents variants sont présents sur le territoire, y compris le Delta, mais ne sont pas systématiquement liés à des notions de voyage : la circulation vient des relations entre Guadeloupéens et Guadeloupéennes », indique-t-elle. Le président de l’AP-HP, Martin Hirsch, s’est dit prêt à accueillir « très rapidement » quelques patients d’outremer pour soulager les hôpitaux locaux. « C’est en train de se préparer », a‑t-il annoncé. Trois premiers patients hospitalisés en Martinique seront ainsi transférés dès samedi vers Paris, a indiqué Benjamin Garel, directeur du CHU de Fort-de-France.

Le Figaro, 30/07

La Cour des comptes dresse un premier bilan sévère du financement de la recherche publique en France dans le cadre de la lutte contre la pandémie de COVID-19

Dans un audit couvrant la période janvier 2020-mars 2021 rendu public jeudi, la Cour des comptes observe que le montant total des ressources affectées à la recherche publique française pour la lutte contre la pandémie s’élève à 530,17 millions d’euros (dont près de 28 millions de fonds européens), soit bien moins que les fonds publics dégagés en Allemagne (1,5 milliard d’euros) ou au Royaume-Uni (1,3 milliard). Cet effort, bien que « notable », a été insuffisant pour compenser les déficits de financement antérieurs et les ressources n’ont pas été affectées à des dépenses « stratégiquement efficaces et ciblées » du fait de leur trop grande dispersion, accentuée par le défaut d’organisation. Globalement, une série de problèmes structurels, dont les effets ont été amplifiés par l’absence d’un centre décisionnel unique, ont empêché une réponse cohérente et efficace. « À la différence d’autres pays à forte tradition scientifique en matière biomédicale, la stratégie d’ensemble, le pilotage et la structuration ont été insuffisants », avec une dispersion des projets, une priorisation insuffisante, ainsi que des lourdeurs administratives inadaptées en temps de crise, souligne la Cour en évoquant un manque de flexibilité avec des procédures relevant parfois de l”« épreuve bureaucratique consommatrice de temps et d’énergie ». Ce constat a été largement validé par les deux principales institutions de la recherche publique française, le CNRS et l’Inserm. Selon la Cour des Comptes, une structure chargée de la programmation et du lancement des appels à projets, de l’évaluation des propositions et de l’attribution des moyens, serait nécessaire. Dans la santé, « cette mission, au niveau national, pourrait être assurée par l’Inserm, à condition de disposer de moyens plus adaptés », note le rapport.

AFP, 29/07, Le Figaro, Les Echos, L’Opinion, 30/07

En bref

Pour le président du Conseil supérieur d’orientation vaccinale, interviewé dans Les Echos, l’objectif de l’immunité collective, « quand 90 % des plus de 12 ans seront protégés par le vaccin ou l’immunité naturelle », est encore loin. Et ce, même si la vague épidémique retombe dans certains pays. « On avance vite, mais pour y arriver, il ne faut rien lâcher », prévient Alain Fischer. « Il y a vingt fois moins de risques d’être hospitalisé avec la Covid quand on est vacciné », souligne ce médecin immunologiste, appelant à « banaliser ce geste : la vaccination, c’est trois fois rien ». « Avec un schéma de vaccination complet, la protection contre le risque de tomber malade est de 80 – 90 % », rappelle-t-il.

Les Echos, 30/07

Les dispositions du texte de loi relatif à la bioéthique sont « conformes à la Constitution », ont tranché, dans une décision publiée jeudi 29 juillet, les membres du Conseil constitutionnel. L’instance avait été saisie fin juin, par 80 députés, opposés à certaines mesures du texte. Leurs griefs ont été rejetés par les Sages. Au nombre des dispositions critiquées figuraient deux mesures principales : la première ouvrant la possibilité de créer des embryons transgéniques, la deuxième, permettant de créer des chimères animal-homme, obtenues par adjonction de cellules humaines dans des embryons animaux.

La Croix, 30/07

La plateforme AlphaFold a été dévoilée il y a quelques jours par DeepMind (une filiale d’Alphabet, maison mère de Google). Cet outil d’intelligence artificielle est capable de prédire la structure 3D de la quasi-totalité des protéines codées par le génome humain. De quoi ouvrir de nouvelles perspectives notamment en médecine, la plupart des produits thérapeutiques ayant pour cible des protéines. Après la publication du génome humain en 2003, la mise à disposition de la quasi-totalité de ce « protéome » humain pourrait marquer un nouveau tournant pour la recherche biomédicale.

Le Figaro, 30/07