À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Espagne, Italie : vague de chaleur « extrême »
Une partie de l’Espagne a été placée, hier, en alerte rouge en raison du « danger extrême » induit par la vague de chaleur. Selon l’Agence météorologique espagnole (Aemet), les températures devraient osciller entre 38°C et 42°C dans une bonne partie du centre de la péninsule ibérique, et atteindre 43°C voire 44°C dans l’est du pays, notamment en Catalogne, en Aragon et dans l’archipel des Baléares. Dans ces trois régions, placées en « alerte rouge », le « danger » sera « extrême », a prévenu l’Aemet, relayant les appels à la prudence émis par les autorités. Selon une étude publiée par l’Inserm et l’Institut de Barcelone pour la Santé Globale (ISGlobal) le 10 juillet, 11.324 personnes sont décédées l’an dernier en Espagne en raison des vagues de chaleur. L’Italie est également en proie à une violente vague de chaleur. Un anticyclone africain survole l’Italie et le sud de l’Europe depuis plus d’une semaine. Des températures élevées sont enregistrées tout le long de la Péninsule. Elles devraient approcher, ce mercredi, les 40 degrés dans le nord du pays et dépasser ce seuil dans le centre, le sud de la Botte et sur les îles. Les régions internes de la Sardaigne sont les plus touchées, le mercure du thermomètre devrait grimper jusqu’à 48 degrés. L’Italie est le pays européen où le taux de mortalité dû à la chaleur est le plus élevé. Selon l’étude de l’Inserm et l’ISGlobal, plus de 60 000 décès en Europe sont attribuables à la météo extrême de l’été 2022. Au total, 18 010 décès ont été enregistrées en Italie. Les services d’urgence des hôpitaux italiens ont activé un « code chaleur » pour soigner en priorité les personnes souffrant des températures extrêmes. AFP, 18/07, Le Temps, 19/07
Accélération du vieillissement des yeux liée à la pollution atmosphérique
Selon les résultats d’une étude de l’Inserm et de l’université de Bordeaux, publiés dans la revue Environmental Research, les épisodes de pollution aux particules fines accélèrent le vieillissement des yeux. Cette étude, menée auprès de 683 personnes âgées vivant à Bordeaux, montre que l’exposition à cette pollution et notamment aux particules fines, favorise le développement de glaucomes, maladie dégénérative du nerf optique, deuxième cause de cécité dans le monde. Des examens oculaires passés tous les deux ans par ces Bordelais, entre 2009 et 2020, ont permis de montrer un lien entre une exposition à des concentrations plus élevées de particules fines et un affinement plus rapide de la couche nerveuse rétinienne. Les résultats révèlent « une possible augmentation du risque de glaucome pour les habitants des zones polluées aux particules fines, et ce même à des niveaux inférieurs aux seuils réglementaires actuels de l’Union européenne (25 microgrammes/mètre cube) ». Le terrain d’étude va être prochainement élargi au territoire national, indique l’Inserm. France Bleu, France Info, NouvelObs.com, 18/07
En bref
Diphtérie, tétanos, coqueluche : le retard de vaccination des enfants provoqué au niveau mondial par la pandémie de Covid-19 est en train d’être rattrapé, ont annoncé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Ces derniers nuancent toutefois ces résultats, dans un rapport publié hier, car les niveaux de vaccination actuels demeurent encore inférieurs à ceux de 2019, avant la pandémie. Surtout, de grandes disparités existent entre les différentes régions du monde. Dans le détail, en 2021, on estimait que 24,4 millions d’enfants n’avaient pas reçu un ou plusieurs vaccins administrés par les services de vaccination de leur pays, cet indicateur est retombé à 20,5 millions en 2022. Il reste toutefois encore bien supérieur aux 18,4 millions d’enfants non vaccinés en 2019. Le principal rattrapage concerne la vaccination DTC, une combinaison des trois vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche dans une même seringue. Entre 2021 et 2022, la couverture vaccinale à une dose de DTC est passée de 86 % à 89 % des enfants concernés, tandis que celle à trois doses a augmenté de 81 % à 84 %. Des signaux encourageants, qui proviennent notamment de grands pays d’Asie du Sud-Est comme l’Inde ou l’Indonésie. Le Monde, 19/07
Le Figaro explique que, « vecteur de nouvelles maladies, la tique s’étend en France ». La maladie de Lyme a longtemps été le seul risque sanitaire évoqué en relation aux morsures de ces animaux. Mais les autorités sanitaires signalent désormais l’émergence d’autres pathologies, dont les symptômes et le nombre de cas sont de plus en plus préoccupants en France et dans d’autres pays d’Europe. Début juillet, Santé publique France a ainsi publié un premier bilan d’une de ces nouvelles pathologies : l’encéphalite à tiques. Les cas sont encore rares, mais l’augmentation de leur incidence dans des foyers loin des zones déjà connues de circulation du virus, majoritairement le Grand Est, a éveillé l’attention des autorités. Il s’agit d’une infection transmise à la fois par les tiques mais aussi par l’alimentation à partir d’animaux infectés. L’anaplasmose, à l’origine de fièvres et de douleurs musculaires, la babésiose, dont les symptômes ressemblent à ceux du paludisme, ou encore la fièvre hémorragique de Crimée-Congo sont d’autres maladies transmissibles à l’humain dont on connaît peu l’incidence en raison de leur rareté, mais qui pourraient s’installer progressivement sur le territoire. Le Figaro, 19/07
Selon une étude américaine, menée par Shaan Khurshid du Massachusetts General Hospital à Boston et ses collègues et publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), une activité physique d’intensité modérée à vigoureuse d’au moins 1h30 par semaine pratiquée essentiellement sur un ou deux jours de la semaine (de type « sportif du dimanche ») apparaît aussi efficace sur la réduction du risque cardiovasculaire que lorsqu’elle est répartie sur plusieurs jours de la semaine. Dans cette étude, des accéléromètres portés au poignet ont été utilisés afin de mesurer l’activité physique pendant une semaine complète chez près de 90.000 personnes participant à l’étude de cohorte prospective UK Biobank, et chez qui l’apparition de nouveaux évènements cardiovasculaires a été évaluée. « Une augmentation de l’activité physique, même concentrée sur un ou deux jours chaque semaine, peut être efficace pour améliorer les profils de risque cardiovasculaire », concluent les auteurs. Apmnews.com, 18/07