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Vaccins – Méningites – Allergies – Cancer du côlon – Covid-19

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Rentrée inédite sur le front des vaccins en France

La France se lance dans une rentrée vaccinale inédite, avec plusieurs grandes premières simultanées. La vaccination à l’école, abandonnée depuis des décennies, fait son grand retour, au collège, mais pour les classes de 5e uniquement, pour une vaccination contre le papillomavirus humain – le HPV. La France recommande la vaccination des 11 à 14 ans avec un rattrapage possible pour les 15 – 19 ans. L’Institut national du cancer va lancer une campagne de communication et le consentement des parents sera demandé en septembre/octobre, pour une injection avant fin juin 2024 des deux doses requises (fournies gratuitement par Santé publique France) à six mois d’intervalle. Le calendrier vaccinal précis dépendra des départements. Autre fait particulièrement notable, le parcours vaccinal est simplifié. Les textes réglementaires sont parus mi-août, faisant du pharmacien un nouvel acteur vaccinal de proximité pouvant tout faire : prescrire, fournir les doses et les injecter. La rentrée 2023 signe en outre une révolution chez les nouveau-nés, avec la mise en place de la vaccination contre la bronchiolite. La France fait figure de précurseur, avec un dispositif dérogatoire pour cet hiver : elle a acheté un stock de doses pour une campagne vaccinale gratuite des nourrissons, qui démarre le 15 septembre.

Les Echos, 31/08

Méningite : forte hausse des cas en France

Les cas recensés en France de méningites à méningocoques explosent depuis janvier. Déjà fin 2022 et en avril 2023, Santé publique France observait « une recrudescence des infections invasives à méningocoque », une bactérie causant des méningites. Depuis, l’envol s’est confirmé. « Le Centre national de référence des méningocoques à l’Institut Pasteur a recensé 365 cas en cumul sur sept mois à fin juillet 2023, à comparer à 270 cas par an en moyenne sur les mêmes sept mois entre 2014 et 2019 », précise son directeur, Muhamed-Kheir Taha. Cela reste peu mais « une personne sur dix en meurt et la moitié ont des séquelles dramatiques : amputation, paralysie, perte de vue », souligne Charles Wolf, directeur général vaccins de Sanofi France. Le diagnostic étant complexe et l’infection pouvant tuer en 24 heures, la vaccination est la seule solution. Mais, face à cette recrudescence, la France est mal armée, car elle n’a pas encore adapté sa stratégie vaccinale. En Europe, les méningites à méningocoques ont cinq souches ou « sérogroupes » (A, B, C, W et Y) et aucun vaccin ne les couvre tous. La France recommande la vaccination infantile contre le sérogroupe B et a rendu obligatoire celle contre le C. Mais la hausse actuelle vient des autres. Aujourd’hui, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination infantile et un rattrapage jusqu’à 24 ans. Contactée, la HAS a indiqué aux Echos prévoir de se prononcer début 2024 sur la révision de la stratégie vaccinale.

Les Echos, 31/08

En bref

Treize départements sont actuellement placés en risque allergique de « niveau élevé » par le Réseau national de surveillance aérobiologique dans son dernier bulletin publié le 25 août. « Drôme, Isère, Ardèche, Rhône, Ain, Saône-et-Loire, Nièvre, Allier, Cher, Indre, Creuse, Vaucluse et Gard » sont concernés par cette alerte. La saison des pollens d’ambroisie, plante très allergisante, a démarré mi-août. Très invasive, l’ambroisie est quasiment impossible à éradiquer. Et elle gagne du terrain dans l’Hexagone. La symptomatologie des personnes allergiques à l’ambroisie s’exprime de façon plus agressive qu’avec les autres pollens, explique Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm, épidémiologiste des maladies allergiques et respiratoires. « L’effet cocktail pollen-pollution est particulièrement délétère », souligne la chercheuse.

20Minutes​.fr, 30/08

Des chercheurs américains et australiens, dont les travaux sont publiés dans Science, ont transformé génétiquement des bactéries classiques en biodétecteurs d’ADN tumoral afin de détecter le cancer du côlon. Ils ont développé et testé la technique sur des souris. Leur méthode repose sur la capacité naturelle des bactéries à produire de nouvelles protéines en collectant de l’ADN circulant autour d’elles. Les scientifiques ont modifié le génome de bactéries Acinetobacter baylyi pour les pousser à intégrer en priorité les morceaux d’ADN issus des tumeurs colorectales qu’elles croisent lors de leur voyage dans le tube digestif. Alors que les bactéries n’ayant pas croisé de tumeur ont été incapables de résister, les bactéries ayant transité dans le côlon des souris porteuses de cancer ont réussi à se développer.

Le Point, 31/08

Dans une chronique publiée dans L’Express, le Pr Gilles Pialoux, infectiologue et vice-président de la Société française de lutte contre le sida (SFLS), explique que « face au Covid, la France manque d’outils d’alerte et de surveillance ». Il détaille : « La France a abandonné la quasi-totalité de ses outils de suivi de l’épidémie. Le fichier SI-DEP (système d’information de dépistage), qui centralisait les résultats des tests de dépistage du Covid-19 réalisés par les laboratoires publics ou privés et les pharmaciens, a été arrêté, tout comme l’application #TousAntiCovid fin juin 2023. Quant aux chiffres clefs de Santé publique France, ils sont eux aussi bloqués à fin juin 2023. Le site non-officiel Covid tracker avait déjà, lui, interrompu ses services le 31 mars ». La direction générale de la Santé se veut cependant rassurante : « Nous travaillons à rétablir ces indicateurs (le R, le taux de positivité, le taux de dépistage) à l’automne et à l’hiver prochains ».

L’Express, 31/08