À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
TDAH : une étude Inserm décode les troubles physiques associés
Les chercheurs du département de psychiatrie pour enfants et adolescents de l’université de Bordeaux, et du centre de recherche Inserm « Bordeaux Population Health », en association avec des équipes de l’université de Montréal et de l’université McGill, ont constaté que les symptômes du TDAH diagnostiqués au cours de la petite enfance étaient associés à un IMC élevé au cours de l’enfance intermédiaire (surrisque de 19 %) et à l’adolescence (surrisque de 14 %). Ces patients étaient également exposés à un risque plus important de blessures non intentionnelles à l’adolescence (+10 %). Pour leur travail, les chercheurs ont extrait les données de l’étude longitudinales québécoise sur le développement de l’enfant, qui suit plusieurs milliers d’enfants recrutés entre octobre 1997 et juillet 1998. Leur travail a porté sur 2 120 enfants âgés de 5 mois à 5 ans, parmi lesquels 1 750 enfants ont été suivis jusqu’à l’enfance intermédiaire (entre 6 et 12 ans), et 1 573 jusqu’à l’adolescence (13 à 17 ans). Les auteurs constatent également que la persistance des symptômes, plus tardivement au cours de l’enfance, est associée à d’autres problèmes comme un surrisque de caries dentaires au cours de l’adolescence (+10 %). Ils notent aussi que la chronologie n’a pas un sens unilatéral, puisque les blessures non intentionnelles survenues lors de la petite enfance étaient associées à des symptômes ultérieurs de TDAH au milieu de l’enfance, et les symptômes du syndrome des jambes sans repos au milieu de l’enfance étaient associés à des symptômes ultérieurs du TDAH au cours de l’adolescence. Les chercheurs bordelais vont poursuivre leurs travaux, et s’intéresser aux mêmes associations, cette fois chez le jeune adulte de 20 à 25 ans. Des travaux similaires sont également prévus à partir des données françaises issues de la cohorte Elfe.
Lequotidiendumedecin.fr, 14/12
Lire le communiqué de presse du 13/12/2023 : « Une nouvelle étude éclaircit le lien entre les symptômes de TDAH pendant l’enfance et plusieurs comorbidités médicales non psychiatriques »
Covid, grippe : le ministre de la Santé appelle à « un rebond de la vaccination » avant les fêtes
Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a appelé hier à « un rebond de la vaccination » contre la Covid et la grippe, pour « passer de bonnes fêtes » et pour que « les hôpitaux ne soient pas débordés cet hiver ». « Il faut un rebond de la vaccination. On a franchi les 10 millions sur la grippe, on a franchi les 5 millions sur la Covid. On est toujours en avance par rapport aux chiffres de l’an dernier sur la Covid, il faut qu’on rattrape un peu sur la grippe. Et c’est le bon moment pour le faire », a‑t-il dit lors d’un déplacement dans une pharmacie du XIXe arrondissement de Paris avec Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée aux Professions de santé. « La prévention, c’est ce qui fait qu’on va passer de bonnes fêtes. Et pas que nous, aussi les soignants à l’hôpital – c’est une de nos obsessions. On a les outils pour permettre que les hostos ne soient pas débordés cet hiver », a ajouté Aurélien Rousseau devant la presse. Par ailleurs, pour la bronchiolite, « on a une courbe épidémique qui est moins forte que dans d’autres pays », a affirmé le ministre. L’une des questions est l’effet qu’aura un nouveau traitement préventif contre le principal virus à l’origine de la bronchiolite, le Beyfortus (Sanofi). « Sur le Beyfortus, on s’est battus pour avoir les doses (…) On est à des taux d’adhésion à cette vaccination impressionnants, à 60 % (…) Donc ça doit contribuer à avoir une situation moins dégradée que l’an dernier », selon Aurélien Rousseau.
AFP, 13/12
En bref
La start-up française Hemerion Therapeutics annonce avoir développé un traitement prometteur contre le gliobastome – la tumeur du cerveau la plus fréquente et la plus agressive -, qui consiste à utiliser la lumière pour cibler la tumeur. Après le succès d’un premier essai clinique, une étude baptisée Dosindygo a été lancée par le CHU de Lille, l’université de Lille et l’Inserm en partenariat avec Hemerion Therapeutics. L’un de ses objectifs consiste à tester l’utilisation de doses de lumière de plus en plus importantes, le défi consistant à détruire toutes les cellules cancéreuses – un enjeu majeur pour éviter les récidives – sans endommager les tissus sains. « En tout, douze patients atteints de glioblastome ont été traités depuis le lancement de l’essai Dosindygo en septembre 2021 », énumèrent Hemerion et le CHU de Lille.
Slate.fr, 13/12
Une étude de l’hôpital universitaire d’Inha (Corée du Sud), publiée dans le Journal of Transport & Health, montre le lien entre le temps de trajet domicile-travail et les symptômes dépressifs. Les scientifiques ont suivi 23.415 travailleurs en Corée du Sud, âgés de 20 à 59 ans, en examinant des facteurs tels que le sexe, l’âge, le niveau d’éducation, le revenu, la région, la situation familiale, la profession, ou encore le temps de travail hebdomadaire. A l’issue de l’étude, les chercheurs ont observé que les personnes qui passent plus d’1 heure par jour à aller au travail et à en revenir sont 1,16 fois plus susceptibles de souffrir de dépression que celles qui ont un trajet de moins de 30 minutes. Selon les scientifiques de l’étude, les trajets domicile-travail peuvent entraîner un stress psychologique et physique chez les personnes concernées et prendre une grande partie de leur journée, ce qui peut nuire à leur santé.
Femmeactuelle.fr, 13/12
Soucieux de maîtriser l’envolée des dépenses de santé, le gouvernement mise sur les discussions qui démarrent avec les syndicats de pharmaciens pour mettre l’accent sur la prévention et la « pertinence » des dispensations de médicaments. « Je souhaite que les pharmaciens renforcent leur rôle d’acteur majeur dans le domaine de la prévention », écrit ainsi le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, dans un courrier adressé au patron de l’Assurance Maladie, Thomas Fatôme. Le ministre plaide notamment pour « de nouveaux mécanismes renforçant la pertinence de la délivrance et incitant à la modération des volumes » de médicaments fournis. L’Assurance Maladie est déjà en train de plancher avec les médecins sur la pertinence de leurs prescriptions. Les pharmaciens pourraient de leur côté être encouragés à limiter la « polymédication » des personnes âgées, à réduire la consommation de médicaments pour les femmes enceintes ou encore à alerter des patients sur leur consommation d’opioïdes. L’exécutif aimerait aussi que les pharmaciens proposent davantage de biosimilaires. Le gouvernement verrait également d’un bon œil que les pharmaciens réduisent le nombre de boîtes de médicaments fournies en une fois voire distribuent des médicaments à l’unité.
Les Echos, 14/12
Plus de 1.100 patients soignés dans un cabinet dentaire de Cherbourg (Manche) sont invités à se faire dépister pour l’hépatite B et C ainsi que le VIH après des « manquements graves » constatés lors d’un contrôle, a annoncé mercredi l’Agence régionale de santé de Normandie. « Au vu du caractère préoccupant de la situation », l’ARS ajoute avoir prononcé la suspension du droit d’exercer du dentiste en question « pour une durée maximale de 5 mois ».
AFP, 13/12