ARN messager – vaccination contre la grippe – assembloïdes rénaux – suivi post-opératoire des patients opérés pour un cancer colorectal – une IA pour détecter les infections dentaires

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

La France accélère dans la technologie de l’ARN messager

Le Figaro explore l’évolution et les promesses de la technologie de l’ARN messager (ARNm), cinq ans après son utilisation dans les vaccins contre le Covid-19. Au CHU d’Orléans, Dimitri Szymczak, chef de projet au laboratoire Inserm ART ARNm, explique : « Ici, nous fabriquons de l’ARN comme on fabrique de la bière ! » Chantal Pichon, directrice du laboratoire, espère que l’utilisation de la levure facilitera la production et réduira les coûts. L’Inserm ART ARNm d’Orléans prévoit de lancer un essai clinique sur le cancer de la prostate. Dimitri Szymczak précise : « Chaque ARNm devra être adapté et produit au plus près de chaque patient. » La technologie ARNm est également explorée pour simplifier les thérapies géniques. Dimitri Szymczak explique : « Avec l’ARN, on fournit à la cellule les instructions nécessaires pour produire la protéine Cas9. » Bruno Pitard, directeur de recherche CNRS à l’université de Nantes, travaille quant à lui sur des approches alternatives à la vaccination, visant à produire directement des anticorps chez les patients.

Le Figaro, 02/12/2025

Vaccination contre la grippe : 9,5 millions de Français déjà vaccinés en 2025 – 2026

La Croix rapporte que la campagne de vaccination contre la grippe en France pour 2025 – 2026 a débuté mi-octobre avec un succès notable, surpassant les années précédentes. Au 29 novembre, 9,5 millions de Français étaient déjà vaccinés, soit 1,3 million de plus qu’à la même période l’année précédente, selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). La majorité des vaccinations concerne les populations à risque, notamment les personnes de plus de 65 ans, les immunodéprimés et les femmes enceintes. Cependant, avec seulement 1,5 million de doses restantes fin novembre, les stocks pourraient s’épuiser rapidement. Face à cette situation, le gouvernement a débloqué environ un million de doses supplémentaires le 29 novembre. La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a encouragé les officines à solliciter les industriels pour obtenir des vaccins supplémentaires. L’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO) a alerté sur les ruptures de stock, alors que certaines régions, comme l’Île-de-France, la Normandie et la Nouvelle-Aquitaine, sont déjà en phase pré-épidémique. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a également appelé, le 20 novembre, à vacciner rapidement les populations à risque en Europe, anticipant une saison grippale potentiellement sévère.

La Croix, 01/12/2025

En bref

Le magazine Pour la Science évoque les avancées dans la création d’assembloïdes rénaux, des modèles cellulaires complexes qui imitent la structure et les fonctions des reins. Ces modèles intègrent divers types cellulaires pour reproduire des reins fonctionnels. Clara Steichen, médecin et chercheuse à l’Inserm à l’Université de Poitiers, souligne : « Ces résultats nous montrent qu’il est possible d’obtenir au laboratoire des structures particulièrement matures et fines par leur organisation. C’est un pas de plus dans la quête du modèle idéal, même si elle est loin d’être terminée ! ». Les recherches ouvrent des perspectives pour la médecine régénérative, visant à réparer les reins défaillants.

www​.pourlascience​.fr, 02/12/2025 

D’après Le Quotidien du Médecin, l’étude Prodige-13, dirigée par le Pr Côme Lepage, membre de l’unité Inserm U1231 Epicad, a démontré que le suivi post-opératoire des patients opérés pour un cancer colorectal peut se faire sans scanner thoraco-abdomino-pelvien, sans compromettre la survie. L’étude, qui a suivi 2 009 patients sur près de huit ans, a montré que l’échographie abdominale et la radiographie thoracique sont suffisantes pour un suivi efficace, rendant le scanner et le dosage de l’ACE inutiles. Ces résultats, intégrés dans le thésaurus national de cancérologie digestive, pourraient réduire les coûts de suivi tout en libérant des ressources médicales.

Le Quotidien du Médecin, 28/11/2025

L’Est Républicain rapporte que le professeur Marc Engels-Deutsch, chef du service d’odontologie au CHR Metz-Thionville, et le physicien Paul Retif ont développé Optitomo, une IA capable de détecter les infections dentaires invisibles sur les radiographies panoramiques. Ces infections peuvent migrer dans le corps et provoquer des maladies graves. Or, avec les techniques classiques, seules 20% d’entre elles sont repérables. En 2022, ils ont commencé à entraîner l’IA avec 600 clichés CBCT et panoramiques, atteignant une détection de 70%. Soutenus par plusieurs partenaires, dont l’Inserm, ils visent désormais à commercialiser Optitomo après une phase de consolidation avec 3 000 clichés supplémentaires.

L’Est Républicain, 30/11/2025