Programme 13-Novembre – santé mentale des jeunes – atlas dynamique du cerveau – tests ADN récréatifs – valproate de sodium

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Programme 13-Novembre : comprendre le TSPT et la mémoire collective

Plusieurs médias, dont Santé Magazine, Le Monde Science & Médecine et France Culture, mettent en lumière les avancées scientifiques sur le stress post-traumatique (TSPT) à l’approche du dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2015. Ces attentats, qui ont causé 130 décès et plus de 400 blessés à Paris, ont conduit à la création du Programme 13-Novembre, une initiative de recherche transdisciplinaire lancée en janvier 2016 par l’Inserm, le CNRS et l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ce programme, codirigé par l’historien Denis Peschanski et Francis Eustache, neuropsychologue à l’Inserm, vise à comprendre la construction et l’évolution des mémoires individuelle et collective post-attentats, ainsi que le TSPT. Le projet, d’une durée prévue jusqu’en 2028, a donné lieu à 28 thèses et 180 publications scientifiques. Il s’articule autour de deux études principales : l’étude « 1 000 », qui recueille des témoignages filmés de près de 1 000 volontaires lors de quatre vagues d’entretiens (2016, 2018, 2021), dont l’une prévue pour 2026, et l’étude « Remember », initiée par Pierre Gagnepain, chercheur en neuropsychologie à l’Inserm, qui examine l’impact cérébral et cognitif des attentats. Francis Eustache souligne l’importance de la plasticité cérébrale, qui permet à certaines personnes de surmonter le TSPT grâce à des mécanismes de contrôle des intrusions traumatiques. Une étude publiée en 2020 dans Science a révélé que le cerveau des victimes peut retrouver sa capacité à contrôler ces intrusions, un processus essentiel pour développer des psychothérapies modernes. Dans un entretien accordé à France Culture, Jessica Tran The, membre de l’unité 1077 de l’Inserm, met en avant l’impact social et individuel du traumatisme. Elle note que la mémoire collective est sélective et influencée par les discours médiatiques et politiques. L’étude « Remember Care » explore la transmission de la mémoire traumatique au sein des familles, soulignant l’importance de comprendre comment ces événements affectent les jeunes générations. Le programme 13-Novembre a non seulement enrichi la recherche scientifique, mais a également aidé les victimes à verbaliser leur traumatisme, contribuant ainsi à leur processus de guérison. Les commémorations et les réflexions sur la mémoire collective et individuelle se poursuivent, alors que la France se prépare à marquer ce triste anniversaire.

France Culture, 08/11/2025 ; www​.la​-croix​.com, 10/11/2025 ; Les Échos, 10/11/2025 ; www​.bfmtv​.com, 10/11/2025 ; Le Monde Science & Médecine, 11 – 12/11/2025 ; www​.bfmtv​.com, 12/11/2025 ; www​.santemagazine​.fr, 12/11/2025 ; France Culture, 03/11/2025 ; www​.doctissimo​.fr, 03/11/2025 ; www​.psychologies​.com, 03/11/2025 ; www​.pourquoidocteur​.fr, 03/11/2025 ; programmetv​.ouest​-france​.fr, 03/11/2025 ; 04/11/2025 ; www​.huffingtonpost​.fr

Santé mentale des jeunes : l’urgence d’un accompagnement global

L’AFP et L’Express abordent la santé mentale des adolescents sous différents angles. L’AFP met en lumière un parcours « soins-études » à la clinique Beaulieu de Rennes, destiné à aider des jeunes en souffrance, souvent déscolarisés et en proie à l’anxiété, à se reconstruire. Ce dispositif innovant combine soins psychiatriques et enseignement personnalisé, permettant aux adolescents de reprendre confiance et d’avancer sans pression. L’Express rapporte une étude alarmante, publiée récemment dans la revue PLOS Medicine, et menée par le Pr Nicolas Hoertel et ses équipes à l’hôpital Corentin-Celton (AP-HP), à l’Université Paris-Cité, à l’Inserm et à l’Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris. Cette étude montre que l’usage excessif des réseaux sociaux est lié à une augmentation significative des cas de dépression chez les adolescents français. Elle souligne l’importance de limiter le temps passé sur ces plateformes pour réduire les risques de dépression et propose des mesures préventives. Les deux médias mettent en avant la nécessité de solutions adaptées pour protéger la santé mentale des jeunes.

AFP, 08/11/2025 ;www​.lexpress​.fr, 07/11/2025 

En bref

Le Figaro Santé rapporte qu’une collaboration internationale a créé un atlas dynamique du cerveau, promettant de mieux comprendre les pathologies cérébrales. Matthias Groszer, médecin et neuroscientifique à l’Inserm, souligne que ces travaux fournissent « les empreintes génétiques des composants fondamentaux du cerveau tout au long du cycle de vie ». Christophe Bernard, neurobiologiste à l’Institut de neurosciences des systèmes (Aix-Marseille Université/Inserm), considère que cet outil est « indispensable pour progresser », bien que la complexité du cerveau pose encore des défis.

sante​.lefigaro​.fr, 07/11/2025

France Inter organise un débat sur l’accès de la police aux bases de données des tests ADN dits « récréatifs » pour résoudre des affaires non élucidées. Parmi les invités, Catherine Bourgain, vice-présidente du comité d’éthique de l’Inserm, a exprimé sa méfiance face à cette méthode. Cosignataire d’une tribune dans Le Monde, elle alerte sur une dérive sécuritaire. Elle rappelle que la loi de bioéthique de 2021 interdit ces tests en France, car ils exposent des données familiales sensibles et peuvent révéler des informations sur la santé.

France Inter, 11/11/2025

La Croix révèle que le valproate de sodium, utilisé dans la Dépakine, présente des risques pour les enfants lorsqu’il est pris par le père avant la conception. Une étude menée par Epi-phare montre une hausse de 24% des troubles neurodéveloppementaux chez ces enfants. Rosemary Dray-Spira, médecin épidémiologiste et directrice de recherche à l’Inserm, précise que cela « ouvre un champ beaucoup plus large » pour la recherche sur les effets des traitements masculins. Les résultats ont conduit à des restrictions depuis janvier 2025, et d’autres médicaments sont désormais surveillés pour leurs impacts potentiels.

www​.la​-croix​.com, 07/11/2025