À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Polluants atmosphériques et cancers infantiles : l’Inserm tire la sonnette d’alarme
Avec plusieurs médias, l’AFP rapporte qu’une étude menée par l’Inserm, en collaboration avec des universités françaises, explore le lien entre l’exposition périnatale à certains polluants de l’air et le risque accru de leucémies aiguës chez les enfants, les cancers les plus fréquents dans cette tranche d’âge. Publiée dans la revue Environmental Health le 22 octobre 2025, l’étude s’appuie sur les données du registre national des cancers de l’enfant et le projet GEOCAP-Birth. Les chercheurs ont analysé l’exposition à des polluants comme le dioxyde d’azote, les particules fines PM2,5 et le carbone suie, en tenant compte de la proximité d’axes routiers. Les résultats révèlent que les enfants les plus exposés aux PM2,5 ont un risque accru de 70% de développer une leucémie aiguë lymphoblastique. Cependant, la proximité d’un axe routier majeur ne semble pas être un facteur de risque significatif, suggérant que d’autres sources de pollution, telles que l’industrie ou le chauffage domestique, pourraient être impliquées. Aurélie Danjou, épidémiologiste et chercheuse à l’Inserm, note que ces résultats confortent « l’hypothèse d’un rôle de l’exposition périnatale à la pollution de l’air dans la survenue de leucémie aiguë chez l’enfant ». Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier d’autres polluants potentiellement impliqués.
AFP, 05/11/2025 ; www.la-croix.com, 05/11/2025 ; sante.lefigaro.fr, 05/11/2025 ; www.sciencesetavenir.fr, 05/11/2025 ; www.letelegramme.fr, 05/11/2025 ; www.20minutes.fr, 05/11/2025 ; www.huffingtonpost.fr, 05/11/2025 ; France Inter, 06/11/2025
Lire le communiqué de presse du 5/11/2025.
Haltes soins addictions : prolongation expérimentale jusqu’en 2027 envisagée
L’AFP et Le Quotidien du Médecin rapportent qu’une proposition de loi transpartisane a été déposée le 5 novembre au Sénat pour pérenniser les « haltes soins addictions » (HSA), également appelées « salles de shoot », à Paris et Strasbourg. Créées en 2016, ces structures expérimentales offrent un cadre sécurisé pour la consommation de drogues et doivent cesser à la fin de l’année 2025. La sénatrice Anne Souyris, auteure du texte, souligne les évaluations positives, notamment celle de l’Inserm en 2021, qui recommande leur pérennisation en raison de leur impact favorable sur la santé publique et la sécurité. Cependant, le calendrier parlementaire chargé rend improbable l’examen de la proposition avant 2026. Un amendement gouvernemental, déposé le 1er novembre 2025, propose de prolonger l’expérimentation jusqu’à fin 2027, sans pour autant assurer la pérennisation. Ce texte repose sur des évaluations favorables, incluant un rapport de l’Inserm, et introduit de nouveaux critères d’évaluation centrés sur l’amélioration des parcours de soins et la tranquillité publique. Le prolongement vise à tester ces améliorations afin de déterminer la faisabilité d’une pérennisation future.
AFP, 05/11/2025, www.lequotidiendumedecin.fr, 05/11/2025
En bref
La Provence fait le point sur le consensus scientifique indiquant que le vapotage est moins nocif que le tabac, tout en présentant les avis divergents des autorités sanitaires françaises. Le 29 janvier 2025, une analyse du Cochrane Tobacco Addiction Group (CTAG) portant sur 90 publications conclut à une moindre nocivité. Une étude menée par des chercheurs et médecins du laboratoire Inserm Sainbiose de Saint-Étienne, dont les résultats ont été publiés cette année, atteste que l’aérosol est « au moins 1 000 fois moins dangereux pour les cellules exposées que la fumée de cigarette ».
La Provence, 06/11/2025
La Croix rapporte que la France tente de se positionner dans la compétition mondiale de la xénogreffe, une technique de transplantation interespèces, face aux avancées américaines et chinoises. Le consortium français Xenocure, créé pour développer cette technologie, a tenu son premier colloque pour identifier les obstacles, notamment médicaux, éthiques et financiers. La xénogreffe pourrait pallier la pénurie de greffons, mais nécessite des recherches approfondies et un cadre législatif plus clair.
www.la-croix.com, 05/11/2025