Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Paludisme – prévention des pandémies – macaques transgéniques – congé de naissance – maladie de Charcot – cancer

A+ / A-

À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Paludisme : lancement au Cameroun de la première vaccination systématique au monde

Le Cameroun a lancé, hier, la première campagne de vaccination systématique et à grande échelle au monde contre le paludisme, une « étape historique » selon l’OMS dans la lutte contre cette maladie parmi les plus meurtrières chez les enfants africains. Plus de 300.000 doses du vaccin antipaludique RTS,S du groupe pharmaceutique britannique GSK, le premier à avoir été validé et recommandé par l’OMS, avaient été livrées au Cameroun le 21 novembre. Il a fallu deux mois pour organiser le début de cette campagne durant laquelle l’injection antipaludique est proposée gratuitement, selon le gouvernement, et systématiquement à tous les enfants de moins de six mois, en même temps que les autres vaccins classiques. Le RTS,S a été testé depuis 2019 dans des « programmes pilotes » dans trois pays africains, le Kenya, le Ghana et le Malawi, dans un nombre limité de lieux. Le Cameroun « est le premier pays au monde à introduire directement la vaccination contre le paludisme », s’est enthousiasmée à Genève (Suisse) Aurélia Nguyen, directrice des programmes de l’Alliance du vaccin Gavi, qui participe au financement de cette vaccination.

AFP, 22/01

Accord de prévention des pandémies : le patron de l’OMS craint qu’il ne capote

Le chef de l’OMS s’est montré pessimiste, hier, sur la capacité des pays membres à trouver un accord pour mieux combattre les pandémies avant mai, alors que l’urgence suscitée par l’hécatombe de la Covid-19 s’estompe. « Les générations futures ne nous pardonneront peut-être pas » de ne pas tenir les engagements pris au plus fort de la pandémie qui a mis l’économie mondiale à genou et coûté la vie à des millions de personnes, a mis en garde Tedros Adhanom Ghebreyesus, au premier jour de la réunion cette semaine à Genève du Comité exécutif de l’Organisation mondiale de la santé. Les 194 États membres de l’OMS ont convenu de négocier un accord international visant à s’assurer que les pays soient mieux équipés pour faire face à la prochaine catastrophe sanitaire, voire la prévenir. L’objectif était de sceller l’accord lors de la réunion annuelle de 2024 de l’Assemblée mondiale de la santé, l’organe décisionnel de l’OMS, qui se réunira le 27 mai. Le temps presse et si personne n’est prêt à bouger, l’ensemble du projet risque de capoter, a prévenu le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignant aussi les tombereaux de désinformation qui circulent pour miner toute velléité de conclure un texte. « J’exhorte tous les États membres à travailler de toute urgence et avec détermination pour parvenir à un consensus sur un accord solide qui contribuera à protéger nos enfants et petits-enfants des futures pandémies », a‑t-il insisté.

AFP, 22/01

En bref

Des chercheurs chinois ont créé des macaques transgéniques un peu plus « humains » que leurs congénères. Les tests démontrent que le gène qui a été ajouté à leur génome, SRGAP2C, est bien impliqué dans le développement du cerveau. L’étude conduite par le Pr Su Bing, de l’Institut de zoologie de Kunming (Yunnan), qui dépend de l’Académie des sciences de Chine, a été publiée en novembre 2023 dans une revue scientifique chinoise. C’est la deuxième étude de cette équipe à tester sur des primates non humains (PNH) l’influence de l’ajout de la version humaine d’un gène exprimé dans notre cerveau. Le neurobiologiste Hervé Chneiweiss, qui préside le comité d’éthique de l’Inserm, s’interroge sur la portée des expériences visant à exprimer des versions « humaines » de certains gènes. « Si la question est celle du fantasme de l’humanisation de ces primates, il faut rappeler que leur cerveau n’est pas organisé comme celui des humains, et ce n’est pas l’expression d’un gène qui va changer les choses », assure-t-il.

Lemonde​.fr, 22/01

L’Élysée a confirmé, hier, que le nouveau congé de naissance, annoncé par Emmanuel Macron le 16 janvier, fera partie du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), à l’automne, et entrera en vigueur « courant 2025 ». Plus court que l’actuel congé parental, qui peut s’étendre jusqu’aux 3 ans de l’enfant, le congé de naissance pourra être pris « jusqu’aux 6 mois de l’enfant », a indiqué l’Élysée. Il devra venir en complément du congé maternité (de seize semaines) et du congé paternité (de vingt-huit jours) pour atteindre six mois. Sa rémunération prendra la forme d’une indemnité journalière, l’idée étant de sortir de la logique d’une prestation sociale avec un montant fixe. Il dépendra du salaire antérieur de la mère et du père et devrait être le même que celui versé à la mère pour le congé maternité et au père pour le congé paternité, avec une part versée par la Sécurité sociale (le plafond étant à 1 800€) et un complément, le cas échéant, versé par l’employeur. Des discussions devraient débuter bientôt avec les partenaires sociaux et l’Unaf (Union nationale des associations familiales) pour affiner le dispositif.

Aujourd’hui en France, 23/01

Depuis 2009, cinq personnes sont mortes de la maladie de Charcot dans le village de Saint-Vaast-en-Chaussée (Somme). Une situation qui inquiète les habitants, Santé publique France a été saisie. Le Maire de la commune a contacté l’Agence régionale de Santé des Hauts-de-France pour l’alerter. « Cinq cas d’habitants, vivant dans la même rue ou dans une rue perpendiculaire pour l’un d’entre eux, ayant contractés la maladie entre 2007 et 2022 ont ainsi été confirmés », note l’ARS, qui poursuit : « L’étude du signalement a permis à l’ARS de confirmer un nombre élevé de cas de SLA dans cette commune ». Selon l’Inserm, aucun facteur environnemental n’a été formellement mis en évidence. Toutefois, « le tabac, le sport de haut niveau, l’exposition à des pesticides, des métaux lourds ou encore à une toxine présente dans certaines algues (la cyanotoxine BMAA) sont suspectés » d’être à l’origine de cette maladie. Une mutation génétique serait aussi en cause, soit « la mutation aléatoire (et non transmise) d’un gène causal ou d’un ou plusieurs gènes de susceptibilité (qui augmenteraient le risque de survenue de la maladie) ».

Destinationsante​.com, 22/01

La Croix consacre un article aux adultes qui ont été frappés par un cancer lorsqu’ils étaient enfants ou adolescents et sont officiellement guéris, mais vivent avec des séquelles physiques et psychiques de la maladie et des traitements. Aujourd’hui, plus de 80 % des enfants touchés par un cancer survivent grâce aux progrès de la médecine. Une avancée dont découle un défi : celui de les accompagner tout au long d’une vie bien souvent marquée au fer rouge par cette expérience traumatisante. « Pendant longtemps, l’urgence a d’abord été de traiter ces enfants à tout prix, ce qui a permis de monter des protocoles de recherche et d’inventer de nouvelles molécules avec de très bons résultats, souligne la docteure Amandine Bertrand, oncologue pédiatre à l’Institut d’hématologie et d’oncologie pédiatrique de Lyon. La question des séquelles psychosociales sur les enfants et de l’impact sur la famille et la fratrie ne se posait pas, soit parce qu’on ne les avait pas prévues, soit parce qu’on ne savait pas quoi en faire ». Quant aux effets à long terme des traitements, pour certains expérimentaux, ils se sont parfois révélés des années plus tard. 

La Croix, 23/01