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Organoïdes – pollution de l’air – particules de plastique – parcours de santé post-cancer – Alzheimer – l’activité physique contre la dépression – traiter l’incontinence

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

La révolution des mini-organes

Dans son édition Science et Médecine, Le Monde explique qu’organes et organoïdes sur puces permettent d’étudier des maladies, de passer de potentiels médicaments en revue afin d’évaluer leur efficacité et leur toxicité, et promettent de réduire le recours aux modèles animaux. Ces organes et organoïdes sur puces vont faire l’objet d’un financement, récemment annoncé, de 48 millions d’euros sur six ans au titre des programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) lancés par le gouvernement dans le cadre du plan France 2030. Xavier Gidrol, directeur de recherche au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), à Grenoble, copilote ce PEPR « exploratoire » avec des homologues du CNRS et de l’Inserm. « Exploratoire, cela signifie que cette thématique est encore fondamentale, en amont des applications, avec des risques de ne pas aboutir, explique le biologiste. Un des objectifs est de faire émerger une filière industrielle, une démarche importante en termes de souveraineté. » Le PEPR prévoit de financer quatre gros projets ciblés à hauteur de 3 à 4 millions d’euros. « Ils portent sur des pathologies majeures : le cancer du sein, le diabète de type 1 et le syndrome métabolique ou maladie du foie gras », détaille Anne-Marie Gué, directrice de recherche au CNRS, qui coanime le PEPR. Le quatrième volet, « plus technologique, vise à développer des briques de base réutilisables par d’autres acteurs ». Le PEPR prévoit l’installation dans des établissements hospitaliers partenaires de centres de transfert translationnels, pour aller « du labo au lit du patient », décrit Xavier Gidrol. Le principe étant d’utiliser des cellules des patients dans les dispositifs sur puces. Enfin, un appel à projets, devant financer à hauteur de 1 million d’euros chacune une vingtaine d’équipes pluridisciplinaires, sera géré par l’Agence nationale de la recherche.

Lemonde​.fr, 11/03, Le Monde, édition Science et Médecine, 13/03

Pollution de l’air : même une exposition de courte durée aux particules fines est nocive

Dans une étude parue dans The Lancet Planetary Health, les chercheurs constatent que, dans le monde, « environ 1 million de décès prématurés par an entre 2000 et 2019 étaient attribuables à une exposition à court terme aux PM2,5 » (particules fines). Les auteurs de l’étude citent un exemple récent, celui des « mégafeux » qui ont frappé l’Australie en 2019 – 2020 et ont entraîné 429 décès prématurés liés à la fumée et 3 230 admissions à l’hôpital. Pour réaliser leurs travaux, ces chercheurs au sein d’universités en Australie et au Canada ont récupéré les données provenant de 5 446 stations mesurant la concentration de particules fines dans l’air à travers le monde, dans 65 pays et notamment plus de 13 000 centres urbains. Les auteurs observent ainsi que l’exposition à court terme à ces microparticules a représenté 2 % du nombre total de décès dans le monde entre 2000 et 2019, dont près de 23 % ont eu lieu en zones urbaines. L’Asie est particulièrement touchée : ce continent représente 65 % de la mortalité due à l’exposition de courte durée aux PM2,5, devant l’Afrique (17 %) et l’Europe (12 %).

Le Figaro, 13/03

En bref

Des chercheurs viennent de mettre en lumière que de minuscules particules de plastique pourraient favoriser la migration des cellules et leur transformation en cellules cancéreuses, notamment dans le cas de cancer colorectal. L’Inserm s’est d’ailleurs penché sur les effets de ces particules de plastique chez la souris. Selon ses résultats, il semblerait qu’ils induisent « des troubles de la structure et de la fonction de l’intestin, ainsi que de la flore intestinale ». Un consortium de recherche impulsé par l’Université de médecine de Vienne a étudié les effets des minuscules particules de plastique sur les cellules cancéreuses du tractus gastro-intestinal humain. Leur étude, publiée dans la revue Chemosphere, révèle que les micro- et nanoplastiques présents dans le corps pourraient favoriser la propagation du cancer, notamment celui du côlon, car outre la respiration, l’ingestion constitue la voie la plus importante de pénétration des MNP dans l’organisme.

MarieClaire​.fr, 12/03

En France, grâce aux nouveaux traitements, quatre millions de personnes sont des survivants du cancer, explique Francetvinfo.fr qui consacre un reportage sur le sujet. Mais ces survivants ne sont pas forcément en bonne santé. La maladie comme les traitements ont, en effet, des conséquences sur le physique et le moral. Il existe maintenant des structures dédiées à ces anciens malades du cancer. Au centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard à Lyon, on s’occupe de ces anciens malades du cancer qui sont souvent bien seuls à la fin de leurs traitements. L’hématologue Mauricette Michallet a suivi plus de 500 survivants du cancer dans le cadre d’une étude : « Tous les patients disent qu’à ce moment, ils se sentent abandonnés, bien qu’ils aient un suivi oncologique tout à fait structuré. Et là donc, ils sont livrés à eux-mêmes ». Jusqu’à cinq ans après la fin de leurs traitements, l’équipe du Pr Michallet reçoit à intervalles réguliers les patients suivis dans le cadre de cette étude scientifique de parcours de santé au cours du cancer (Pasca). D’après une étude de l’Inserm, une personne sur cinq n’a toujours pas repris le travail cinq ans après un cancer.

Francetvinfo​.fr, 12/03

Le Figaro rend compte de « la piste séduisante de la stimulation visuelle et auditive » pour ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. Des données expérimentales, publiées dans Nature, viennent apporter de nouveaux éléments convaincants en faveur de cette « stimulation gamma sensorielle », encore méconnue. Ces travaux ont été dirigés par Li-Huei Tsai, professeur au Massachusetts Institute of Technology (Boston) et directrice du Picower Institute for Learning and Memory. Les chercheurs ont testé l’efficacité de stimulations, mais de manière non invasive : les animaux ont été exposés à des sons et des flashs lumineux. Les données montrent que les stimulations externes à 40 Hz sont bien les plus efficaces pour améliorer l’élimination de la protéine Bêta-amyloïde. Les stimulations à 40 Hz augmenteraient en outre la production d’un neuropeptide qui agit sur la contractilité des petites artères, ce qui intensifierait les flux d’échange avec le système glymphatique et améliorerait le drainage du cerveau.

Le Figaro, 13/03

Une méta-analyse de 218 études, publiée dans le British Medical Journal, confirme les bienfaits de l’activité physique contre la dépression. Les auteurs de ce travail, portant sur 14 170 patients de plus de 18 ans souffrant d’un trouble dépressif majeur, se sont penchés sur l’intensité et les modalités d’activité physique les plus performantes en les comparant avec une psychothérapie – dont les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) – et des antidépresseurs. Selon cet article, les sports les plus « efficaces » sont la marche ou le jogging, le yoga et le renforcement musculaire. « La danse semble être un traitement prometteur contre la dépression », plus que les autres activités, expliquent les auteurs avec un bémol : le petit nombre d’études consacrées à ce sujet. Une autre méta-analyse, intégrant 1 392 personnes (dont 944 femmes) et publiée dans Sports Medicine, montre que la danse améliore le bien-être psychologique.

Le Monde, édition Science et Médecine, 13/03

La société française de technologie médicale Affluent Medical a annoncé, hier, l’implantation sur un homme d’un nouveau modèle de sphincter urinaire artificiel pour traiter l’incontinence, un succès qui fait grimper le cours de l’action en Bourse. Cette implantation, réalisée à Prague, en République tchèque, sur un homme de 68 ans souffrant d’une incontinence urinaire sévère, « s’est déroulée comme prévu » et « le patient est sorti cinq jours après l’intervention sans complication », a déclaré le Pr Roman Zachoval, chef du service d’urologie de l’hôpital universitaire Thomayer à Prague, dans un communiqué. Le dispositif électronique, baptisé Artus, « sera activé six semaines après l’implantation dès que la cicatrisation de la plaie après la chirurgie sera terminée », a‑t-il ajouté. L’implant agit comme « un muscle artificiel » avec « une télécommande pour ouvrir et fermer » l’urètre du patient au moment voulu, a indiqué le fondateur d’Affluent Medical, Dr Philippe Pouletty.

AFP, 12/03