Organes sur puce – dépistage du cancer du poumon – impact du dépistage organisé du cancer du sein sur la survie – exposition au carbone suie selon le mode de transport – exposition des agriculteurs aux pesticides

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Organes sur puce : la France se positionne comme pionnière

La Tribune et France Culture discutent des organes sur puce comme alternative à l’expérimentation animale. La Tribune présente un livre blanc publié par la filière française des organes sur puce, qui propose des recommandations pour structurer et promouvoir cette technologie en France. L’objectif est de réduire l’expérimentation animale et de positionner la France comme un leader mondial dans ce domaine. Élaboré notamment avec l’Inserm, le document souligne l’importance de créer des cas d’usage concrets et de développer une réglementation spécifique pour favoriser l’industrialisation de cette méthode. Dans une interview accordée à France Culture, Maxime Mahé, chargé de recherche Inserm à l’Institut des Maladies de l’Appareil Digestif de l’Université de Nantes, et Anne-Marie Gué, directrice de recherche CNRS, explore les organoïdes et les organes sur puce, soulignant leur capacité à reproduire des fonctions organiques en 3D. Ces technologies émergentes, bien que prometteuses, ne remplaceront qu’une partie de l’expérimentation animale. Les organes sur puce offrent un potentiel pour la médecine personnalisée, mais nécessitent encore des avancées pour une application clinique généralisée.

www​.latribune​.fr, 13/11/2025 ; France Culture, 13/11/2025 

L’IA, nouvel espoir pour améliorer le dépistage précoce du cancer du poumon

Le Figaro analyse l’impact potentiel de l’intelligence artificielle (IA) sur le dépistage du cancer du poumon, une maladie encore trop souvent diagnostiquée tardivement en France. Chaque année, près de 50 000 cas sont détectés, mais un dépistage précoce pourrait réduire significativement la mortalité. Le dépistage repose sur des scanners thoraciques à faible dose, dont l’efficacité a été démontrée dans des études américaines (NLST, 2011) et européennes (Nelson, 2020). Toutefois, le risque de surdiagnostic demeure un enjeu majeur. Marie-Pierre Revel, cheffe du service de radiologie de l’hôpital Cochin, insiste sur la nécessité d’éviter de nuire aux patients qui ne présentent pas de cancer. Aux États-Unis, l’IA est déjà utilisée pour améliorer le diagnostic, avec des entreprises comme Median et Optellum en première ligne. Median espère obtenir en 2026 une autorisation de la FDA pour son algorithme Eyonis LCS. En Europe, le programme Solace, lancé en 2023, vise à mieux cibler les populations à risque. En France, l’Institut national du cancer a lancé le programme pilote Impulsion pour tester les modalités de dépistage. Les résultats sont attendus en 2029.

Le Figaro, 14/11/2025

En bref

Le Quotidien du Médecin aborde l’impact du dépistage organisé (DO) du cancer du sein sur la survie des femmes, notamment dans les zones défavorisées. La Dr Marie Poiseuil, de l’équipe Épicène à l’Inserm Bordeaux, affirme qu’« il apparaît important d’apporter des éléments afin d’améliorer la participation au DO. » Une étude menée sur 14 196 femmes âgées de 50 à 74 ans montre un taux de survie à cinq ans de 97% avec le DO, contre 94,1% pour le dépistage individuel (DI) et 78,1% sans dépistage. Les freins incluent la négligence et le manque d’information.

Le Quotidien du Médecin, 13/11/2025

Sud Ouest met en lumière une étude menée par l’équipe de Basile Chaix, directeur de recherche à l’Inserm, sur l’exposition au carbone suie selon le mode de transport. Réalisée entre 2018 et 2020 dans la métropole du Grand Paris, elle a suivi 283 participants équipés d’un GPS et d’un capteur de pollution. Les résultats montrent que se déplacer expose davantage à la pollution que de rester immobile. Les transports motorisés présentent des concentrations plus élevées de carbone suie que les modes actifs, tels que la marche. Cependant, la quantité inhalée reste plus importante pour les cyclistes et les piétons en raison d’une ventilation minute plus élevée.

www​.sudouest​.fr, 13/11/2025

The Conversation rapporte que des recherches menées par l’Université de Bordeaux et l’Inserm ont révélé que les équipements de protection individuelle (EPI) utilisés par les agriculteurs peuvent parfois augmenter l’exposition aux pesticides au lieu de la réduire. Ces équipements, conçus selon des normes standardisées et souvent inadaptés aux conditions de travail réelles, peuvent piéger les pesticides à l’intérieur, exacerbant ainsi l’exposition. L’ergotoxicologie, une discipline qui combine ergonomie et toxicologie, propose de co-construire des solutions avec les travailleurs pour mieux adapter les équipements et les pratiques aux réalités du terrain.

theconversation​.com, 13/11/2025