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Nourrissons : les températures extrêmes pourraient altérer leurs poumons – Le grand plan infertilité tarde à arriver – Covid-19 : la piste de l’origine animale relancée – L’eczéma sévère du nourrisson peut favoriser les allergies – Journée nationale du sommeil – Les troubles du sommeil, précurseurs de la maladie d’Alzheimer – Actions pour se protéger de la maladie d’Alzheimer – Probable guérison du VIH après une greffe de cellules souches de cordon ombilical.

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Nourrissons : les températures extrêmes pourraient altérer leurs poumons

Une étude, menée par l’Inserm, l’Université de Grenoble et le CNRS, révèle que les nourrissons, et tout particulièrement les bébés filles exposées à des températures très élevées ou très basses in utero, verraient leurs capacités respiratoires altérées. Les chercheurs ont suivi une cohorte de 343 femmes durant leur grossesse, de la conception aux six à sept premières semaines de leur enfant. En cause, les réactions du corps de la mère, qui, pour réguler sa propre température, adapte son flux sanguin ainsi que sa fonction cardiaque. Chez les bébés filles exposées à des températures extrêmes in utero, le volume d’air restant dans les poumons après une expiration serait ainsi moins important que le groupe de bébés « témoins », qui ont été exposés à des températures plus proches de la moyenne. En cas de températures très basses, le volume d’air qu’elles sont en mesure d’inspirer et d’expirer serait également diminué. « Les variations observées ne sont pas de nature pathologique et ne permettent pas de prédire un trouble respiratoire par la suite », nuance toutefois l’une des chercheuses à l’origine de l’étude, Johanna Lepeule. Ces résultats soulignent néanmoins « l’importance de développer des politiques publiques pour protéger les femmes enceintes et leurs enfants des températures extrêmes, en particulier dans le contexte actuel de réchauffement climatique », conclut la chercheuse.

Huffingtonpost​.fr, Topsante​.com, 17/03, LesEchos​.fr, 18/03

Lire le communiqué de presse du 17/03/2023 : « Températures extrêmes durant la grossesse : un impact possible sur le développement pulmonaire des nourrissons filles »

Le grand plan infertilité tarde à arriver

Selon Le Journal du Dimanche, l’État tarde à dévoiler sa stratégie concernant l’infertilité, alors que 3,3 millions de Français peinent à concevoir un enfant. Il y a un an, en février 2022, le Pr Samir Hamamah, chef du service biologie de la reproduction au CHU de Montpellier (Hérault), a remis au ministre de la Santé, Olivier Véran, un plan de lutte contre l’infertilité. Mais, après quelques réunions dans les ministères, le Pr Hamamah s’impatiente : « On traîne des pieds, alors que c’est un problème de santé publique ». Mardi, avec la coauteure du rapport, Salomé Berlioux, le gynécologue sera reçu par le cabinet d’Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé. Cette dernière assure déployer plusieurs objectifs issus du plan : consultation de prévention à 25 ans, programme de recherche de 30 millions d’euros « Santé des femmes, santé des couples » de l’Inserm, diffusion de recommandations pour mieux diagnostiquer le syndrome des ovaires polykystiques… Mais concernant une stratégie globale, pour l’heure, le flou prédomine.

Le Journal du Dimanche, 19/03

En bref

Le Monde explique, concernant l’origine de la Covid-19, que « la piste animale [est] relancée ». De nouvelles données génétiques relancent l’hypothèse d’une origine zoonotique de la pandémie de Covid-19, en documentant la présence dans un marché de la ville chinoise de Wuhan de traces ADN de chien viverrin, de civette et d’autres mammifères, susceptibles d’avoir servis d’hôte intermédiaire favorisant le passage du SARS-CoV‑2 de la chauve-souris à l’homme. Ces données ont initialement été détectées le 4 mars par la chercheuse française Florence Débarre (CNRS) sur la base de données génomiques internationale Gisaid. Florence Débarre a alors partagé sa découverte avec un groupe de virologues ayant déjà analysé des indices suggérant selon eux que la pandémie a pour origine une contamination d’origine animale dans ce marché. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été informée le 12 mars de l’existence de ces travaux qui n’ont pas encore été rendus publics. L’instance onusienne a tenu une réunion mardi 14 mars afin que ces données soient présentées à la commission mise en place pour étudier l’origine de la pandémie, en présence de chercheurs chinois qui en avaient fait une première analyse.

Le Monde, 19/03

Jocelyne Just, pneumo-allergo-pédiatre, professeur émérite à Sorbonne-Université (rattachée à l’unité Inserm U1153), explique, dans un article publié dans Les Echos, que « l’eczéma sévère du nourrisson peut favoriser les allergies ». Elle souligne : « Un eczéma sévère survenant dans les six premiers mois de vie peut être la porte d’entrée vers la « marche atopique » associant des allergies alimentaires puis respiratoires, de la simple rhinite allergique à l’asthme allergique ».

Le Figaro, 20/03

La Journée nationale du sommeil s’est déroulée vendredi 17 mars. Plus d’un tiers des Français (37 %) sont insatisfaits de leur qualité de sommeil. Et 17 % déclarent souffrir d’un trouble du rythme veille/sommeil (rythme circadien), mais ils seraient sans doute plus nombreux, selon les chercheurs en charge de l’enquête annuelle sur le sommeil des Français, réalisée par Opinion Way pour l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV). Le Dr Claude Gonfrier, neurobiologiste, directeur de recherche à l’Inserm et président du conseil scientifique de l’INSV, souligne : « C’est l’exposition à la lumière pendant la journée et l’obscurité pendant la nuit qui permettent de synchroniser l’horloge biologique à la journée de 24 heures ». Dans les cas d’avance ou de retard de phase, les individus sont incapables d’adapter leur rythme aux contraintes sociales, souvent liées au travail. S’ils s’y obligent, « des troubles quantitatifs et qualitatifs du sommeil, une fatigue chronique, des troubles cardiovasculaires, métaboliques, ou encore des troubles du comportement (irritabilité ou apathie) risquent d’apparaître », indique Claude Gronfier.

Sciencesetavenir​.fr, 17/03

Avant que les premiers signes de la maladie d’Alzheimer ne s’expriment, de nombreux patients rapportent des troubles du sommeil. Ainsi, des difficultés d’endormissement, des phases d’insomnie ou des épisodes de cauchemars récurrents peuvent prendre de l’ampleur avant que la démence ne survienne. Des chercheurs du GIP Cyceron de Caen ont étudié le lien entre les troubles du sommeil et la présence de dépôts neurotoxiques caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. « Des modifications du sommeil paradoxal s’observent dès les stades précoces de la maladie (d’Alzheimer), avant celles qui touchent le sommeil lent », indique le Dr Géraldine Rauchs, chercheuse au sein de l’équipe Neuropresage, dans l’unité Physiopathologie et imagerie des maladies neurologiques (unité 1237 Inserm /Université de Caen-Normandie) au GIP Cyceron, à Caen, dont l’équipe est à l’origine de cette étude.

Destinationsante​.com, 17/03

Lors de l’émission Digit’Alz, webinaire organisée par la Fondation Recherche Alzheimer le 15 mars, le Pr Bruno Dubois, neurologue et directeur scientifique de la Fondation recherche Alzheimer, le Dr Olivier De Ladoucette, gériatre et psychiatre, et les chercheuses Inserm Maud Wagner (Bordeaux) et Gaël Chetelat (Caen) ont pointé un éventail d’actions à mettre en œuvre pour se protéger de la maladie d’Alzheimer : activité physique, nutrition… Les chercheurs ont notamment mis un coup de projecteur sur le régime alimentaire Mind (« esprit » en anglais, acronyme de Mediterranean-DASH Intervention for Neurodegenerative Delay), qui aide à optimiser la santé cérébrale et, si des lésions cérébrales liées à la maladie d’Alzheimer sont déjà présentes, à retarder l’évolution des symptômes.

NotreTemps​.com, 18/03

Pour la première fois, une personne métisse, – la « patiente de New York » -, atteinte de leucémie myéloïde aiguë et ayant contracté le VIH, est probablement guérie du VIH après avoir reçu en 2017 une greffe de cellules souches de cordon. Depuis plus de quatre ans, elle est en rémission du VIH et du cancer. Cela fait plus de 30 mois que la patiente n’a pas d’anticorps contre le VIH dans le sang. La greffe de cellules souches de cordon ombilical « élargit les possibilités de guérison pour les personnes d’origines diverses qui vivent avec le virus de l’immunodéficience humaine et ont besoin d’une greffe pour d’autres maladies », a déclaré Yvonne Bryson, professeure à l’université de Californie, qui a rapporté cette quatrième possible guérison dans une étude publiée dans la revue Cell.

Pourquoidocteur​.fr, 17/03