À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Témoignages de civils qui ont vécu la bataille de Normandie
A l’occasion des commémorations du Débarquement et des violents combats qui ont suivi, afin de libérer la France, 65 témoins, aujourd’hui âgés de 86 ans à 104 ans, ont raconté cette période. Certains n’avaient jamais parlé jusqu’ici, mais l’évocation de ces traumatismes a ravivé des souvenirs enfouis. Entre février et juin, ces témoins ont été invités à raconter leurs souvenirs personnels de cette période, lors d’entretiens semi-dirigés d’environ une heure et demie. C’est Francis Eustache, neuropsychologue à l’Inserm, université de Caen-Normandie, qui a conduit ce projet avec Peggy Quinette, neuropsychologue, et Lucie Da Costa Silva, psychologue, et avec l’aide d’historiens, de villes normandes – dont Caen –, de journaux locaux et d’associations. L’objectif : comprendre l’impact de ces expériences souvent traumatiques – bombardements, exodes, scènes de guerre, blessés et morts… – sur l’identité de celles et ceux qui en furent les témoins avec leurs yeux d’enfant, d’adolescent ou de jeune adulte. Le bilan complet de ces mémoires narratives sera présenté dans quelques mois. Mais, d’ores et déjà, Francis Eustache constate que « le récit de ces personnes est souvent apaisé et distancié. Avec le recul, elles réalisent pleinement ce qu’elles ont vécu, et plus encore ce que leurs parents ou leurs grands-parents ont vécu, et comment ils ont dû faire face. » Pour autant, la mémoire d’un traumatisme, en cas de perte d’un proche, de menaces ou d’humiliations subies, reste chez certains vivace – même quatre-vingts ans après. Ces témoignages soulignent « la puissance des indices sensoriels et émotionnels dans le rappel des sensations, des émotions ou de bribes de souvenirs », poursuit Francis Eustache. La commémoration de cette bataille, mais aussi les images télévisées de villes aujourd’hui bombardées, en Ukraine et à Gaza, réactivent leurs impressions sensorielles de ces jours terribles – dont les odeurs.
Lemonde.fr, 25/06
Première mondiale en Angleterre : un garçon reçoit un neurostimulateur pour contrôler son épilepsie
Oran Knowlson, un adolescent britannique souffrant d’épilepsie sévère, est devenu à l’âge de 13 ans la première personne au monde à recevoir un implant cérébral visant à maîtriser les crises, a rapporté hier le quotidien britannique The Guardian. L’adolescent originaire de la ville de Somerset au Sud-Ouest de l’Angleterre, est atteint du syndrome de Lennox-Gastaut, une encéphalopathie épileptique sévère qui s’est développée à l’âge de trois ans. Oran a été opéré en octobre 2023 dans le cadre d’un essai mené au Great Ormond Street Hospital (GOSH) de Londres, en partenariat avec le King’s College Hospital, l’Université de Londres et celle d’Oxford. Avant cette date, l’adolescent était sujet à une centaine de crises d’épilepsie par jour, indique The Guardian, perdant souvent connaissance. Au cours de l’opération, qui a duré huit heures, l’équipe chirurgicale de l’hôpital GOSH dirigé par Martin Tisdall, neurochirurgien pédiatrique, a inséré deux électrodes dans le cerveau d’Oran jusqu’au thalamus, centre nerveux chargé de recevoir les informations sensitives et sensorielles, avant de les renvoyer vers le cortex du cerveau.
Bfmtv.com, 24/06
En bref
La Croix publie un article sur les « malades sans diagnostic » qui voient leur « vie suspendue ». Attendre des mois, voire des années avant de mettre un nom sur une pathologie ; tel est le lot de certains patients. Cette errance diagnostique a un impact physique et psychique, et trouve une partie de ses origines dans l’inégalité d’accès aux soins. Ainsi, selon le baromètre récent de l’Alliance maladies rares, les personnes vivant avec une maladie rare attendent quatre ans en moyenne avant d’être diagnostiquées. Or, « plus le délai de prise en charge est long, plus il y a de souffrance dans l’intervalle », explique le psychiatre Jean-Philippe Lang, qui a contribué à créer un test sanguin pour diagnostiquer la bipolarité, promettant un résultat en quatre semaines.
La Croix, 25/06
Aux États-Unis, des chercheurs de l’École de médecine de l’Université de Californie à San Diego et des collaborateurs internationaux ont étudié l’impact du tirzépatide, connu pour gérer le diabète de type 2, comme traitement médicamenteux efficace contre l’apnée obstructive du sommeil (AOS). Les conclusions ont été publiées dans l’édition en ligne du New England Journal of Medicine. « Cette étude marque une étape importante dans le traitement de l’AOS, offrant une nouvelle option thérapeutique prometteuse qui traite à la fois les complications respiratoires et métaboliques », se félicite Atul Malhotra, auteur principal de l’étude, professeur de médecine à l’école de San Diego de l’Université de Californie et directeur de la médecine du sommeil à l’UC San Diego Health. Au total, cette nouvelle étude a impliqué 469 participants diagnostiqués avec une obésité clinique et vivant avec une AOS modérée à sévère. Les patients ont reçu soit 10 ou 15 mg du médicament par injection, soit un placebo.
Santemagazine.fr, 24/06
La Croix rend compte de la détection de l’endométriose grâce à l’IA. Charlotte Alliod, scientifique lyonnaise, a choisi de mettre les algorithmes au service de la santé. Au cœur du département recherche et innovation de Capgemini Engineering, l’équipe de Charlotte Alliod espère réduire le temps et le risque d’erreurs de diagnostic en misant sur la puissance des algorithmes. Son principal projet, baptisé Endopass, vise à améliorer la qualité et le délai du diagnostic de l’endométriose, aujourd’hui estimé à sept ans en moyenne.
La Croix, 25/06
La Tribune présente Somanity, jeune entreprise née en 2023 et basée à Sophia Antipolis, qui entend disrupter le marché des dispositifs médicaux complexes en développant un exosquelette médical low cost donc accessible à tous. Un travail de longue haleine où l’impression 3D et l’IA sont autant d’outils pour réduire les coûts et l’autofinancement la garantie d’une indépendance préservée. « Notre leitmotiv, c’est l’accessibilité des dispositifs médicaux complexes, ceux qui peuvent véritablement changer la vie des gens mais qui ne sont pas toujours bien pensés en termes de design et de fonctionnalités, et quand c’est le cas, s’avèrent souvent très chers ou mal remboursés », affirme Mathieu Mérian, fondateur de la jeune entreprise. Un prototype a été dévoilé lors du dernier salon Vivatechnology.
La Tribune, 25/06
Catherine Guillemain, présidente de la Fédération des centres d’étude et de conservation du sperme (Cécos), rappelle combien la demande de gamètes a explosé avec la nouvelle loi bioéthique pour les PMA. En face, le nombre de donneurs reste très faible. « Le recrutement des candidats est le principal défi », plaide-t-elle. Elle souligne : « On fait face dans les Cécos à un tsunami de demandes ». Et d’ajouter : « En 2022, il y avait 764 donneurs. En face, nous avons 30 000 demandes ».
Le Parisien, 25/06