À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Découverte de deux formes distinctes de la maladie du foie gras par des chercheurs français
La stéatohépatite associée à un dysfonctionnement métabolique (MASH) est une maladie chronique du foie touchant environ 20% de la population adulte mondiale. Une équipe de recherche coordonnée par l’Inserm a révélé l’existence de deux formes distinctes de MASH : une d’origine génétique et l’autre liée à des désordres métaboliques. Cette découverte, publiée dans la revue Nature Medicine, est le fruit de l’analyse de données cliniques et de biopsies de foie de 1 800 patients, utilisant un algorithme basé sur six variables. Les patients atteints de la forme cardio-métabolique ont des taux élevés de triglycérides et d’HbA1c, tandis que ceux avec la forme génétique présentent un niveau anormal de l’enzyme hépatique ALT. Ces résultats ouvrent la voie à une médecine de précision, permettant une prise en charge personnalisée des patients selon le type de MASH diagnostiqué. Le professeur Philippe Mathurin, hépatologue impliqué dans l’étude, souligne l’importance de cette avancée pour le développement et l’évaluation de traitements ciblés. Une application pour soignants a également été développée, facilitant l’identification du type de MASH chez les patients.
Destinationsante.com, 09/12/2024, lequotidiendumedecin.fr, 09/12/2024, frequencemedicale.com, 09/12/2024, pourquoidocteur.fr, 09/12/2024
Lire le communiqué de presse du 09/12/2024.
Faible taux de vaccination Covid chez les enfants en France
Une étude publiée par Santé publique France révèle un taux de vaccination contre la Covid-19 particulièrement bas chez les enfants âgés de 5 à 11 ans en France, avec seulement un enfant sur 20 vacciné, un chiffre bien inférieur à ceux observés en Italie ou aux États-Unis. Cette situation est encore plus préoccupante au sein des familles défavorisées et dans le Sud-Est du pays. L’étude, qui a examiné les données de 320.737 enfants ayant reçu au moins une dose du vaccin entre le 1er janvier 2021 et le 15 novembre 2023, constate également un échec de la vaccination chez les enfants présentant une comorbidité, avec moins de 8% d’entre eux vaccinés. Elle note des disparités régionales et sociales significatives, les enfants des zones à faible niveau économique étant moins vaccinés. Les taux de vaccination sont légèrement plus élevés dans l’ouest de la France, tandis que les régions du sud comme la Paca et l’Occitanie affichent les taux les plus bas. L’étude suggère que la faible adhésion des parents à la vaccination des enfants sans comorbidités pourrait être due à la rareté des formes sévères du Covid-19 dans cette tranche d’âge. En conclusion, les auteurs de l’étude (Ansm, Inserm, faculté de médecine Simone Veil, universités Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et Paris-Saclay, APHP) appellent à des efforts accrus pour sensibiliser et informer les familles, en particulier celles issues de milieux défavorisés, sur l’importance de la vaccination.
Agence France Presse Fil Gen, 10/12/2024, Capital.fr, 10/12/2024, Europe1.fr, 10/12/2024, La-croix.com, 10/12/2024, Lexpress.fr, 10/12/2024
En bref
Les médicaments antirhume contenant de la pseudoéphédrine, tels que Dolirhume, Actifed Rhume, Humex, et Rhinadvil, ne seront plus disponibles en vente libre en pharmacie à partir de mercredi, à la suite d’une décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Cette mesure fait écho aux inquiétudes sur les graves effets secondaires associés à ces vasoconstricteurs, comme les infarctus, les AVC, et les convulsions, même chez des patients sans antécédents médicaux. Entre 2012 et 2018, 307 cas graves ont été recensés, dont 25 AVC et cinq décès. Cette décision, qui s’inscrit dans un combat de longue date des autorités sanitaires françaises contre l’utilisation banalisée de ces médicaments, a été prise malgré les réticences des laboratoires pharmaceutiques, qui pourraient contester cette interdiction en justice. Les autorités européennes avaient jugé suffisantes des mises en garde, mais l’ANSM, avec le soutien d’organisations médicales et de pharmaciens, a opté pour une restriction plus stricte. Cette mesure souligne la nécessité d’évaluer attentivement les bénéfices par rapport aux risques avant prescription.
Le Parisien, 10/12/2024
Jean-Philippe Girard, éminent chercheur en cancérologie à l’Inserm et à l’IPBS du CNRS de Toulouse, est mis en avant dans un clip réalisé par la Fondation pour la recherche contre le cancer, diffusé dans 2.000 cinémas ainsi que sur diverses chaînes de télévision. Cette initiative, intitulée “Paroles de chercheurs”, vise à valoriser le travail des chercheurs dans le domaine de la cancérologie, en les présentant sous un jour cinématographique. Dans son clip, Jean-Philippe Girard souligne l’importance du travail d’équipe et du rôle crucial des jeunes doctorants dans les découvertes scientifiques. Il met en lumière une découverte majeure de son équipe concernant les vaisseaux sanguins, qui pourraient jouer un rôle déterminant dans le développement de nouveaux traitements contre le cancer. Jean-Philippe Girard espère que cette exposition médiatique encouragera les jeunes à s’orienter vers la recherche scientifique, malgré les défis, notamment financiers, que cela implique. Il insiste sur la passion qui anime le métier de chercheur et l’objectif ultime de trouver de nouveaux traitements pour les patients.
francebleu.fr, 09/12/2024
La seconde édition du Paris-Saclay Summit, qui se tiendra les 12 et 13 février 2025, est annoncée comme un événement majeur réunissant Nobel, scientifiques et décideurs pour discuter des défis contemporains. Organisé en partenariat avec des institutions de renom telles que le CNRS, l’Inserm, et l’université Paris-Saclay, ce sommet vise à mettre en lumière la valeur de la science face à une époque de scepticisme croissant. Avec des invités prestigieux comme Michel Mayor, Yoshua Bengio, et Patricia Churchland, le sommet abordera des sujets variés allant de l’astrophysique à la médecine nucléaire. L’édition de cette année se distingue par son envergure internationale et son attention particulière à la jeunesse, notamment les étudiants du territoire de Paris-Saclay. Des discussions sur l’intelligence artificielle, menées par des experts tels qu’Arisa Ema et Hiroaki Kitano, souligneront les enjeux éthiques et réglementaires. En outre, la conférence permettra d’explorer des domaines comme le changement climatique, la biodiversité, et les avancées en mathématiques, témoignant de l’importance cruciale de la science dans la compréhension et l’avenir de notre monde.
lepoint.fr, 09/12/2024
Quatre ans après le début de la pandémie, la France observe un ralentissement marqué dans la campagne de vaccination contre la Covid. Selon le ministère de la santé, seulement deux millions de Français ont reçu une injection contre la Covid récemment, un nombre deux fois inférieur à celui de l’année précédente à la même période. Cette baisse d’engagement survient malgré l’invitation à 17 millions de citoyens, suggérant un désintérêt ou une fatigue vis-à-vis des vaccinations. Une étude de Santé publique France indique que la réticence ne concerne pas les vaccins en général mais spécifiquement celui contre la Covid. En effet, 29% des Français se disent défavorables au vaccin Covid, contre un faible pourcentage pour d’autres vaccins comme ceux contre la grippe ou le papillomavirus. Malgré la possibilité de coupler gratuitement la vaccination Covid avec celle de la grippe, le désintérêt persiste, notamment chez les femmes enceintes, qui expriment des préoccupations similaires. Alors que Noël approche, les autorités s’inquiètent de ce manque d’engouement pour la vaccination et encouragent la population à se protéger, espérant un regain d’intérêt à la suite de l’annonce d’un possible pic épidémique. Cependant, l’épidémie reste à un niveau bas et stable, avec une faible incidence de la Covid et un impact limité sur les hospitalisations et les décès.
La Croix, 10/12/2024