À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
La France, premier pays au monde à inscrire l’IVG dans sa Constitution
La France est devenue, hier, le premier pays au monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l’interruption volontaire de grossesse (IVG), après une approbation très large du Parlement réuni en Congrès au Château de Versailles, saluée par une longue ovation. Le consensus a été massif, avec un vote favorable de 780 parlementaires, contre seulement 72 voix opposées, issues essentiellement de la droite et de l’extrême droite. Un score de près de 92 % des suffrages exprimés, bien plus que la majorité des trois cinquièmes requise pour modifier le texte suprême. « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » : introduite à l’article 34 de la Constitution, cette phrase fait de la France une pionnière dans le monde avec une référence aussi claire à l’IVG dans son texte fondamental, à rebours de plusieurs pays où le droit à l’avortement recule, aux Etats-Unis comme en Europe de l’Est. « Fierté française, message universel », a écrit sur X Emmanuel Macron, invitant les Français à une symbolique cérémonie de scellement de la Constitution « ouverte au public » le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. La présidente nationale du Planning familial, Sarah Durocher, a salué un « jour historique » mais alerté sur la nécessité d’ouvrir le chantier des moyens pour « l’accès à l’avortement ».
AFP, 04/03
ALD : 25 associations craignent un « démantèlement » du dispositif
Vingt-cinq associations de malades chroniques – dont RoseUp (cancer), Renaloo (maladies rénales), ou l’Association française des hémophiles – s’inquiètent lundi, après des déclarations gouvernementales, du risque de « démantèlement » de la prise en charge des affections longue durée (ALD) et refusent des économies faites « dans les poches des patients ». La semaine dernière à l’Assemblée nationale, le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux a dit vouloir « réfléchir à la pertinence » de l’actuel dispositif de prise en charge des ALD, qui représente « deux tiers des remboursements » de l’Assurance maladie. « Il n’est pas question de faire des économies sur les ALD. (…) Par contre, il est question de revoir la pertinence » et « l’architecture d’un système très ancien quand on sait le progrès médical » dans le traitement des pathologies, a‑t-il précisé dimanche dans l’émission « Questions politiques » sur France Inter, franceinfo et Le Monde, évoquant une liste d’ALD qui « date des années 1980 ». Le reste à charge moyen en ALD « est pratiquement deux fois plus élevé que celui du reste de la population », soulignent les associations, et les malades chroniques doivent « fréquemment arrêter ou réduire leur activité professionnelle », tout comme certains proches-aidants, plongeant certaines familles dans la précarité.
AFP, 04/03
En bref
Lemonde.fr rend compte de « la téléportation virtuelle au bloc opératoire pour partager ses connaissances ». A côté de son activité au bloc opératoire, le Pr Patrick Nataf, chef de service de chirurgie cardiaque à l’hôpital Bichat (AP-HP), par ailleurs vice-président Innovation pédagogique de l’université Paris Cité, a créé un centre de recherche en technologie immersive pour la santé et travaille sur deux types d’applications : la réalité mixte et la téléportation virtuelle. Au sein du laboratoire de recherche vasculaire translationnelle associé à l’Inserm dirigé par Didier Letourneur, Patrick Nataf développe un projet de formation pour les internes en chirurgie et le personnel de bloc opératoire, et de télé-expertise grâce au consortium Labcom Lynx (AP-HP, université Paris Cité, Inserm, Agence nationale de la recherche et Lynx Mixed Reality, une start-up française qui travaille sur le casque mêlant réalité virtuelle et réalité augmentée). Il veut aller encore plus loin en téléportant les chirurgiens de bloc en bloc, en France ou à l’étranger.
Lemonde.fr, 04/03
Invités à durcir les règles de stockage de médicaments imposées aux laboratoires, les parlementaires ont adopté en fin de semaine dernière un texte modifiant à la marge ces obligations. Mais ils les ont assorties de sanctions plus lourdes qu’auparavant, au grand dam des laboratoires pharmaceutiques. Les députés ont finalement convenus de maintenir les obligations de stockages existantes en inscrivant cependant dans la loi ce qui, jusque-là, était seulement précisé par décret. En revanche, ils ont décidé de renforcer les pouvoirs de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). En cas d’inquiétudes sur la disponibilité d’un médicament crucial pour les patients, celle-ci pourra plus facilement demander aux industriels d’avoir jusqu’à six mois de stocks (contre quatre mois auparavant). Les députés ont par ailleurs soutenu le durcissement des sanctions que peut prononcer l’ANSM contre les laboratoires en cas de non-respect d’obligations en matière de stocks.
Les Echos, 05/03
L’idée très répandue selon laquelle nous n’utiliserions qu’une partie très limitée – 10 % – de nos capacités cérébrales n’a absolument aucun fondement. L’origine même de cette « théorie » n’est pas parfaitement claire. Ce serait un psychologue américain de Harvard, William James, qui aurait émis cette hypothèse au XIXe siècle. Pour sa défense, ce dernier ne disposait à l’époque d’aucune capacité d’imagerie cérébrale. Et il n’aurait par ailleurs jamais formulé les choses de manière aussi abrupte. Reste que, pour une raison ou une autre, l’idée s’est popularisée. Mais, l’électroencéphalogramme de haute résolution (EEG-HR) a permis de réfuter de manière définitive cette vieille croyance. Le Pr Marc Vérin, neurologue, fondateur de l’unité de recherche Brain Clinical and Experimental Neuroplasticity (B‑Cline) à l’université d’Orléans et vice-président de la recherche au CHU d’Orléans, explique : « Quoi que l’on fasse – repos, mouvement automatique, réflexion, création, etc. -, il n’y a jamais seulement 10 % du cerveau qui est actif. »
Le Figaro, 05/03
Le Parisien rend compte des résultats, dévoilés par Santé publique France (SPF) fin janvier, de la première évaluation quantitative menée sur les impacts pour les enfants de la pollution de l’air dans les salles de classe des écoles élémentaires. Près de 30 000 cas d’asthme seraient évitables en ventilant davantage les salles, afin de diminuer l’exposition des écoliers au formaldéhyde (un gaz irritant) et, plus globalement, aux composés organiques volatils ; par ailleurs, environ « 12 000 cas de sifflements » respiratoires seraient évités en éradiquant les moisissures visibles. La SPF s’est intéressée à cette problématique car « les dernières données dans les écoles françaises publiées par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur ont confirmé la présence de divers polluants ainsi qu’un mauvais renouvellement de l’air dans les classes », souligne l’agence.
Le Parisien, 05/03