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Le Covid, troisième cause de décès en 2020 en France – Cancers de l’enfant : Olivier Delattre, Grand Prix Prix Inserm 2022 – Vaccins thérapeutiques utilisant l’ARN messager pour soigner des cancers – La dépression et ses traitements – Corrélation entre temps passé devant la télévision et sévérité des douleurs chroniques – Un programme d’accompagnement pour aider les entreprises et les chercheurs à développer des solutions numériques dans la prévention.

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Le Covid, troisième cause de décès en 2020 en France

Le Covid-19 a tué presque 70 000 Français en 2020, première année de la pandémie, ce qui en a fait la troisième cause de décès derrière les cancers et les maladies cardiovasculaires, révèle une étude réalisée par l’agence Santé publique France, la direction statistique des ministères sanitaires et sociaux (Drees) et l’Inserm. Un dixième des Français décédés en 2020 sont morts du Covid (10,4 %), là où plus d’un quart (25,6 %) ont succombé à des tumeurs et environ un cinquième (20,2 %) à des maladies cardio-neurovasculaires. Un peu plus de la moitié des victimes d’une infection au Sras-Cov‑2 en 2020 avaient 85 ans ou plus, les hommes décédés du Covid étaient en moyenne plus jeunes que les femmes. Les chiffres de l’étude, compilés sur la base des certificats de décès établis cette année-là, reflètent une situation dans laquelle la mortalité n’avait pas encore été fortement réduite par l’arrivée des vaccins. Ils témoignent aussi d’un recul des morts liés à une autre cause que le Covid (maladies respiratoires, infectieuses, accidents de la route). Certaines personnes malades ou fragiles, qui seraient décédées cette année-là des principales pathologies mortelles, ont pu mourir du Covid à la place, par un éventuel effet « compétitif », selon les auteurs de l’étude.

AFP, 13/12

Lire le communiqué de presse du 14/12/2022 : « Covid-19 : troisième cause de décès en France en 2020, quand les autres grandes causes de décès baissent »

Cancers de l’enfant : Olivier Delattre, lauréat du Grand Prix de l’Inserm 2022

Dans son édition Science et Médecine, Le Monde publie un reportage à l’Institut Curie, dans le laboratoire d’Olivier Delattre, pédiatre et chercheur, qui a reçu le Grand Prix de l’Inserm 2022 le 6 décembre. L’unité de recherche d’Olivier Delattre travaille en synergie avec l’unité de soins en oncopédiatrie dirigée par Daniel Orbach, oncopédiatre. A Curie, plus de 300 nouveaux enfants, ados et jeunes adultes sont traités chaque année pour une tumeur solide ou un lymphome. L’âge médian des patients est de 5 ans. Parmi eux, 180 jeunes participent à un essai thérapeutique ou à une étude clinique. Depuis 2015, l’Institut Curie a été labellisé par l’Institut national du cancer « Centre d’essais cliniques de phase précoce pédiatrique », sous la direction du Pr François Doz. Pour les cancers sans traitement approuvé, les médecins peuvent ainsi proposer aux patients de nouvelles molécules prometteuses, dont l’efficacité et l’innocuité ne sont pas encore prouvées. « Le chemin entre l’identification du ou des gènes en cause et l’application thérapeutique est semé d’embûches », a reconnu Olivier Delattre lors de la remise de son prix. Il y a cependant de vraies victoires, comme la découverte des anomalies génétiques en cause dans les quelque 150 types différents de sarcomes de l’enfant qui a facilité leur diagnostic.

Le Monde, édition Science et Médecine, 14/12

Lire le communiqué de presse du 06/12/2022 : « Prix Inserm 2022 : faire front commun pour notre santé »

En bref

Les Echos rendent compte d’une première dans la recherche de vaccins thérapeutiques utilisant l’ARN messager (ARNm) pour soigner des cancers : les essais cliniques de phase 2 réalisés aux États-Unis et en Australie sur le vaccin à ARNm de Moderna et Merck MSD ont réduit de 44 % le taux de récidive et de mortalité de patients ayant des mélanomes de stade avancé. Dans ce test que Moderna a conduit depuis 2019, les 157 participants, une fois leurs mélanomes enlevés, ont été séparés en deux groupes pour le traitement postopératoire destiné à éviter la rechute. Un groupe a pris l’anticancéreux de référence, le Keytruda de Merck MSD. L’autre a pris le Keytruda en combinaison avec le candidat-vaccin testé. Les résultats ont été « extrêmement encourageants » avec le traitement postopératoire combinant le candidat-vaccin au Keytruda. Les deux laboratoires espèrent lancer la phase 3 des essais mi-2023, conduite aussi sur des patients européens. Des tests vont également être faits sur le cancer du poumon.

Les Echos, 14/12

Astrid Chevance, psychiatre et docteure en santé publique dans l’équipe Methods (Inserm, Université de Paris, AP-HP) au sein du Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (Cress), dirigé par Philippe Ravaud, accorde un entretien au Monde concernant la dépression et ses traitements. Spécialiste de cette maladie, Astrid Chevance a pour domaine de recherche l’évaluation des traitements. Elle explique : « L’enjeu est de savoir ce qu’il faut mesurer ou pas dans les essais ». Et d’ajouter : « J’ai bon espoir que pour la dépression, on puisse arriver à modifier les critères d’efficacité, clarifier les critères de tolérance ».

Le Monde, édition Science et Médecine, 14/12

Une étude de chercheurs australiens, parue dans BMC Public Health, a constaté une corrélation entre le temps passé devant la télévision et la sévérité des douleurs chroniques, en particulier chez les personnes atteintes de diabète de type 2. Les auteurs de cette étude se sont appuyés sur une base de données pour réaliser leurs travaux. Ils ont rassemblé les informations médicales, mais aussi personnelles de près de 4.100 participants, dont le temps passé devant la télévision. « Nous avons constaté que l’augmentation du temps passé devant la télévision au fil du temps prédisait la gravité de la douleur corporelle, explique le Pr David Dunstan, auteur principal de cette étude. Même une augmentation d’une heure du temps de télévision quotidien était significativement associée à une hausse de l’intensité de la douleur. »

Pourquoidocteur​.fr, 13/12

PariSanté Campus, BPI France et la Banque des territoires lancent, aujourd’hui, un programme d’accompagnement pour aider les entreprises et les chercheurs à développer des solutions numériques dans la prévention. Ce mercredi, le Pr Antoine Tesnière, directeur du site, va lancer un nouveau programme de financement de 100 millions d’euros à l’intention de dix nouvelles start-up. Le même jour, le ministère de la Santé présente sa feuille de route numérique 2023 – 2027. PariSanté Campus, site atypique sorti de terre il y a un an au sud de Paris, voulu par Emmanuel Macron pour concourir au rayonnement de la France à l’international et structurer une filière de santé numérique encore balbutiante, regroupe, sur 15 000 m², 1200 entrepreneurs, industriels et spécialistes de la data, de la recherche et de la modélisation scientifique.

L’Opinion, 14/12