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La mortalité liée à la Covid-19 plus élevée que la grippe – Première version du « pangénome » – Hospitalisation et infection nosocomiale –Dysfonctions sexuelles masculines et obésité – Tester sur l’homme les implants cérébraux – Hypertension artérielle et démence – Traitement d’un trouble du sommeil

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La mortalité liée à la Covid-19 toujours plus élevée que la grippe en France

Chaque jour, une trentaine de personnes meurent avec la Covid en France. La Haute Autorité de santé recommande de maintenir deux vaccinations par an pour les personnes de plus de 80 ans et pour les plus fragiles. « La Covid reste une question importante pour au moins deux raisons, note Antoine Flahault, professeur de santé publique à l’université de Genève et directeur de l’Institut de santé globale. D’un côté, les immunodéprimés et les personnes fragiles qui restent particulièrement sensibles à la maladie. De l’autre, le Covid long. » Avec une dizaine de scientifiques, il signe une lettre ouverte dans The Lancet pour rappeler que « le temps des complaisances n’est pas encore arrivé pour la Covid ». Les vagues se succèdent à mesure que de nouveaux sous-variants d’Omicron apparaissent et que l’immunité diminue. « On est sur un rythme de quatre vagues par an », indique Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur. « J’ai du mal à croire qu’un nouveau variant nous réserve des surprises, estime toutefois Arnaud Fontanet. La crise semble bien derrière nous. En revanche, je reste convaincu que le risque d’émergence d’un nouveau virus respiratoire est très élevé. » « A court terme, il faut adapter nos outils de surveillance, notamment avec le Covars [Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires], estime Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’université de Montpellier. Mais il faut aussi agir sur le moyen terme en investissant dans la recherche. Malheureusement, là-dessus, il n’y a pas de signal fort (…) ».

Le Figaro, 29/05

Le génome de l’humanité bientôt au complet

Une première version du « pangénome » humain vient d’être publiée par un collectif de scientifiques internationaux. Le pangénome est une sorte de dictionnaire des gènes qui décrit l’ensemble des gènes d’une espèce, avec les variants génétiques qui peuvent exister entre les individus. Cette première version du pangénome, publiée dans la revue Nature par ces scientifiques rassemblés dans The Human Pangenome Reference Project, représente une avancée majeure pour améliorer les tests génétiques, expliquer l’apparition de certaines maladies, mais aussi pour comprendre l’évolution humaine. Selon Benedict Paten, chercheur à l’Institut de génomique de Santa Cruz de l’université de Californie, aux Etats-Unis, et coauteur de l’étude, « on peut considérer cette transition vers un pangénome à la fois comme un défi et comme une révolution qui devra se produire pour que la génétique humaine soit correctement inclusive ». Pour réaliser ce brouillon de pangénome, il a fallu assembler et traiter les génomes de 47 anonymes de diverses origines : une majorité d’Africains, un tiers d’Américains, six Asiatiques, un Européen mais aucun Océanien. Il est encore incomplet. C’est pourquoi les chercheurs envisagent de l’élargir, d’ici à un an, avec les gènes de 350 individus afin de représenter une plus grande diversité d’informations génétiques dans la séquence dite de « référence ».

L’Humanité, 30/05

En bref

Un patient hospitalisé sur dix-huit en France est touché par au moins une infection nosocomiale. Ce rebond est causé en partie par la Covid-19, selon une enquête nationale de Santé publique France sur ces infections contractées dans un établissement de santé, publiée vendredi dernier. Après avoir baissé régulièrement entre 2001 et 2012, puis stagné de 2012 à 2017, la proportion de patients infectés a augmenté entre 2017 et 2022 (+14,7 %), constate Santé publique France. Selon Anne Berger-Carbonne, responsable de l’unité infections associées aux soins et résistance aux antibiotiques au sein de Santé publique France, « (…) On s’attendait à pire ». Par rapport à ses voisins européens, la France se situe dans la moyenne : 17e sur 31 pays en 2017 pour la prévalence nosocomiale (il faudra attendre 2024 pour la finalisation des enquêtes menées en Europe en 2022). Les autorités sanitaires estiment à quelque 4.200 le nombre de décès liés à des infections nosocomiales chaque année en France. Si l’on exclut les Covid nosocomiaux, la proportion de patients infectés en 2022 reste en hausse (+7,5 %) mais « de manière non significative » par rapport à celle estimée en 2017, précise l’agence sanitaire.

Les Echos, 30/05

Une équipe du Centre hospitalier universitaire Vaudois de Lausanne a observé un lien entre les dysfonctions sexuelles masculines et l’obésité, mais ils ont également proposé des traitements efficaces. Leurs résultats ont été publiés dans la Revue Médicale Suisse. « Les troubles locaux liés à la relaxation des tissus caverneux, les modifications endocriniennes et les altérations du signal nerveux semblent être à la base de la dysfonction érectile chez ces patients », ont noté les chercheurs. Selon eux, une combinaison d’activité physique accrue et de médicaments contre la dysfonction érectile est nécessaire pour obtenir de bons résultats. Des chercheurs et chercheuses de l’Inserm se sont également penchés sur le lien entre obésité et comportement sexuel. A l’aide d’une étude portant sur 12.300 personnes, ils ont découvert que les femmes obèses étaient 30 % moins susceptibles d’avoir un ou une partenaire sexuel(le) que les femmes dont l’IMC se situait dans la fourchette standard.

Pourquoidocteur​.fr, 29/05

Revoir la vidéo Canal Détox : Mille solutions pour l’érection, vraiment ?

Le milliardaire Elon Musk s’est félicité, vendredi 26 mai, de l’autorisation accordée par les autorités américaines à sa société Neuralink pour tester sur l’homme des implants cérébraux. « C’est un premier pas important qui permettra un jour à notre technologie d’aider de nombreuses personnes », a promis la société californienne, notamment les tétraplégiques ou les personnes atteintes d’une maladie neurologique. L’entreprise a par ailleurs précisé que « les recrutements pour les essais cliniques » n’étaient pas encore ouverts, mais qu’elle en ferait bientôt l’annonce. Les candidats devront accepter qu’une puce soit implantée dans leur cerveau. « Celle-ci permet d’enregistrer l’activité d’une zone limitée quand le patient s’imagine, par exemple, faire un geste ou prononcer des mots », expliquait récemment dans La Croix Blaise Yvert, directeur de recherche à l’Inserm. La dernière expérience en date, réalisée par une équipe franco-suisse du CEA et du Centre hospitalier universitaire vaudois, a fait l’objet d’une publication, mercredi 24 mai, dans la revue Nature, rappelle La Croix. Couplant un implant cérébral et un neuro-stimulateur, elle a permis à un Néerlandais de 40 ans, paralysé depuis dix ans à la suite d’un accident de vélo, de se tenir debout, de marcher et même de monter un escalier.

La​-croix​.com, 26/05, Le Monde, 27/05

L’hypertension artérielle fait partie des facteurs de risque connus de la démence. Une nouvelle étude, publiée dans la revue EClinicalMedicine, a quantifié ce facteur de risque à l’échelle mondiale. Pour cela, les chercheurs ont regroupé des données provenant de 186 pays concernant l’hypertension artérielle et la prévalence de la démence dans la population. Ainsi, les chercheurs ont calculé que le risque de démence lié à l’hypertension artérielle était de 15,8 %. En outre, les scientifiques ont observé que les personnes pour lesquelles l’hypertension artérielle était diagnostiquée tôt, entre 30 et 44 ans, avaient plus de risques de souffrir de démence. Néanmoins, ils estiment qu’un dépistage et une prise en charge plus précoce de cette maladie pourraient réduire le nombre de cas de démence.

Pourquoidocteur​.fr, 29/05

Des chercheurs ont identifié une nouvelle forme de traitement pour un trouble du sommeil qui provoque des rêves agités (les personnes atteintes de ce trouble mettent en scène leurs rêves en émettant des sons vocaux ou en effectuant des mouvements soudains et violents des bras et des jambes pendant leur sommeil). La nouvelle étude, menée sur des souris et publiée dans le Journal of Neuroscience, décrit que ce trouble du comportement en sommeil paradoxal trouve sa source dans un mécanisme de dégénérescence des cellules du cerveau associé à l’accumulation de la protéine tau. Cette protéine est déjà incriminée dans de nombreuses démences, dont la maladie Alzheimer ou encore des troubles métaboliques comme l’obésité ou le diabète, indique l’Inserm. Les médicaments couramment utilisés pour traiter l’insomnie, connus sous le nom d’antagonistes du double récepteur de l’orexine, constitueraient une option thérapeutique efficace, d’après les auteurs de l’étude. 

Pourquoidocteur​.fr, 27/05