Lyon, capitale européenne du foie
L’État a labellisé le premier IHU d’hépatologie en France, autour des Hospices civils de Lyon (HCL). 20 millions d’euros lui sont attribués, dans le cadre du plan France 2030, pour la construction d’un nouveau bâtiment sur le plateau de La Croix-Rousse à Lyon, au sein du site des HCL. Les quatre porteurs de projet, les HCL, l’Université Claude-Bernard Lyon 1, l’Inserm et le Centre Léon-Bérard, ont baptisé l’Institut d’hépatologie de Lyon, Everest. « Nous allons notamment acquérir des équipements très innovants sur la multiomique, une nouvelle approche d’analyse qui apporte un profilage très fin des patients pour mieux comprendre et prédire les transitions d’un foie sain vers un foie fibrosé, l’évolution pouvant se révéler très différente d’un patient à l’autre », explique le Pr Fabien Zoulim, chef de service d’hépatologie et gastro-entérologie, qui, depuis un an, a fédéré les onze équipes cliniques et de recherche impliquées. La création d’un centre de référence sur l’hépatologie fera de Lyon un modèle unique au monde pour la prise en charge des patients.
LesEchos.fr, 22/06
En bref
L’Obs publie une enquête sur l’explosion des troubles psychiques chez les jeunes dans un dossier intitulé « Les enfants sous médocs ». La revue explique que, trois ans après l’apparition de la Covid, la santé mentale de nombreux jeunes reste très fragile. Et la prescription de psychotropes, dont des antidépresseurs, a explosé. Ce phénomène est inquiétant, même si certains parents voient dans ces traitements des effets bénéfiques. En mars, un rapport du Haut Conseil de la Famille, de l’Enfance et de l’Age (HCFEA) intitulé « Quand les enfants vont mal : comment les aider », a alerté sur la flambée de la consommation de psychotropes chez les 6 – 17 ans entre 2014 et 2021 : + 48,5 % pour les antipsychotiques, + 62,6 % pour les antidépresseurs, + 78 % pour les psychostimulants, +155,5 % pour les hypnotiques et sédatifs. Un niveau de consommation nettement plus élevé que la moyenne européenne, selon le HCFEA.
L’Obs, 22/06
L’AFP rend compte d’une étude de Santé publique France qui révèle que le « Covid long » a touché 4 % des adultes soit 2,06 millions de personnes de plus de 18 ans, une petite proportion (1,2 %) déclarant être fortement gênée dans ses activités quotidiennes. Cette nouvelle étude, menée entre septembre et novembre 2022 auprès de la population adulte en France métropolitaine, a permis d”« évaluer la situation à la suite des grandes vagues de circulation des variants Omicron du SARS-CoV‑2 qui se sont succédé en 2022 et ont très largement touché la population française », souligne l’agence. Parmi les personnes déclarant avoir été infectées il y a au moins trois mois (48 % de la population interrogée), 8 % présentaient les critères d’un Covid long avec une prévalence deux fois plus élevée chez les femmes (10,2 %) que chez les hommes (5,3 %). Près d’un tiers d’entre elles (31 %) étaient atteintes de Covid long depuis plus d’un an.
AFP, 21/06
L’Express rend compte de « l’imbroglio autour des médecines douces ». L’hebdomadaire explique que le ministère de la Santé a annoncé, le 13 juin, qu’il comptait lancer un comité d’appui à l’évaluation de ces pratiques en se passant des services de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Contacté par L’Express le surlendemain, le cabinet de la ministre déléguée Agnès Firmin Le Bodo a plaidé une « incompréhension » : « L’envoi des invitations relève de la gestion interne du ministère, mais la Miviludes est bien associée à nos travaux depuis le début et elle sera présente au comité d’appui. »
L’Express, 22/06
Dans sa rubrique « Confidentiel », Challenges note que, selon une enquête réalisée en partenariat avec l’Inserm, l’ajout d’un bandeau noir sous le logo Nutri-Score pour les aliments « ultratransformés » est efficace,avec « un impact sur les intentions d’achat ».
Challenges, 22/06
Plusieurs équipes de chercheurs viennent d’annoncer avoir mis au point des « embryons » de synthèse en laboratoire. Il s’agit d’amas de cellules visant à reproduire le fonctionnement et le développement des embryons. La biologiste Magdalena Zernicka-Goetz, de l’université de Cambridge (Royaume-Uni), a annoncé, samedi 17 juin, lors d’une conférence à Boston, avoir développé ces structures de manière convaincante. Dans la foulée, Jacob Hanna de l’Institut Weizmann (Israël) a rendu publiques ses propres recherches, suivi de près par des chercheurs américains et chinois. Même si ces structures, qui visent à mieux comprendre les premiers jours d’un embryon, période dont les mécanismes restent mystérieux, ne sont pas issues d’une fécondation, elles soulèvent de lourds questionnements éthiques, souligne La Croix. « Il ne faudrait pas qu’au prochain congrès on nous annonce que l’embryon s’est développé plusieurs mois », s’inquiète Ariane Giacobino, professeure de génétique à l’université de Genève et membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Elle redoute que l’émulation entre chercheurs ainsi que la prouesse technique priment sur la réflexion éthique.
La Croix, 22/06