Grippe : forte épidémie dans toute la France
Le nombre de cas de grippe a explosé sur tout le territoire, prenant le pas sur ceux de Covid-19 dans les services de réanimation. Si les premiers cas ont été détectés dès la fin octobre 2022 en Bretagne, la circulation du virus s’est rapidement accélérée, plaçant toutes les régions françaises en phase épidémique début décembre, alors que la grippe s’impose d’habitude plutôt en janvier. Les indicateurs sont désormais particulièrement élevés dans les Hauts-de-France ainsi qu’en Ile-de-France, en Normandie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les données récoltées par Santé publique France (SPF), en provenance des cabinets de médecin, de SOS-Médecins et des services d’urgence, témoignent d’une explosion des recours aux soins pour syndromes grippaux. Dans les services de réanimation de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), au 2 janvier, un quart des lits est occupé par des patients diagnostiqués grippe, contre 7 % de Covid. Les données de mortalité ne sont pas encore consolidées, mais de premiers signaux issus de la certification électronique des décès indiquent qu’au 25 décembre 2022, le nombre de morts liées à la grippe avait déjà dépassé le pic des deux dernières épidémies et se rapprochait de celui atteint en 2017 – 2018. Epidémiologistes comme médecins s’attendent déjà à ce que le bilan de cette saison soit supérieur aux 9 000 à 10 000 morts habituellement comptabilisés lors des épidémies de grippe classiques. Le professeur en virologie et responsable du Centre national de référence sur la grippe, à Lyon, Bruno Lina rappelle que ces épidémies évoluent dans le temps, commençant chez les enfants, avant un transfert chez les personnes âgées, qui aboutissent plus souvent à une hospitalisation. D’où la nécessité, selon lui, de se faire vacciner.
Le Monde, 05/01
En bref
Dans Paris Match, le Pr Claude Férec, Inserm UMR 1078, génétique, génomique fonctionnelle et biotechnologies, à Brest, rend compte d’une énorme avancée dans la mucoviscidose : le médicament Kaftrio, développé par le laboratoire américain Vertex Pharmaceuticals, qui « associe trois molécules (élexacaftor, tezacaftor et ivacaftor) dont la combinaison bonifie grandement le profil et l’efficacité de la protéine défectueuse ». Le Pr Férec ajoute : « Sur le plan clinique, les résultats sont spectaculaires : nette amélioration de la qualité de vie, moins de symptômes respiratoires, d’infections et d’hospitalisations ». « La Haute Autorité de santé vient de se prononcer en faveur de sa prescription large et de première intention pour les enfants de 6 ans et plus », indique-t-il.
Paris Match, 05/01
A la veille du CES de Las Vegas, le salon mondial dédié à l’innovation technologique, le directeur général de Lili for Life, Bertrand Descours, était l’invité de la Nouvelle éco hier sur France Bleu. L’entreprise rouennaise présentera sa lampe Lili, censée faciliter la lecture pour les personnes dyslexiques. « On a besoin de convaincre la communauté scientifique et on a une étude clinique qui est en cours avec l’Inserm pour arriver à mieux comprendre ce qu’apporte cette lampe », précise Bertrand Descours. En un an, « plusieurs milliers » de lampes ont été vendues, notamment sur le site de l’entreprise, qui espère doubler ce chiffre en 2023.
Francebleu.fr, 04/01
Dans une étude publiée dans la revue General Psychiatry, des chercheurs ont observé que l’hypertension artérielle pourrait impacter la personnalité d’une personne, en particulier en accentuant la névrose. Cet état peut se caractériser par des manifestations psychologiques et physiques irrépressibles telles que des phobies, des compulsions, des crises émotionnelles ou encore des angoisses. « La névrose est considérée comme un facteur clé des troubles de l’anxiété et de l’humeur. Les personnes névrosées sont plus souvent soumises à un stress mental élevé, ce qui peut entraîner une pression artérielle élevée et des maladies cardiovasculaires », ont souligné les auteurs de l’étude.
Pourquoidocteur.fr, 05/01
Des médecins américains ont réussi à faire disparaître le tremblement essentiel des mains grâce à des ultrasons. Ce symptôme, dont l’origine est inconnue, et qui est lié à une région défaillante du cerveau, le noyau thalamique, toucherait 30 000 personnes en France, qui ne sont que partiellement soignées par des médicaments. Les médecins ont réussi, grâce à des ultrasons, à détruire les tissus impliqués par augmentation de la température. Cinq ans après l’opération, les tremblements des 40 patients ont disparu à plus de 70 %. « Cet essai valide une technique apparue en 2013 qui présente plusieurs avantages, notamment le fait qu’elle ne nécessite pas de chirurgie intracrânienne ni de suivi à long terme », précise Marie Vidailhet, qui dirige une équipe de recherche sur le contrôle du mouvement à l’Institut du cerveau, à Paris. L’opération par ultrasons focalisés est guidée dans le cerveau par IRM. En France, une équipe a été formée et a déjà pu l’appliquer avec succès à 15 patients dans un cadre de recherche à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.
Challenges, 05/01