À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Pourquoi la grippe aviaire infecte autant de chats dans le monde
Semaine après semaine, la liste des chats infectés par le virus de grippe aviaire H5N1 aux quatre coins du globe s’allonge. Plus globalement, des centaines de mammifères (renards, ratons laveurs, lions de mer, etc.) ont été testées positifs dans de nombreux pays ces dernières semaines, faisant craindre à l’OMS « que le virus ne s’adapte pour infecter les humains plus facilement ». « C’est assez inquiétant ! », déclare Yannick Simonin, maître de conférences en virologie à l’université de Montpellier. Les chats sont particulièrement vulnérables, car ils se déplacent beaucoup et sont en contact fréquent avec des oiseaux morts ou malades. Si un chat est infecté, le virus peut muter et acquérir des caractéristiques lui permettant de se transmettre entre humains. Jusqu’à présent, les cas humains de grippe H5N1 étaient liés au contact avec des oiseaux sauvages ou d’élevage, mais la vigilance reste de mise pour détecter toute évolution du virus. La découverte de transmissions actives entre mammifères serait préoccupante. L’OMS appelle à renforcer la surveillance et la vaccination des oiseaux pour freiner l’épidémie. Les chats étant en contact étroit avec les oiseaux, leur surveillance est également essentielle pour prévenir une éventuelle propagation du virus chez les humains.
Le Parisien Dimanche, 30/07
Une protéine « anti-âge » améliore la mémoire de vieux macaques
La protéine Klotho, connue pour son rôle dans le vieillissement, a suscité l’intérêt des scientifiques depuis sa découverte en 1997. Des études ont révélé que cette molécule produite naturellement par l’organisme, mais dont la concentration diminue avec l’âge, est associée à de meilleures performances de la mémoire épisodique et à des facultés intellectuelles accrues chez les animaux génétiquement modifiés pour en produire davantage. Une récente étude publiée dans Nature Aging montre qu’une injection de Klotho améliore la mémoire de travail chez des macaques rhésus âgés, une espèce proche de l’humain sur le plan génétique et comportemental. Les singes ayant reçu l’injection ont montré une amélioration de leurs capacités intellectuelles pendant deux semaines. « Le mode d’action n’est pas clair, mais ce résultat suggère que la protéine favorise des mécanismes métaboliques périphériques ayant des effets sur le cerveau – sans passer elle-même la barrière hématoencéphalique, qui protège cet organe », analyse David Blum, directeur de recherche (Inserm) dans l’unité Lille neuroscience et cognition. Des essais cliniques futurs pourraient être envisagés chez l’humain, en utilisant des niveaux de Klotho proches de la physiologie naturelle.
Le Figaro, 31/07
En bref
Des chercheurs espagnols ont mené une étude sur les « super-seniors », des octogénaires dont le cerveau est aussi alerte que celui de personnes ayant trente ans de moins. Ces « super-agers » présentent certaines caractéristiques distinctes, notamment une meilleure forme physique avec une vitesse de déplacement plus élevée, des taux d’anxiété et de dépression plus faibles, ainsi qu’une bonne qualité de sommeil dans leur quarantaine. Leur cerveau possède également un volume de matière grise plus important dans les zones liées à la mémoire. L’étude a mis en évidence l’importance de l’activité physique, de la qualité du sommeil et de la santé mentale pour préserver la cognition en vieillissant. L’étude souligne l’importance de prendre soin de sa santé globale, y compris l’alimentation, la forme physique, la vue, l’audition et le bien-être psychique, pour bien vieillir et maximiser ses chances de maintenir son autonomie.
Le Figaro, 31/07
Alors que certains patients vivant avec le VIH sont capables de contrôler durablement le virus à l’arrêt des antirétroviraux après avoir bénéficié d’un traitement précoce pendant plusieurs années, une étude française (Institut Pasteur/Inserm/AP-HP, avec le soutien de l’ANRS-MIE) apporte de nouveaux éléments pour comprendre les mécanismes en jeu. Dans Cell Host & Microbe, les chercheurs mettent en lumière le rôle des anticorps neutralisants, et en particulier de ceux à large spectre.
LeQuotidiendumedecin.fr, 28/07
Lire le communiqué de presse du 27/07/2023 : « Rémission de l’infection par le VIH‑1 : découverte d’anticorps neutralisants à large spectre impliqués dans le contrôle du virus »
Une étude épidémiologique issue de la cohorte Elfe, concernant des enfants âgés de 2 mois à 5 ans et demi, met en évidence le surrisque d’allergie alimentaire lié au retard d’introduction des allergènes majeurs. Ces travaux inédits, pilotés par INRAE, et notamment le Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (CRESS) – INRAE/Inserm/université Paris Cité, auquel sont associés l’Ined et le CHRU de Nancy, ont été publiés le 27 juillet 2023 dans la revue Allergy.
Doctissimo.fr, 28/07