À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Greffe rénale : la « biopsie liquide », nouvel outil pour mieux prévenir le rejet
Une étude coordonnée par des chercheurs français vient de mettre en évidence l’intérêt du procédé de « biopsie liquide » pour mieux prédire et, ainsi, mieux prévenir le rejet de la greffe de rein. Alexandre Loupy, professeur à l’hôpital Necker, chercheur à l’Inserm et directeur de l’Institut de transplantation et de régénération d’organes de Paris (Pitor), a coordonné, avec son collègue néphrologue, le docteur Olivier Aubert, les travaux d’un consortium franco-américain de 35 chercheurs. Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue Nature Medecine. « Jusqu’à présent, la stratégie consistait à surveiller des marqueurs biologiques trop peu sensibles ou spécifiques pour être vraiment performants. On peut aussi pratiquer une biopsie rénale, autrement dit prélever des cellules du rein greffé pour s’assurer de son bon fonctionnement, mais c’est un geste invasif et risqué. La biopsie liquide consiste, elle, à détecter au moyen d’une simple prise de sang du patient ayant subi une greffe les fragments d’ADN – la molécule qui stocke le code génétique – du donneur qui y circulent. Un procédé qui surclasse tous les autres biomarqueurs », explique le Pr Loupy. L’étude a été conduite sur près de 3 000 greffés rénaux dans 14 centres de transplantation aux États-Unis et en Europe. Celle-ci a mis en évidence un lien entre le taux d’ADN étranger présent dans le sang du receveur et la probabilité d’un rejet. Mis en œuvre dans une dizaine d’hôpitaux en France et en Europe, le procédé semble tenir ses promesses. « Les premiers retours montrent qu’il permet d’éviter 60 % des biopsies rénales inutiles » , précise le chercheur.
La-croix.com, 02/07
Lire le communiqué de presse du 21/06/2024 : « Éviter le rejet de greffe rénale grâce à la biopsie liquide ? »
En bref
Julie Firmin, Jean-Léon Maître et leurs collègues de l’institut Curie, du CNRS et de l’Inserm, ont montré, dans une étude, que l’embryon prend forme grâce à la contraction des cellules qui le composent. Les biologistes ont examiné des cellules provenant de plusieurs embryons formés par fécondation in vitro, puis congelés à différents stades de leur développement, situés entre trois et cinq jours. Ils ont cartographié les tensions mécaniques à la surface de ces cellules embryonnaires, puis ils ont successivement inhibé le potentiel de contraction et d’adhérence des cellules, tout en analysant leur signature mécanique. Ils ont remarqué qu’aux stades les plus avancés, la contractilité des cellules augmentait, tandis que leurs molécules d’adhésion restaient stables. Cette observation suggère donc que le phénomène de contraction, par lequel les cellules se tirent les unes vers les autres, joue un rôle plus important dans la compaction que la quantité de « colle » située à leur surface. C’est la première fois qu’il est démontré chez l’humain.
Pourlascience.fr, 03/07
Reprise du communiqué de presse du 01/05/2024 : « L’embryon humain doit son premier changement de forme à la contraction de ses cellules »
Depuis janvier, douze bébés de moins de 2 mois sont décédés de la coqueluche. On n’avait pas vu cela depuis au moins dix ans. Santé publique France insiste, dans un communiqué diffusé le 28 juin, sur la nécessité de la vaccination de la femme enceinte, étant la « meilleure protection possible pour protéger les nourrissons ». Immuniser la femme enceinte permet de protéger le nouveau-né, avant qu’il ne reçoive à l’âge de 2 mois sa première dose de vaccin (qui fait partie des 11 obligatoires). Cette stratégie est officiellement recommandée par la Haute Autorité de santé (HAS) depuis avril 2022. Les études menées « en vie réelle » ont montré une forte efficacité sur la santé des tout-petits de 0 à 2 mois. Leur risque d’attraper la coqueluche est divisé par quatre, celui d’être hospitalisé par deux, tandis que la mortalité est réduite de 95 %, avance le ministère de la Santé. Par ailleurs, avec dix ans de recul, la HAS constate « un bon profil de sécurité et de tolérance chez la femme enceinte, le fœtus ou le nouveau-né ».
Le Parisien, 03/07
Un sondage, mené par Toluna Harris Interactive pour Gilead Sciences, a interrogé les Français sur leurs connaissances et leurs habitudes autour du VIH. Les Français s’estiment bien informés sur le VIH. Mais, parmi les Français ayant rencontré au moins un nouveau partenaire sexuel au cours des dernières années, 53 % déclarent ne pas s’être protégés systématiquement. Et, un tiers des Français ne se fait pas dépister après un rapport non protégé. Ce sondage a été mené sur un panel de 2.051 Français âgés de 15 ans et plus, représentatifs de la population nationale. Les auteurs constatent qu’en termes de perception du risque de contracter le sida, « 33 % considèrent que le risque existe pour les autres (à savoir la population générale, ses collègues, ses amis, sa famille) et beaucoup moins pour eux-mêmes (13 %) ».
Femmeactuelle.fr, 02/07
Un tribunal britannique a rendu, hier, une décision mitigée sur le litige qui oppose Moderna à Pfizer-BioNTech sur les brevets portant sur la technologie ARN Messager utilisée dans leurs vaccins respectifs contre la Covid-19. La haute cour de justice britannique a validé l’un des brevets de Moderna, le EP949, mais invalidé un autre (EP565), d’après le texte de la décision reçu mardi par l’AFP. Moderna a déjà laissé entendre qu’il étudiait la possibilité de faire appel d’une partie de la décision.
AFP, 02/07
Le président américain Joe Biden et le sénateur de gauche Bernie Sanders ont réclamé mardi dans une tribune commune que les entreprises danoise Novo Nordisk et américaine Eli Lilly baissent le prix de leurs traitements contre l’obésité, porteurs d’espoir pour des millions de patients. « Ces médicaments peuvent changer la donne pour les personnes du monde entier qui luttent contre le diabète de type 2 et l’obésité », ont écrit les deux hommes dans le journal USA Today. « Cependant, (…) ils ne seront d’aucune utilité pour les millions de patients qui n’ont pas les moyens de se les procurer ». Joe Biden et Bernie Sanders bataillent de longue date pour faire baisser les prix élevés des médicaments aux États-Unis, et le président démocrate a fait de ce thème un sujet de campagne en vue de l’élection présidentielle de novembre.
AFP, 02/07