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Fongicide dans l’eau du robinet – Hypertension et Alzheimer – IVG médicamenteuse aux Etats-Unis – Les premiers traitements du ciseau moléculaire – IA et psychiatrie.

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Fongicide dans l’eau du robinet : « pas de risque sanitaire », selon le gouvernement

La présence généralisée de résidus d’un fongicide dans l’eau du robinet ne présente « pas de risque sanitaire » mais des « mesures plus régulières » du produit vont être mises en place, a souligné le gouvernement vendredi. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a révélé la veille dans un rapport la présence importante dans l’eau de pesticides et de leurs métabolites, c’est-à-dire des composants issus de leur dégradation, en particulier le métabolite chlorothalonil R471811 – le plus fréquemment retrouvé, « dans plus d’un prélèvement sur deux » – qui conduit à des dépassements de la limite de qualité (0,1 µg/litre) « dans plus d’un prélèvement sur trois ». Le chlorothalonil est un fongicide interdit en France depuis 2020. La campagne de détection « a mis en évidence des concentrations maximales de 2µg/L », souligne le ministère de la Transition écologique vendredi dans une déclaration transmise à la presse, également partagée par le ministre de l’Agriculture. « La valeur sanitaire transitoire permettant de prévenir d’un risque sanitaire étant de 3µg/L, les eaux prélevées et analysées sont ainsi non conformes mais ne présentent pas de risque sanitaire », insiste-t-il. « Dans ce contexte, le ministère de la Santé reste particulièrement vigilant sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine et va mettre en place, sous la conduite des ARS (Agences régionales de santé), des mesures plus régulières, à partir de 2023, du chlorothalonil et de ses métabolites », précise-t-on de même source.

AFP, 07/04

Alzheimer : l’hypertension à 30 ans liée à une mauvaise santé cérébrale à 70 ans

Une étude de l’université de Californie Davis (UC Davis) montre que l’hypertension artérielle à la trentaine est associée à une moins bonne santé cérébrale vers 70 ans. Les hommes, par rapport aux femmes, semblent être plus vulnérables aux effets néfastes de l’hypertension artérielle sur le cerveau. Ces travaux ont été publiés dans la revue scientifique JAMA Network Open. Pour cette expérience, les chercheurs ont examiné les dossiers de 427 participants provenant de l’étude Kaiser Healthy Aging and Diverse Life Experiences et de celle sur le vieillissement sain chez les Afro-Américains (STAR). Les résultats révèlent que les personnes qui avaient de l’hypertension à la trentaine, avaient des volumes cérébraux régionaux significativement plus faibles et une moins bonne intégrité de la substance blanche à 70 ans par rapport à celles qui avaient une tension artérielle normale. « Les deux facteurs sont associés à la démence », précisent les auteurs dans un communiqué. Pourquoidocteur​.fr, 10/04

Lire le dossier Inserm sur l’hypertension artérielle : https://​www​.inserm​.fr/​d​o​s​s​i​e​r​/​h​y​p​e​r​t​e​n​s​i​o​n​-​a​r​t​e​r​i​e​l​l​e​-​h​ta/

En bref

Aux Etats-Unis, deux décisions contradictoires prises le 8 avril par des juges fédéraux illustrent l’âpreté du combat juridique sur l’avenir de l’IVG médicamenteuse. Le camp anti-avortement a obtenu une première victoire temporaire, avec la décision d’un juge fédéral du Texas, Matthew Kacsmaryk, de suspendre l’autorisation de mise sur le marché de la mifépristone (RU 486), une des deux pilules nécessaires à l’IVG médicamenteuse. L’administration démocrate a aussitôt fait appel de la décision du juge texan. Si la Cour suprême risque d’avoir le dernier mot, la Maison-Blanche entend se battre pour que les femmes « conservent leur accès à ce médicament ».

La Croix, 11/04

Le quotidien suisse Le Temps se penche sur « les premiers traitements du ciseau moléculaire ». Dix ans après sa découverte, Crispr commence à offrir des applications médicales dans des pathologies comme la drépanocytose ou certaines leucémies. Concernant les pathologies ophtalmiques, « nous sommes à l’avant-garde, car l’œil est une petite structure, facilement accessible avec une aiguille, et ce que nous administrons ne se propage pas ailleurs, explique Deniz Dalkara, directrice de recherche Inserm à l’Institut de la vision, à Paris. Et puis nous avons deux yeux, donc on peut facilement mesurer l’effet d’un traitement. » Pas moins de 40 essais sur des animaux ont fait l’objet de publications pour les seules maladies rétiniennes, et des centaines d’autres sont en cours.

Le Temps, 08/04

L’intelligence artificielle va permettre de mieux comprendre les maladies mentales, d’aider au suivi des patients voire d’anticiper les affections. Il faudra cependant encadrer son utilisation, soulignent Les Echos. Le quotidien constate qu’en France, la psychiatrie fait figure de parent pauvre de la médecine, la discipline n’arrivant qu’à la 40e position du choix des internes. On a pourtant décidé d’accélérer avec le lancement en 2022 du vaste projet Propsy (Projet-programme en psychiatrie de précision) porté par l’Inserm et le CNRS qui s’est vu allouer 80 millions d’euros pour travailler sur les quatre maladies jugées les « plus invalidantes » : le trouble bipolaire, la dépression, la schizophrénie et l’autisme. Il comprend le financement de projets déjà lancés comme « French Minds » qui va suivre 3.000 patients adultes qui vont être évalués sur tous les plans (clinique, comportemental, environnemental) à l’aide de différents outils depuis la biologie, l’imagerie cérébrale, mais aussi les outils numériques.

Les Echos, 11/04

Xavier Coumoul, expert toxicologie pour l’Inserm, professeur de l’université Paris Descartes, était invité, vendredi, sur France Culture, pour tenter de répondre à la question « Comment notre eau potable a‑t-elle été contaminée par un pesticide interdit ? ». La présence du métabolite du chlorothalonil dans l’eau du robinet interroge. Xavier Coumoul a évoqué d’autres molécules toxiques découvertes dans l’eau du robinet. Il y a des molécules qui disparaissent mal du sol comme la chlordécone en Guadeloupe et en Martinique. Certaines disparaissent un peu plus vite comme le chlorothalonil.

France Culture, 07/04

Le Pr Bernard Sablonnière, médecin biologiste, professeur de Biochimie et Biologie moléculaire à la Faculté de Médecine de l’Université de Lille et chercheur à l’Inserm, était invité, hier, à l’émission « Priorité Santé » sur RFI. Il vient de publier un ouvrage intitulé « La Chimie des odeurs, des saveurs et du plaisir » aux éditions Odile Jacob.

RFI, 10/04