Focus sur le vitiligo
Le vitiligo est responsable d’une dépigmentation de la peau qui peut aussi faire blanchir les poils. Ces marques peuvent avoir une incidence sur la vie professionnelle, sociale plus importante que celle, par exemple, de l’hypertension. « L’impact sur la qualité de vie serait équivalent à celui d’une dépression, car il s’agit d’une maladie stigmatisante, en particulier quand les lésions apparaissent sur le visage, les mains, les organes génitaux », souligne pour Aujourd’hui en France le professeur Thierry Passeron, chercheur à l’Inserm et praticien au sein du Centre méditerranéen de médecine moléculaire. « Les taches sur les mains font craindre une maladie contagieuse à ceux qui les voient, alors que l’espérance de vie n’est pourtant pas altérée », insiste ce spécialiste. Le vitiligo, qui touche 1,3% des Européens, est une maladie d’origine auto-immune caractérisée par une perte des mélanocytes. Elle survient le plus souvent avant 30 ans. « En première intention, la prise en charge repose sur des traitements locaux, à base de dermocorticoïdes ou de tacrolimus. Ces traitements permettent une repigmentation pour 70 à 80% des patients présentant une atteinte au niveau du visage, précise le professeur Passeron. Dans 50% des cas, il est possible d’obtenir de très bons résultats sur le corps. Sur les mains et les pieds, en revanche, le traitement est beaucoup moins efficace ».
Humanité.fr, 10/12, Aujourd’hui en France, 12/12
Les bactéries intestinales joueraient un rôle dans la dépression
Dans le monde, plus de 264 millions de personnes sont touchées par la dépression. Si cet état résulte d’une interaction complexe de facteurs, les bactéries intestinales pourraient également jouer un rôle. Selon deux études publiées le 6 décembre dans la revue Nature Communications, certaines bactéries intestinales pourraient en effet causer un déséquilibre chimique dans le cerveau. Dans la première étude, les scientifiques ont remarqué qu’une dizaine d’espèces microbiennes fabriquaient des messagers chimiques dont les taux étaient généralement modifiés durant l’épisode dépressif. Par ailleurs, les personnes présentant une plus grande quantité de Sellimonas Eggerthella Lachnoclostridium et Hungatella ont développé davantage de symptômes dépressifs. Pour les besoins de la seconde étude, les chercheurs ont analysé des échantillons fécaux, montrant là-encore des changements dans les espèces bactériennes associées aux symptômes dépressifs. Des conclusions, qui font écho aux travaux de chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et du CNRS. Ces derniers avaient démontré qu’un déséquilibre de la communauté bactérienne intestinale pouvait provoquer un effondrement de certains métabolites, responsable de l’état dépressif.
Doctissimo.fr, 09/12
En bref
Si la vague de Covid reste limitée, l’apparition des autres maladies hivernales vient malmener le système hospitalier, rapporte Le Figaro. « La superposition des épidémies de bronchiolite, de Covid et de grippe maintient une pression très forte sur un système de soins qui n’a pas connu de répit depuis trois ans », souligne Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’université de Montpellier. À court terme, l’inquiétude est de voir de nombreuses contaminations intergénérationnelles lors des rassemblements familiaux des fêtes de Noël. Dans ce contexte, la vaccination des publics les plus fragiles reste une priorité.
Le Figaro, 12/12
L’Agence européenne des médicaments (EMA) a fortement restreint les indications de fluoroquinolones en raison de nombreux effets indésirables. Outre les atteintes des muscles, tendons, articulations, ces médicaments peuvent en effet entraîner une photosensibilisation, des lésions des nerfs (neuropathies périphériques), des troubles neuropsychiatriques ou encore de troubles cardiaques particulièrement graves, indique Le Figaro. Or, note le quotidien, « une partie significative du corps médical » continue de prescrire ces antibiotiques, notamment pour traiter les cystites. Invoquant l’étude d’impact menée par l’agence européenne, « plus de 60% des prescriptions se feraient hors autorisation de mise sur le marché », déplore Philippe Coville, président de l’association d’aide et d’information sur les effets délétères des fluoroquinolones.
Le Figaro, 12/12