À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Finances sociales : la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme
Selon Les Echos, la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme sur la situation critique des finances de la Sécurité sociale, estimant qu’elles ont atteint un « point de bascule ». Le déficit, évalué à 15,3 milliards d’euros cette année, pourrait approcher les 22 milliards d’ici fin 2024, soit un doublement en deux ans. Pierre Moscovici, président de la Cour, souligne l’urgence d’un redressement, en particulier sur les dépenses de santé, qui constituent l’essentiel du déficit. Une réduction de 5,2 milliards d’euros des dépenses de l’Assurance Maladie apparaît comme indispensable. Dans un contexte politique tendu, le gouvernement, privé de majorité absolue, devra engager des négociations complexes pour élaborer le prochain budget, tout en évitant le risque d’un défaut de paiement.
Les Echos, 27/05/2025
Vers un accès élargi aux traitements anti-obésité
Les Echos informent que les généralistes pourraient bientôt prescrire des coupe-faim de nouvelle génération grâce à un lobbying intensif des laboratoires Lilly et Novo Nordisk. Lors d’une visite à l’usine Novo Nordisk, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a évoqué cette possibilité, actuellement en phase de finalisation. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) doit prochainement publier son avis sur les conditions de prescription, qui sont actuellement restrictives. La Haute Autorité de santé est également impliquée dans les négociations de remboursement avec l’Assurance Maladie. En France, environ 500 000 personnes souffrent d’obésité sévère, rendant ces traitements potentiellement accessibles à un grand nombre de patients.
Les Echos, 27/05/2025
En bref
Le Monde présente une analyse du microbiote vaginal, un écosystème essentiel à la santé des femmes, mais souvent ignoré par la recherche en raison de tabous et de biais de genre. Dans leur article à paraître dans Médecine/Sciences, Samuel Alizon, directeur de recherche au CNRS, et Jeanne Tamarelle, de l’université de Lausanne, appellent à développer des approches de soin sans pathologisation. Le chercheur Samuel Alizon souhaite réanalyser des échantillons de l’enquête « Contexte des sexualités en France », menée par Nathalie Bajos, directrice de recherche à l’Inserm, afin d’explorer les microbiotes dans la population générale.
lemonde.fr, 26/05/2025
L’Humanité rapporte que le 7 mars 2025, le Sénat français a organisé une table ronde consacrée aux conséquences de la politique anti-science menée par l’administration Trump. Des experts, dont Dominique Costagliola, directrice de recherche à l’Inserm, y ont dénoncé les coupes budgétaires, les censures et les atteintes aux libertés académiques. Ils ont alerté sur les menaces pesant sur la coopération scientifique internationale et sur la perte de données essentielles. Des pistes d’action pour atténuer ces effets ont également été discutées.
www.humanite.fr, 26/05/2025
Le Figaro Economie rapporte une pénurie d’antidépresseurs en France, qui affecte les patients depuis plusieurs mois. En janvier 2025, Antoine Pelissolo, psychiatre à l’hôpital Henri-Mondor, a alerté sur l’arrêt complet de l’approvisionnement en quétiapine, un médicament crucial pour certaines pathologies. Philippe Besset, président de la FSPF, confirme cette situation critique et souligne l’impact des changements de traitement sur les patients. L’ANSM a interdit l’exportation de la quétiapine et a demandé de limiter les prescriptions de sertraline. Un retour à la normale pour le Zoloft est espéré d’ici la fin mai, indique l’agence.
Le Figaro Economie, 27/05/2025
Selon Les Echos, SeqOne, une deeptech montpelliéraine fondée en 2017, a levé 20 millions d’euros pour développer son logiciel d’analyse génomique, destiné à personnaliser les traitements médicaux. Avec une présence dans 22 pays, l’entreprise vise l’expansion internationale et projette d’entrer sur le marché américain en 2025. SeqOne se concentre sur l’optimisation de ses modèles d’IA pour aider les médecins face à l’augmentation des tests génétiques. Elle anticipe des revenus doublés en 2024 et cible des acquisitions pour diversifier ses offres. Le marché de la génomique clinique pourrait atteindre 3 milliards d’euros d’ici 2030.
Les Echos, 27/05/2025
Selon Le Figaro Santé, des chercheurs américains proposent d’imprégner les moustiquaires de produits antipaludiques pour éradiquer Plasmodium falciparum chez les moustiques, renforçant ainsi la lutte contre le paludisme, qui a causé 597 000 décès en 2023. D’après Stéphanie Blandin, chercheuse à l’Inserm, c’est « une très belle étude », complémentaire aux recherches précédentes. Les tests ont révélé 22 composés efficaces, réduisant l’infection, et certains ont montré une durabilité sur les moustiquaires. Cependant, des préoccupations demeurent quant aux coûts et à la résistance du parasite.
sante.lefigaro.fr, 27/05/2025