À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser.
Synthèse rassurante de l’Inserm sur la FIV et les risques pour la santé des enfants
Le Canal Détox de l’Inserm a fait le point sur les données actuelles des recherches sur la Fécondation in vitro (FIV) et les risques pour la santé des enfants. La synthèse publiée sous forme d’un communiqué de presse s’intéresse notamment aux risques de retard de croissance, de cancers pédiatriques ou encore de maladies cardio-vasculaires. Le constat global est plutôt rassurant : « Le message principal est que si les enfants conçus par FIV peuvent parfois être atteints de troubles de la santé, aucun problème particulier ne domine et leur prévalence est relativement modérée. Cette prévalence n’est pas beaucoup plus importante que chez les enfants conçus naturellement » affirme l’Inserm qui a sourcé son article avec le rapport de l’Académie nationale de médecine sur le sujet. Dans le détail, concernant de possibles retards de croissance chez les enfants conçus sous FIV, plusieurs études sur le sujet montrent « des résultats plutôt rassurants » explique le communiqué. Certains travaux ont toutefois retrouvé des indices de masse corporelle (IMC) plus faibles chez les enfants conçus sous FIV mais surtout avant 3 ans, « les données montrent ensuite que les éventuelles différences de croissance s’estompent à l’adolescence ». Par ailleurs, « des travaux solides menés à partir de données de milliers d’enfants [montrent des] résultats qui n’indiquent pas de différence significative du taux de cancer chez les enfants conçus par FIV par rapport à ceux conçus naturellement ». Enfin, dernier point, le risque de maladies cardio-vasculaires régulièrement au cœur de débats scientifiques et médiatiques : « Le consensus qui se dégage pour le moment est que les enfants et jeunes adultes nés par FIV présentent un risque modéré de troubles cardiovasculaires », explique l’Inserm.
Frequencemedicale.com, 15/06
Les jeunes souffrent de troubles du sommeil
Selon un sondage #MoiJeune, réalisé par OpinionWay pour 20 Minutes, 67 % des 18 – 30 ans souffrent « régulièrement » de troubles du sommeil. La moitié des 18 – 30 ans interrogés dorment moins de sept heures par nuit en semaine. C’est bien moins que ce qui est recommandé : un adolescent a besoin de dormir entre huit et dix heures par nuit, selon Armelle Rancillac, chargée de recherche en neurologie à l’Inserm et au Collège de France et spécialiste du sommeil. « Le sommeil joue un rôle dans la plasticité cérébrale et la mémoire, souligne Virginie Sterpenich, chercheuse en neurosciences à l’université de Genève. Quand on est jeune, on apprend beaucoup de choses, donc on a besoin de dormir davantage pour assimiler toutes les informations. » Des changements au niveau de l’horloge biologique, faisant des jeunes des couche-tard/lève-tard, doivent également être pris en compte. Le soir, ils ne ressentent pas la pression de se coucher, et le matin, ils n’ont pas envie de se lever. 63 % des 18 – 30 ans ressentent ainsi des difficultés à se réveiller, dont 41 % régulièrement. A ce repos trop court s’ajoutent des troubles du sommeil. Plus d’un jeune interrogé sur quatre (28 %) a régulièrement des difficultés à s’endormir, et plus d’un sur trois (31 %) se réveille fréquemment la nuit. 91 % des 18 – 30 ans interrogés expérimentent donc au moins un de ces troubles souvent ou occasionnellement (67 % régulièrement). Parmi eux, 13 % se qualifient même d’insomniaques. Selon les deux spécialistes, l’écran est le principal coupable de ces troubles.
20 Minutes, 16/06
En bref
Le Monde rend compte, concernant le projet de loi sur la fin de vie, des « limites de la méthode ». Invités par la ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, à participer, hier, à la « coconstruction » du texte, des parlementaires de l’opposition ont boycotté. Ce texte promis par Emmanuel Macron pour « la fin de l’été » créera, selon la ministre, un « nouveau droit », celui d’une aide active à mourir sous la forme du suicide assisté et/ou de l’euthanasie. Jeudi, Mme Firmin Le Bodo a réuni pour la première fois le cénacle des élus ainsi mandatés. Les chaises des parlementaires communistes sont restées vides, celles des sénateurs Les Républicains (LR) et du groupe sénatorial socialiste aussi. Ce boycott est la première manifestation des limites de la méthode du gouvernement. Alors qu’il se prévaut d’associer les élus, il est accusé par des groupes de l’opposition de vouloir « enjamber » et « préempter » les débats au Parlement.
Le Monde, 16/06
Le Figaro Magazine rend compte de « la révolution de la longévité ». L’hebdomadaire souligne que « depuis 1950, les Français ont gagné 16 ans d’espérance de vie ! » « La vieillesse est-elle une maladie comme une autre, dont on pourra guérir dans l’avenir ? », s’interroge la revue. « Comme d’autres, j’en suis convaincu. Cela ne veut pas dire qu’on ne mourra plus. Mais tous les maux liés à l’âge seront un jour éradiqués. On pourra rester plus jeune plus longtemps », affirme Jean-Marc Lemaitre, directeur de recherches à l’Inserm, codirecteur de l’institut de médecine régénératrice et biothérapies de Montpellier, et auteur de « Guérir la vieillesse ».
Le Figaro Magazine, 16/06
Selon une étude de l’Université de Bath et du King’s College de Londres (Royaume-Uni), un diagnostic tardif d’un trouble du spectre de l’autisme n’a pas d’impact sur la qualité de vie d’un adulte. Ces travaux ont été publiés dans la revue scientifique Autism. Dans le cadre de cette étude, les chercheurs britanniques ont recruté 300 adultes autistes. Ils les ont notamment interrogés sur l’âge auquel ils avaient reçu leur diagnostic. « (…) Dans l’ensemble, il n’existe aucun lien entre l’âge auquel les personnes ont découvert leur autisme et leur qualité de vie », a souligné Lucy Livingston, co-auteure de l’étude, maître de recherche à l’université de Bath et chargée de cours en psychologie au King’s College de Londres.
Pourquoidocteur.fr, 15/06
Une étude américaine met en évidence l’effet néfaste d’une dizaine de molécules utilisées dans des pesticides actuellement. Un rapport de l’Inserm sur les conséquences sur la santé des pesticides publié en 2021 montrait qu’il existe un lien de « présomption forte » avec l’exposition à ces substances et la survenue de plusieurs maladies, rappelle Sciencesetavenir.fr. Cependant, ce rapport soulignait aussi que les études ne permettaient pas pour autant d’identifier avec certitude les molécules qui seraient à l’origine de ces effets nuisibles sur la santé (à l’exception du chlordécone, dont les effets sont bien connus actuellement). Des chercheurs de l’Université de Harvard et de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) ont essayé de pallier ce manque de données en étudiant en profondeur le lien entre les molécules utilisées dans des pesticides aux Etats-Unis et la survenue de la maladie de Parkinson, montrant ensuite en laboratoire l’effet délétère de dix d’entre elles sur les neurones dopaminergiques (qui produisent le neurotransmetteur dopamine et qui sont atteints dans cette maladie neurodégénérative). Leurs résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications.
Sciencesetavenir.fr, 15/06