Des anticorps conjugués contre les cancers – accès aux données génétiques des Français – pollution atmosphérique routière – évolution du bassin humain – oncologie

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Nouvelles avancées des anticorps conjugués contre le cancer du sein

Le Figaro rapporte que les anticorps conjugués (ADC) représentent une nouvelle avancée prometteuse dans le traitement de certains cancers, notamment le cancer du sein HER2 positif. Présentés lors du congrès de la Société européenne d’oncologie médicale à Berlin, ces traitements associent un anticorps à des agents cytotoxiques pour cibler spécifiquement les cellules cancéreuses, limitant ainsi la toxicité sur les tissus sains. Deux études, Destiny Breast 05 et Destiny Breast 011, ont évalué l’efficacité du T‑DXd, un nouvel anticorps, dans le traitement néoadjuvant et adjuvant de cancers du sein à des stades précoces. Les résultats montrent que le T‑DXd réduit le risque de rechute et offre une meilleure protection contre les métastases cérébrales, bien qu’il présente un risque accru d’inflammation pulmonaire. Les essais ont également révélé que le T‑DXd pourrait remplacer certaines chimiothérapies, réduisant ainsi la toxicité cardiaque. Enfin, le développement des ADC, bien que freiné par la complexité de leur production, est en plein essor, et des programmes de recherche comme Oasis cherchent à optimiser ces traitements pour chaque patient.

Le Figaro, 23/10/2025

Accès aux données génétiques des Français

D’après Le Parisien, le ministre de la Justice Gérald Darmanin souhaite donner aux enquêteurs l’accès aux données ADN des Français, collectées pour des raisons généalogiques par des entreprises étrangères, afin de résoudre des affaires non élucidées. Près de deux millions de Français ont déjà envoyé leur ADN à des entreprises étrangères pour connaître leurs origines, une pratique courante aux États-Unis. Cependant, en France, ces tests sont interdits par la loi, qui réserve l’accès aux données génétiques à des fins médicales ou judiciaires. Hervé Chneiweiss, président du comité d’éthique de l’Inserm, souligne que « le règlement général sur la protection des données (RGPD) classe ces données comme extrêmement sensibles ». Des entreprises comme 23andMe ont déjà vendu ces données à des laboratoires pharmaceutiques, générant des profits significatifs. Cette situation soulève des questions éthiques, notamment sur la possibilité que la législation change pour permettre l’utilisation de ces données par d’autres industries, comme les assurances.

Le Parisien, 23/10/2025

En bref

Le Dauphiné Libéré rapporte qu’une étude publiée le 22 octobre dans la revue Nature, menée par une équipe scientifique internationale coordonnée par l’Université Grenoble Alpes aux côtés du CNRS, de l’Inserm et de l’IRD, révèle que les zones de trafic routier présentent des valeurs oxydantes pour les poumons jusqu’à trois fois supérieures à celles des zones rurales. L’étude est fondée sur près de 11 500 mesures réalisées sur 43 sites européens. En Europe, la pollution atmosphérique entraîne environ 300 000 décès prématurés par an. Dans un rapport publié en 2021, Santé publique France et Atmo Auvergne-Rhône-Alpes ont recensé près de 1 000 décès prématurés en Isère.

Le Dauphiné Libéré, 23/10/2025

Pour la Science présente une étude menée par Gayani Senevirathne, chercheuse postdoctorale Helen Hay Whitney à l’Université Harvard, et ses collègues, qui explore l’évolution du bassin humain, en particulier celle des ilions, essentiels à la bipédie. L’étude met en évidence deux particularités de croissance osseuse propres à l’être humain, détectables dès le 53ᵉ jour de développement embryonnaire. Camille Berthelot, chercheuse à l’Inserm, nuance ces découvertes : « Pour que nous devenions bipèdes, il a fallu d’autres adaptations au niveau du crâne, du cerveau, de la colonne vertébrale, du fémur ou encore du gros orteil. »

Pour la science, 11/2025

Le Figaro Économie s’intéresse au rachat de la biotech marseillaise ImCheck Therapeutics par le laboratoire Ipsen, pour un montant initial de 350 millions d’euros pouvant atteindre 1 milliard d’euros. Cette acquisition stratégique, inscrite dans la politique de croissance externe menée par Ipsen depuis 2020, vise à renforcer son pôle oncologie. Le groupe doit anticiper la perte du brevet de son médicament phare Cabometyx en 2029. ImCheck développe un traitement très prometteur contre la leucémie myéloïde aiguë, dont un essai clinique de phase IIb/III est prévu pour 2026, assurant ainsi le renouvellement du portefeuille d’Ipsen.

Le Figaro Économie, 23/10/2025