Un lien entre dépression et surconsommation d’aliments transformés ?
Des chercheurs de l’Inserm ont montré qu’une alimentation riche en produits ultra-transformés augmentait le risque de symptômes de dépression. Tasnime Akbaraly, chercheuse en épidémiologie à l’Inserm, instigatrice de l’étude publiée en mars 2023 dans Nutritional Neurosciences, explique : « Nous connaissons depuis longtemps l’importance qu’ont certains nutriments pour le fonctionnement cérébral. Par ailleurs, le rôle de l’alimentation a été mis en avant dans des maladies telles que l’obésité, le diabète ou les pathologies cardiovasculaires. Ces dernières sont très liées à la survenue de dépression. Comprendre l’influence de la qualité de l’alimentation sur la dépression constitue un axe de recherche majeur ». L’étude a été réalisée à partir de données recueillies au sein d’une cohorte observationnelle regroupant plus de 4 000 participants suivis sur plusieurs décennies. Un large panel de données a été collecté : ce que les volontaires consomment, à quelle fréquence, s’ils prennent des antidépresseurs, s’ils ont des symptômes liés à la dépression. Ces travaux montrent que les personnes qui consommaient le plus d’aliments ultra-transformés au cours de leur vie adulte avaient un risque accru de 30 % de présenter des symptômes dépressifs récurrents sur une durée de suivi de 13 ans.
Science-et-Vie.com, 01/07
En bref
Une équipe de recherche de l’Inserm, de l’université et du CHU de Nantes, en collaboration avec des équipes internationales, a étudié le génome de 23 enfants atteints de troubles du neurodéveloppement. Tous ont un point commun : plusieurs mutations d’un gène. Stéphane Béziau, responsable de l’étude et chef du service de génétique au CHU de Nantes, a été interviewé par Europe 1. Les scientifiques espèrent développer un jour un traitement qui empêcherait l’aggravation des troubles du neurodéveloppement, comme l’autisme. Europe 1, 02/07
Des chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse, ont découvert qu’une hallucination de présence (lorsque l’on a l’impression que quelqu’un est derrière nous) pourrait être un signe précurseur de la maladie de Parkinson. Leurs résultats sont publiés dans la revue Nature Mental Health. Selon les chercheurs, si la maladie de Parkinson se matérialise par des troubles du mouvement tels que des tremblements au repos, elle « entraîne également une grande variété de symptômes non moteurs qui apparaissent au début de la maladie ». Parmi ces symptômes, ils estiment qu’un tiers des malades souffrirait d’hallucinations. Les spécialistes se sont basés sur un panel de 75 patients âgés de 60 à 70 ans. Ces derniers souffraient de la maladie de Parkinson. Les chercheurs ont découvert que les patients souffrant d’hallucinations mineures en début de maladie avaient, dans les cinq ans, un déclin plus important dans le lobe frontal. Femmeactuelle.fr, 30/06
Les sociétés biopharmaceutiques françaises Ipsen et Genfit ont annoncé vendredi des résultats intéressants de la dernière étape d’une étude clinique évaluant un traitement contre une maladie rare du foie qui constitue l’une des principales causes de transplantation hépatique. Cet essai de phase 3, dernière étape avant une potentielle commercialisation, visait à évaluer l’efficacité et l’innocuité de l’elafibranor, un médicament contre la cholangite biliaire primitive (CBP), une maladie auto-immune dans laquelle les canaux biliaires du foie sont progressivement détruits. Dans l’étude, 51 % des patients sous elafibranor 80 mg ont atteint une amélioration de la cholestase, en réponse au traitement contre 4 % sous placebo, et le traitement a été généralement bien toléré, précise le communiqué. AFP, 30/06