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Cycle menstruel – allergie – exode des soignants – croissance – musique – activité physique – soins palliatifs – dépression – méningocoque

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Les cycles menstruels influencés par la lune

Une équipe de recherche internationale, menée par Claude Gronfier, chercheur Inserm au sein du Centre de recherche en Neurosciences de Lyon (Inserm/CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1), s’est penchée sur les liens entre cycle menstruel et cycle lunaire. Il apparaît que le cycle menstruel est influencé par une horloge interne, elle-même parfois influencée par le cycle lunaire. Ces travaux sont à paraître dans Science Advances. Pour leurs travaux, les chercheurs ont comparé « un grand nombre de données de cycles, récoltées dans des études européennes et nord-américaines ». Pour René Ecochard, premier auteur de l’étude, médecin aux Hospices Civils de Lyon et professeur à l’Université Claude Bernard Lyon 1, « les observations suggèrent l’existence d’un mécanisme qui corrigerait la différence entre la durée du cycle en cours et celle d’un cycle menstruel typique chez la personne concernée ». « L’observation de ce phénomène plaide en faveur de l’existence d’une horloge interne régulant finement les cycles menstruels, elle-même synchronisée par un événement cyclique environnemental », précise Claude Gronfier. Et, selon leurs résultats, il pourrait bien y avoir un lien « occasionnel mais significatif » entre le cycle menstruel et le cycle lunaire. L’existence de ce lien pourrait améliorer la prise en charge de certaines pathologies, comme les troubles de l’ovulation et de la fertilité. 

Bfmtv​.com, 10/04

Lire le communiqué de presse du 10/04/2024 : « Régularité du cycle menstruel : une horloge biologique modulée par la lune ? »

Découverte d’une molécule au rôle majeur dans le déclenchement des réactions allergiques

Des chercheurs du CNRS, de l’Inserm et l’université Toulouse-III Paul-Sabatier viennent d’identifier une nouvelle molécule responsable du déclenchement de l’inflammation à l’origine des maladies allergiques comme l’asthme ou la rhinite allergique. Il s’agit d’une molécule de la famille des alarmines, appelée « TL1A » (pour TNF-like Ligand 1A). « Elle est présente dans les cellules épithéliales des alvéoles, des bronches… dans les poumons d’individus sains et des patients asthmatiques », précise Jean-Philippe Girard, directeur de recherche à l’Inserm et directeur de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (IPBS, CNRS/université de Toulouse-III Paul-Sabatier), qui a dirigé avec Corinne Cayrol cette étude publiée dans la revue Journal of Experimental Medicine. La protéine TL1A « coopère avec une autre alarmine, l’interleukine 33 [IL-33], pour alerter le système immunitaire de la présence d’un allergène. Ce double signal d’alarme stimulera l’activité de cellules immunitaires, qui déclencheront ensuite une cascade de réactions en chaîne responsables de l’inflammation allergique », affirme le communiqué. « Cette cascade inflammatoire pourrait se produire également lors d’infections virales, notamment pendant la bronchopneumopathie chronique obstructive [BPCO], ou avec d’autres allergènes comme le pollen », signale Jean-Philippe Girard. « Notre étude pourrait ouvrir la voie à des tests de ces anticorps dirigés contre le TL1A pour les maladies inflammatoires chroniques du poumon, l’asthme sévère mais aussi la BPCO », note-t-il.

Lemonde​.fr, Lexpress​.fr, France Info, France Inter, 10/04

Lire le communiqué de presse du 10/04/2024 : « Allergies respiratoires : découverte d’une molécule au rôle majeur dans le déclenchement de l’inflammation »

En bref

Le Monde publie un reportage sur l’exode des soignants en Afrique subsaharienne. Les pays développés leur ouvrent les bras, accentuant un déficit alarmant dans de nombreux États, explique le journal. En Afrique subsaharienne, le départ des soignants, notamment des infirmiers, est un phénomène connu. Et ce, alors que le taux de soignants par habitant est déjà très faible en Afrique. La densité d’infirmiers et de sages-femmes était en 2020 de 2,9 pour 10 000 habitants au Bénin et de 3,5 au Sénégal, loin des 122 enregistrés en France, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette inégalité se retrouve aussi chez les médecins (31,7 pour 10 000 habitants au Royaume-Uni contre 3,9 au Nigeria, toujours selon l’OMS). L’OMS s’est alarmée de cette situation en établissant une liste rouge de 55 pays, principalement africains, en situation de déficit critique. Elle alerte, sans grand succès, les pays riches sur l’impact de leurs recrutements dans les régions listées, et promet d’aider ces derniers à améliorer leur système de santé. 

Le Monde, 11/04

Certains pédiatres recommandent de donner du lait de croissance aux enfants après 3 ans, en cas de carence en fer et de garder cette habitude jusqu’à 6 ou 7 ans. Selon le Dr Patrick Tounian, chef du service de nutrition pédiatrique à l’hôpital Trousseau, à Paris, « donner du lait de croissance après 3 ans permet de corriger une carence en fer, cette déficience est un problème de santé publique majeur ». La carence en fer reste l’une des plus répandues dans le monde. En Europe, près d’un jeune enfant sur dix souffrirait d’une telle insuffisance, d’après une étude de 2017. En France, ils seraient même entre 25 et 35 % dans ce cas, juge le pédiatre. Le lait de croissance apparaît comme une « solution simple pour supplémenter en fer les jeunes enfants, afin d’atteindre les besoins nutritionnels quotidiens recommandés », confirmait l’Inserm en 2020. La carence en fer est particulièrement présente chez les enfants prématurés, ceux souffrant d’un retard de croissance et ceux venant d’un milieu précaire. 

Aujourd’hui en France, 11/04

France 3 Paris Ile-de-France rend compte des pouvoirs de la musique dans le domaine de la santé. Le monde médical a recours à la musique pour calmer le stress des prématurés ou activer les souvenirs des résidents d’EHPAD. Les mécanismes des effets sur le cerveau et le corps sont aujourd’hui étudiés. Grâce à la neuro-imagerie, des chercheurs de l’Inserm de Caen ont mesuré les bénéfices d’une écoute répétée. Hervé Platel, professeur de neuropsychologie, directeur unité Inserm U1077, a été interviewé par France 3. La musique pourrait ralentir le développement de maladies neurodégénératives. Les résidents d’un EHPAD à Dijon en font l’expérience depuis cinq ans. 

France 3 Paris Ile-de-France, 10/04

Entre le 10 avril et le 4 juin, 15 « Journées pour une France en forme » vont avoir lieu dans les différentes régions. Cette opération est destinée à sensibiliser la population à un enjeu de santé publique crucial, la pratique d’une activité physique s’avérant de moins en moins régulière chez les jeunes et les adolescents. Au total, 15 rendez-vous différents ont été organisés par le ministère des sports et des Jeux olympiques et par le ministère de la santé, dans le but de « mobiliser les forces vives engagées dans la lutte contre les méfaits de la sédentarité et de l’inactivité et dans la promotion de l’activité physique ou sportive », explique le site du collectif « Pour une France en forme ». A l’occasion de ces journées se tiendront des colloques portant sur « les dangers de la sédentarité et les bienfaits du sport santé, destiné en particulier aux acteurs de terrain : mouvement sportif et associations, communauté éducative, professionnels de santé, élus… », explique l’Assurance-maladie, qui participe à l’événement. Une étude de l’Inserm publiée en février révélait que les jeunes (18 – 24 ans) étaient quatre fois plus nombreux à être obèses qu’en 1997. Quasiment un adulte sur deux est en surpoids en France (47,3 %), tandis que 17 % de la population est obèse, soit deux fois plus qu’il y a un quart de siècle. 

La​-croix​.com, 10/04

Catherine Vautrin, ministre de la Santé, a présenté, hier, au conseil des ministres – en même temps que le projet de loi sur la fin de vie – une « stratégie décennale pour le renforcement des soins palliatifs ». L’objectif affiché de cette « stratégie » est de permettre à tout malade qui en a besoin une prise en charge palliative. Pour garantir cet « accès universel » d’ici à 2034, 1,1 milliard d’euros supplémentaires sont prévus sur la période. Soit une hausse de crédits de 66 % par rapport à une dépense annuelle actuelle de 1,6 milliard d’euros, financés par la Sécurité sociale. Une manne qui permet au gouvernement de s’engager à créer des lits hospitaliers et de nouvelles structures spécialisées (20 nouvelles unités de soins palliatifs d’ici à 2025, 100 équipes mobiles de soins palliatifs créées sur dix ans…). Mais, les postes non pourvus dans les structures déjà existantes sont nombreux. 

Le Monde, 11/04

Un dérivé de la kétamine donné à la mère après la naissance, semble réduire le risque de dépression post-partum, avance une étude publiée dans le British Medical Journal (BMJ), qui comporte toutefois d’importantes limites. L’essai clinique, réalisé en Chine, vise à éviter la dépression post-partum chez les mères qui ont déjà subi des symptômes dépressifs pendant leur grossesse, une forme de dépression dite prénatale, qui se poursuit souvent après la naissance du bébé. « Chez les mères atteintes de dépression prénatale, une seule dose peu élevée d’eskétamine, administrée peu après l’accouchement, a réduit d’environ trois quarts les épisodes dépressifs majeurs (dans un délai) de 42 jours après la naissance », concluent les auteurs de l’essai. L’eskétamine, donnée ici en injection, sert à la base de produit anesthésiant. Mais ses propriétés antidépressives font l’objet de recherches depuis plusieurs années. 

AFP, 11/04

En 2023, l’incidence des infections invasives à méningocoque a connu une forte recrudescence avec un nombre de cas déclarés sans précédent depuis 10 ans, selon un bulletin de Santé publique France publié hier. L’année dernière, 560 cas d’infections invasives à méningocoque ont été déclarés, soit une augmentation de 72 % par rapport à 2022 et un niveau sans précédent depuis dix ans. Cette recrudescence post-Covid 19 pourrait s’expliquer par la baisse de l’immunité dans la population moins exposée aux méningocoques pendant la pandémie, mais aussi par le retour des virus respiratoires (en particulier la grippe) pouvant favoriser les infections invasives bactériennes, souligne Santé publique France. Le taux d’incidence des cas déclarés était le plus élevé chez les enfants de moins d’un an (56 cas, soit 8,2 cas/100.000 habitants) et était également élevé chez les jeunes adultes de 15 à 24 ans (101 cas, soit 1,2 cas/100.000 habitants). 

AFP, 11/04