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Covid-19 : trois fois plus de morts à l’hôpital que la grippe – Nouvelle plateforme scientifique contre les fake news – Campagne vaccinale – Santé environnementale – Microbiote intestinal

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La Covid-19 fait trois fois plus de morts à l’hôpital que la grippe

Selon une étude, publiée dans The Lancet Respiratory Medicine, basée sur les données de plus de 135 000 patients français, la Covid-19 fait trois fois plus de morts à l’hôpital que la grippe saisonnière classique : 16,9% pour les premiers (plus de 15 000 morts sur 89 500 malades) contre 5,8% pour les seconds (plus de 2 600 morts sur 45 800 malades). « Notre étude est la plus vaste à ce jour à comparer les deux maladies et confirme que le Covid-19 est bien plus grave que la grippe », commente l’une des auteurs, la Pr Catherine Quantin du CHU de Dijon, chercheuse à l’Inserm. Ce phénomène est « particulièrement frappant quand on sait que la grippe de l’hiver 2018 – 2019 a été la pire de ces cinq dernières années en France pour le nombre de morts », ajoute-t-elle. L’étude montre aussi que les patients hospitalisés pour Covid-19 ont davantage été admis en réanimation/soins intensifs : 16,3% d’entre eux ont dû être traités dans ces services réservés aux cas les plus graves, contre 10,8% pour ceux atteints de la grippe. De même, le séjour en réanimation était plus long pour les patients Covid que pour les malades de la grippe (15 jours contre 8 jours). En outre, il y a eu moins d’enfants et d’adolescents hospitalisés pour la Covid-19 que pour la grippe. Cette classe d’âge représentait 1,4% du total des patients dans le premier cas et 19,5% dans le second.

AFP, Lci​.fr, France Culture, Franceinfo, 18/12

Lire le communiqué de presse du 18/12/2020 : » La Covid-19 entraîne 3 fois plus de décès à l’hôpital que la grippe saisonnière »

Une nouvelle plateforme scientifique contre les fake news

Le ministère de l’Enseignement supérieur a lancé le mardi 16 décembre sa plateforme contre les fake news. Le principe : regrouper les travaux de plusieurs instituts de recherche (CNRS, Inserm, INRIA, INRAE, CEA, universités) pour informer le grand public. « La ministre [Frédérique Vidal] est partie du constat que la crise sanitaire avait permis de réconcilier la France avec la recherche, mais aussi qu’il y avait eu de nombreuses prises de paroles contradictoires qui allaient parfois jusqu’à remettre en question des faits scientifiques », explique le ministère. Sur le site, un encart « La parole à la science, démêler le vrai du faux » redirige vers une foire aux questions (FAQ) avec une réponse synthétisée à partir des travaux des chercheurs. C’est l’Inserm qui a lancé ce mouvement anti-fake news, en 2018, avec Canal Détox, via des vidéos publiées sur la chaîne Youtube de l’institut. « L’idée, c’était de parler de sciences sur un format décalé, avec de l’humour, et de mettre en avant nos chercheurs sur des sujets plutôt froids », explique Priscille Rivière, directrice adjointe de la communication de l’Inserm. « On avait déjà entamé une réflexion sur comment s’adapter à l’actualité et se positionner plus vite sur les sujets quand la Covid est arrivée. Mais le virus a vraiment changé les choses », poursuit-elle. L’Institut Pasteur a quant à lui lancé sa plateforme en mars dernier.

Rtl​.fr, 17/12

En bref

La campagne vaccinale qui va débuter à la fin décembre promet d’être massive, commentent Les Echos. Les autorités sanitaires estiment être capables de vacciner 7 millions de personnes d’ici à la fin mars en France. En cas de retard du vaccin d’AstraZeneca, il y aurait toutefois 4 millions de vaccinations possibles en moins à cette date. D’ici à la fin juin, ce sont entre 17 et 27 millions de Français qui pourraient se faire vacciner, en partant de l’hypothèse prudente que 30% des doses seront perdues. Les difficultés rencontrées par Pfizer-BioNTech et Moderna pour s’approvisionner en matière première ne devraient plus ralentir les livraisons. En revanche, on ne sait pas quand AstraZeneca pourra mettre sur le marché ses vaccins. Une erreur dans l’essai clinique a remis en question son calendrier de livraison.

Les Echos, 18/12

La santé environnementale, qui consiste à comprendre les impacts qu’ont les humains sur l’environnement et leurs conséquences sur la santé humaine, doit être « une priorité du XXIe siècle », rapporte Le Monde. Un rapport parlementaire adopté mercredi exhorte ainsi à s’attaquer aux causes environnementales de maladies comme l’obésité ou les cancers pédiatriques. Les auteurs du rapport plaident notamment pour le développement de la « recherche préventive, qui ne représente à ce jour qu’une faible fraction de l’effort consenti en faveur de la recherche curative ». Le recours aux approches méthodologiques des sciences humaines et sociales, en particulier l’analyse des « effets cocktail », fait partie des préconisations.

Le Monde, 18/12

Une équipe française de l’institut Pasteur/Inserm/Cnrs a mis en évidence le lien entre un microbiote intestinal sain et le fonctionnement cérébral normal chez la souris. Un déséquilibre au niveau des bactéries intestinales peut entraîner un état dépressif, via une perte des cannabinoïdes endogènes, ou endocannabinoïdes, explique Le Quotidien du Médecin. Cette découverte, parue dans Nature Communications, ouvre la voie à des approches thérapeutiques.

Le Quotidien du Médecin, 18/12