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Covid-19 – Fin de vie – Psilocybine – épilepsie- alphathérapies anticancéreuses

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Covid-19 : efficacité des mesures instaurées contre le virus en France

Le premier confinement décrété en France pendant la pandémie de Covid-19, le plus strict, a eu le plus fort impact en réduisant la transmission du virus de 84%, estime une vaste étude, qui évalue aussi l’influence des couvre-feux et de la vaccination. Des chercheurs de l’université et du CHU de Bordeaux, de l’Inserm et Inria ont publié des estimations sur l’efficacité des mesures restrictives (confinement, couvre-feu etc,) et de la politique vaccinale, à partir d’une modélisation mathématique des données disponibles en France entre mars 2020 et octobre 2021. Leurs résultats, publiés dans la revue Epidemics, montrent que les mesures les plus restrictives telles que le confinement et le couvre-feu ont eu un effet important sur la réduction de transmission du virus.

AFP, le 7/02

Fin de vie : Emmanuel Macron et le chemin « possible » vers l’aide à mourir

Pas de « nouveaux droits » ni une « nouvelle liberté » mais un chemin « possible » vers la mort assistée quand la médecine ne répond pas à la situation de personnes gravement malades et condamnées. C’est ce message subtil que le président de la République a fait passer lors du dîner organisé jeudi soir au Palais de l’Élysée. Des représentants des cultes et des personnalités diverses ont discuté du futur texte législatif qui pourrait introduire une aide active à mourir, suscitant des opinions partagées. Les religieux y voient une rupture anthropologique, tandis que certains médecins le considèrent contraire à leur mission de soigner. Néanmoins, d’autres estiment qu’il s’agit d’une évolution nécessaire et humaniste. Emmanuel Macron a adopté une approche prudente, écoutant attentivement les différents points de vue sans s’engager sur des détails spécifiques du projet de loi ou son calendrier, qui devrait être présenté avant l’été. Le distinguo entre euthanasie et suicide assisté n’a pas été clarifié, mais la France chercherait à maintenir sa spécificité, éventuellement en allant au-delà de la sédation profonde et continue dans des cas extrêmes, sur décision collégiale. Les discussions ont également abordé le développement des soins palliatifs, avec une proposition visant à renommer ces soins en « soins d’accompagnement » et à les intégrer plus largement dans le parcours de soin. Ceci reflète une volonté de ne pas réduire les soins palliatifs à des unités spécialisées, mais de les diffuser dans toute la prise en charge médicale.

Le Figaro, 10/02

Le renouveau de la médecine psychédélique

Le CHU de Nîmes a initié une expérimentation novatrice en France, focalisée sur l’application de la psilocybine – le composant actif des champignons hallucinogènes – pour traiter des patients souffrant de troubles liés à l’abus d’alcool et de dépression. Cette étude, menée sur 30 patients, vise à évaluer la faisabilité et l’acceptabilité de la psychothérapie assistée par psilocybine, une approche qui se distingue pour son potentiel à induire une amélioration rapide et durable après une ou deux administrations seulement. L’Inserm met en avant les propriétés uniques des psychédéliques, qui, contrairement aux antidépresseurs conventionnels, agissent directement sur les récepteurs de la sérotonine et modifient significativement l’état de conscience et la perception. L’encadrement médical est essentiel dans cette expérimentation, compte tenu des effets puissants et de la nécessité de créer un environnement sécurisant pour les patients. Ceux-ci, après avoir été sevrés de l’alcool, reçoivent deux doses de psilocybine espacées de trois semaines, accompagnées d’un suivi psychothérapeutique complet. La recherche vise à démontrer l’efficacité de ce traitement, pour offrir une nouvelle voie d’espoir pour les patients non réactifs aux traitements standards. Cette étude s’inscrit dans un mouvement plus large de redécouverte des propriétés thérapeutiques des psychédéliques, longtemps éclipsées par l’émergence des antidépresseurs et une perception négative associée à leur usage récréatif. Avec l’augmentation des recherches et l’intérêt renouvelé de la communauté scientifique internationale, la médecine psychédélique pourrait représenter une révolution dans le traitement des troubles psychiatriques, marquant le retour de ces substances dans le cadre médical légitime.

Le Figaro, 12/02

En bref

Lundi 12 février se tient la Journée internationale de l’épilepsie. Patients et médecins éclairent la réalité souvent méconnue de cette pathologie chronique, qui ne se limite pas aux crises de convulsion mais peut toucher le langage ou encore la mobilité. Malgré les innovations thérapeutiques, un tiers des patients sous traitement continue de subir des crises très handicapantes. La maladie, qui a longtemps souffert de stigmatisation, nécessite une sensibilisation accrue et une meilleure prise en charge, incluant des options comme la chirurgie et la neuromodulation. Les efforts de soutien, notamment pour les jeunes atteints, sont essentiels pour améliorer leur qualité de vie et intégration sociale. 

La Croix, 12/02

La filiale médicale d’Orano, groupe spécialisé dans le nucléaire, engage 29 millions d’euros dans la création d’une usine près de Valenciennes pour produire des alphathérapies anticancéreuses, avec une production prévue pour 2025. Ces thérapies innovantes, utilisant le plomb-212 issu du thorium-232, visent à cibler précisément les cellules cancéreuses tout en détruisant les tumeurs grâce à des émissions alpha. Malgré un investissement important pour seulement 25 emplois créés, ce projet est considéré comme stratégique et bénéficie du soutien de France Relance. Orano Med espère que cette avancée médicale jouera un rôle clé dans la lutte contre le cancer, notamment pour les tumeurs neuroendocrines. L’emplacement de l’usine permet une distribution efficace en Europe, et un site similaire est en construction aux États-Unis pour couvrir le marché américain, avec une approbation accélérée de la FDA attendue pour une mise sur le marché fin 2025, contre 2027 en Europe. 

Les Echos, 12/02