Étude de l’Inserm sur le cerveau et la mémoire des comédiens
Thierry Lhermitte, François Berléand et une centaine d’autres acteurs (d’ici à 2024) participent à une étude lancée par l’unité Inserm U1237, au centre Cyceron, à Caen (Calvados). Le groupe de chercheuses à l’origine de ce projet a décidé de travailler sur la mémoire des comédiens et sur les mécanismes de leur cerveau, en espérant en tirer des enseignements, notamment sur les moyens de prévenir les maladies du vieillissement. « Nous analysons chez chaque acteur des données sur ses habitudes de sommeil, son mode de vie, etc. Puis, allons organiser des séances d’apprentissage d’un texte dans une IRM. Nous obtiendrons ainsi des images permettant de voir ce qui se passe précisément dans le cerveau de chaque comédien, pendant qu’il mémorise », détaille Géraldine Rauchs, chargée de recherche dans cette unité de l’Inserm. Les premières conclusions de l’étude devraient être connues d’ici à la fin de 2025 et pourraient faire progresser les connaissances sur la mémoire en général. Et sur les bons comportements à adopter pour vieillir en bonne santé.
Aujourd’hui en France, 19/08
Covid : un nouveau variant surveillé de près par l’OMS et les Etats-Unis
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités sanitaires américaines ont annoncé, vendredi, surveiller de près un nouveau variant du virus de la Covid-19, même si « pour l’heure l’impact potentiel des nombreuses mutations de BA.2.86 sont inconnues ». L’OMS a décidé de classer ce nouveau variant « dans la catégorie des variants sous surveillance en raison du très grand nombre (supérieur à 30) de mutations du gène Spike qu’il porte », écrit l’organisation dans son bulletin épidémiologique consacré à la pandémie de Covid-19 et diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi. C’est la protéine Spike qui donne au virus son aspect hérissé et c’est elle qui permet au SARS-CoV‑2 de pénétrer les cellules de l’hôte. Pour l’heure, ce nouveau variant a seulement été détecté en Israël, au Danemark, aux Etats-Unis et les autorités de santé au Royaume-Uni ont également confirmé un cas vendredi. Aux Etats-Unis, les CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) ont également indiqué surveiller de près le variant, dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter). « Jusqu’à présent, l’OMS a connaissance de 6 séquences de BA.2.86 mais nous nous attendons à ce que ce nombre change », a indiqué une porte-parole de l’OMS.
AFP, 18/08
En bref
Armelle Rancillac, chercheuse en neurosciences Inserm au Collège de France, était l’invitée hier de France Info et France Inter notamment pour expliquer l’impact sur le sommeil de la canicule. Elle a souligné le lien entre la régulation de la température du corps et le sommeil, et les perturbations engendrées par une forte canicule. Elle a indiqué que le cerveau souffre aussi de la chaleur. « Jusqu’à 28 degrés environ, on peut arriver à bien dormir, au-delà cela devient beaucoup plus compliqué », note Armelle Rancillac. « Lorsqu’il fait très chaud, la dilatation des vaisseaux sanguins au niveau de la peau est moins efficace, la déperdition de chaleur moindre, ce qui retarde l’endormissement », ajoute la spécialiste.
Tf1info.fr, 19/08, France Info, France Inter, France Bleu 107.1, 20/08
Des chercheurs américains, dont l’étude est pré-publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease, ont découvert qu’une association de plusieurs vaccins pourraient limiter les risques de développement de la maladie d’Alzheimer. Cette étude de cohorte rétrospective a inclus des patients âgés d’au moins 65 ans. D’après les scientifiques, une vaccination contre le tétanos et la diphtérie, avec ou sans la coqueluche (DTaP), diminuerait nettement les risques de présenter une pathologie neurodégénérative. Cela vaudrait aussi pour l’herpès zoster (causé par le virus varicelle-zona) et le pneumocoque. « Nous émettons l’hypothèse que la réduction du risque de maladie d’Alzheimer associée aux vaccins est probablement due à une combinaison de mécanismes », détaille Avram Bukhbinder, l’un des auteurs des travaux. La vaccination pourrait en fait améliorer la réponse immunitaire de l’organisme face aux protéines toxiques. Elle pourrait également protéger contre l’inflammation du cerveau.
Femmeactuelle.fr, 18/08
Des chercheurs ont identifié une molécule qui pourrait permettre de prévenir le développement de la maladie du foie gras, selon un communiqué paru sur Eurekalert. Ils ont étudié des souris qui étaient déjà atteintes de stéatose hépatique non alcoolique. Les analyses ont révélé qu’une molécule était présente en grande quantité, notamment dans leur foie : la Adgrf1. Elle serait responsable du mécanisme qui cause le stockage de graisses dans l’organe, et les chercheurs en ont conclu qu’elle pouvait être un marqueur permettant de détecter cette maladie. Ils en sont arrivés à la conclusion que bloquer l’expression de l’Adgrf1 pouvait permettre d’arrêter l’excès d’accumulation de graisses dans le foie des personnes obèses.
Topsante.com, 18/08
La pilule du lendemain se montre plus efficace contre les grossesses non désirées quand elle est prise avec un anti-douleur, par rapport à une prise seule, conclut une étude hongkongaise publiée dans The Lancet. Cette étude a été menée à Hong Kong entre 2018 et 2022 sur un échantillon aléatoire de 860 femmes ayant demandé une contraception d’urgence dans un centre. Selon l’étude, sur un groupe de 418 femmes ayant reçu du lévonorgestrel avec du piroxicam – un médicament disponible sur prescription pour traiter les douleurs arthritiques et les inflammations -, une seule est tombée enceinte, soit une efficacité de 99,8 %. Un deuxième groupe de la même taille a reçu un placebo de l’anti-douleur et enregistré sept grossesses, pour un taux d’efficacité de 98,3 %. Un résultat « vraiment formidable », a estimé Sue Lo, co-chercheuse dans cette étude et membre du Planning familial hongkongais, qualifiant cette découverte de « pionnière ».
AFP, 17/08